Un nouveau monde de recherche

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À la suite de l’ouverture du Complexe des sciences de la vie (CSV) de McGill, le 18 septembre 2008, l’Université a entamé un nouveau chapitre en matière de recherche novatrice interdisciplinaire.

Construit au coût de 73,2 millions de dollars, le complexe de 31 587 mètres carrés est le plus important projet de construction de l’histoire de McGill. Il lie le Pavillon des sciences médicales McIntyre et le Pavillon des sciences biologiques Stewart, tous deux ayant subi d’importantes rénovations, à deux nouveaux bâtiments : le Pavillon de recherche sur le cancer de McGill et le Pavillon des sciences de la vie Francesco Bellini. Ce dernier a été nommé en l’honneur de Francesco Bellini, cofondateur de BioChem Pharma, la société montréalaise qui a contribué à la mise sur le marché du 3TC, le premier médicament composé anti-VIH.

Foule imposante dans l’atrium du Complexe Bellini, à l’occasion de l’ouverture du Complexe des sciences de la vie de l’Université McGill
Foule imposante dans l’atrium du Complexe Bellini, à l’occasion de l’ouverture du Complexe des sciences de la vie de l’Université McGill

Carrefour réunissant les quatre pavillons, le CSV accueille plus de 2 000 chercheurs, techniciens, étudiants aux cycles supérieurs et boursiers de recherche postdoctorale. Selon la philosophie à laquelle adhère le CSV, il est important que les différents acteurs puissent collaborer à proximité afin de permettre la libre circulation de l’information entre les divers champs de recherche et ainsi accélérer la réalisation de découvertes visant à assurer la survie.

« Nous nous lançons dans une nouvelle aventure des plus emballantes qui favorise l’essor de nos forces en recherche biologique et médicale. Le CSV jette les bases des travaux de chercheurs en médecine et en sciences, desquels découlera la découverte du fondement biologique des maladies. À leur tour, les fruits de ces efforts se traduiront par l’administration de meilleurs soins aux malades et par la formation de chefs de file de demain en sciences de la vie », a indiqué le Dr Richard I. Levin, vice-principal (santé et affaires médicales) et doyen de la Faculté de médecine.

« C’est une entreprise qui réunit sous un même toit ce que McGill compte de mieux », souligne Martin Grant, doyen de la Faculté des sciences. « Elle unit la science et la médecine et allie la recherche pure et la quête d’applications pratiques. » Le Pavillon Bellini, par exemple, accueille des chercheurs des domaines de la biologie, de la biochimie et de la physiologie ainsi que des scientifiques rattachés au Centre de recherche sur la résistance de l’hôte. Dans le même ordre d’idées, le CSV unit le Centre de recherche sur le cancer de l’Université McGill (fondé en 1989) au Groupe d’oncologie moléculaire afin de créer le nouveau Centre de recherche sur le cancer Rosalind et Morris Goodman. Récemment agrandie, cette installation comprend désormais le Pavillon de recherche sur le cancer et le Pavillon des sciences médicales McIntyre. Rosalind Goodman et son époux, Morris Goodman, l’un des cofondateurs de la société montréalaise Pharmascience Inc., ont également doté une nouvelle chaire de recherche sur le cancer.

En plus de fidéliser les individus au talent remarquable qui forment McGill, le CSV y attire de nouveaux joueurs d’exception. Aux dires du Pr Paul Lasko, le CSV a déjà commencé à exercer ses pouvoirs d’attraction auprès de la crème des chercheurs de renommée mondiale, comme en fait foi l’arrivée des professeurs Nam-Sung Moon et Gary J. Brouhard, anciennement de l’Université Harvard et de l’Institut Max Planck de biologie cellulaire et moléculaire et de génétique, respectivement. « Avant la création du CSV, nous ne pouvions pas même rêver que des candidats de ce calibre sollicitent une entrevue auprès de nous. Nous ne nous percevions pas comme ayant l’étoffe d’accueillir de tels joueurs », a précisé Paul Lasko, directeur de l’Initiative de recherche en biologie du développement du Département de biologie de l’Université McGill.

La vocation du CSV va au-delà de l’amélioration de la santé humaine. Le Sous-comité environnemental du Sénat de l’Université McGill a pris part à l’élaboration du concept des nouvelles installations, en accordant une considération marquée aux questions écologiques qui englobent notamment la durabilité, l’efficience de l’eau, l’utilisation d’énergie et la construction.


Ce projet a obtenu le soutien du gouvernement du Québec et de la Fondation canadienne pour l’innovation.