- Les chercheurs utilisent VERITAS en Arizona pour trouver la source du rayonnement cosmique.
Les scientifiques ont longtemps cherché à savoir pourquoi certains endroits sur Terre étaient plus radioactifs que d’autres. Ce n’est toutefois qu’en 1912 que Victor Hess, à l’aide d’un électromètre embarqué sur un ballon, est parvenu à démontrer que la source de ce rayonnement ne provenait pas de la Terre, mais de sa périphérie, et qu’elle est située au-delà de l’atmosphère. Mais quelle est la source de ces « rayons cosmiques » pour reprendre le nom que leur a donnés le physicien Robert Millikan? (Plus précisément, ces rayons sont des particules hautement énergisées.) Un réseau international d’astronomes, dont font partie des chercheurs de McGill, pourrait avoir résolu ce mystère.
Dans un article publié le 1er novembre 2009 dans l’édition en ligne de la revue Nature, l’équipe a annoncé avoir repéré le premier exemple d’une source de rayonnement gamma de très haute énergie associée à une galaxie hybride. Cette découverte établit très clairement le lien entre le cycle de vie des étoiles et l’accé lération des rayons cosmiques. Grâce au réseau de télescopes VERITAS en Arizona, David Hanna et Kenneth Ragan, professeurs au Département de physique de McGill, et leurs collègues ont découvert des rayons gamma de haute énergie provenant d’une zone à production et mort stellaire intense. VERITAS compte plus de 100 chercheurs de 20 établissements du Canada, des États-Unis, d’Irlande et d’Angleterre.
« Cette découverte permettra de mieux comprendre la production et l’accélération du rayonnement cosmique », a déclaré le Pr Kenneth Ragan.
« Collectivement, les rayons cosmiques transportent autant d’énergie que toutes les étoiles de l’Univers, ajoute David Hanna. Si nous parvenons à mieux comprendre leur production et leur propagation, nous ferons avancer l’astronomie optique. »
Les travaux des Prs Hanna et Ragan sont financés par le CRSNG et le Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies. VERITAS bénéficie de subventions du ministère de lʼÉnergie des États‑Unis, de la Fondation nationale des sciences des États‑Unis, de lʼInstitution Smithsonian, de la Fondation des sciences dʼIrlande et du Conseil britannique de la recherche en physique des particules et en astronomie.