Quelques données sur la recherche à McGill

Inversion de l’exode des cerveaux

Si l’exode des plus grands et des plus brillants cerveaux du Canada vers l’étranger a longtemps défrayé la chronique, force est de constater aujourd’hui que la tendance est en train de s’inverser. McGill contribue en effet à ce retournement de situation grâce à un plan de recrutement de dix ans qui a pour ambition d’embaucher 1000 professeurs, spécialistes de disciplines stratégiques, grâce en partie aux programmes comme celui des Chaires de recherche du Canada du gouvernement fédéral.

Six cent vingt nouveaux professeurs ont été recrutés dans le cadre de ce plan. De ce nombre, 335 viennent de pays étrangers et plus de 100 d’entre eux sont des Canadiens qui ont choisi de revenir au pays*.


Rentabilisation

Les activités de commercialisation à McGill sont en forte progression, alimentées par la croissance du financement de la recherche par les pouvoirs publics et l’intérêt accru de l’Université pour le transfert de connaissances. Le nombre de brevets, de licences et d’options a de fait triplé depuis 1995-1996. L’Université signe également près de 50 pour cent de contrats de plus avec l’industrie que dans le milieu des années 1990.

Résultat : les recherches qui se déroulent à McGill améliorent l’économie et profitent à la collectivité.


Alimenter l’économie du savoir

Le savoir remplace les ressources naturelles dans l’économie canadienne et les organisations exigent de plus en plus de travailleurs extrêmement qualifiés et faisant preuve d’initiative. Ces cinq dernières années, le nombre d’étudiants de 2e/3e cycles à McGill a augmenté de 25 pour cent. Les 9200 étudiants aux cycles supérieurs, résidents et étudiants postdoctoraux de l’Université représentent plus du quart des effectifs étudiants, ce qui place McGill en tête de toutes les universités canadiennes à cet égard.


Une recherche hautement performante

En 2003-2004, le financement de la recherche à McGill a totalisé 543,5 millions de dollars. Outre les investissements consentis par l’industrie, l’essentiel de ce financement provient de l’aide accordée par les trois conseils subventionnaires fédéraux, la Fondation canadienne pour l’innovation, l’Agence canadienne pour le développement international et d’autres organismes, et le gouvernement du Québec par le biais d’organismes comme le Fonds de la recherche en santé du Québec, le Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies et le Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture.

Parmi les universités canadiennes, McGill obtient en moyenne le plus important niveau de subventions de recherche par professeur à plein temps.


Repères historiques 1975

Patrick Wall et Ronald Melzack
Patrick Wall et Ronald Melzack

En 1975, le psychologue Ronald Melzack présente le Questionnaire sur la douleur de McGill – encore aujourd’hui l’instrument d’évaluation de la douleur le plus utilisé dans le monde. Premier à définir différents types de douleur, le questionnaire de Ronald Melzack est le fruit de la théorie novatrice du « passage contrôlé de la douleur » (gate control theory of pain), que le chercheur a publiée en 1965 avec Patrick Wall du MIT. Cette théorie très controversée au départ stipulait que la douleur n’était pas une simple question de stimuli et de réponses (p. ex. lorsqu’on se coupe le doigt, on ressent une douleur). Au contraire, ces révolutionnaires ont démontré que d’autres données sensorielles et les émotions traitées par notre cerveau affectent directement notre expérience de la douleur.

En bref, la douleur n’est pas une question de terminaisons nerveuses – elle trouve son origine dans le cerveau.

*Mise à jour de la version électronique, février 2006