Près de 100 M$ pour les neurosciences à McGill

McGill a lancé un programme de recherche ambitieux qui fera de Montréal un pôle mondial de recherche sur le cerveau humain grâce à une subvention de 84 M$ reçue du Fonds d’excellence en recherche Apogée Canada. Cette subvention s’inscrit dans le cadre d’un investissement sans précédent pour les universités montréalaises annoncé le 6 septembre dernier. D’autres partenariats conclus récemment portent à près de 100 M$ les sommes consenties à McGill pour les neurosciences dans les derniers mois.

brainLe nouveau programme de McGill mènera à la création de 1 000 à 1 500 emplois

Le 6 septembre dernier, McGill a donné le coup d’envoi d’un programme ambitieux visant à approfondir notre compréhension du cerveau humain. Le programme Un cerveau sain pour une vie saine (CSVS) tirera parti de la position de chef de file de McGill en neurosciences pour faire de l’Université un pôle mondial de la recherche sur le cerveau.

Le lancement de ce programme a été rendu possible grâce à une subvention de 84 M$ sur sept ans du Fonds d’excellence en recherche Apogée Canada (FERAC), annoncée dans le cadre d’un investissement sans précédent de 213 M$ pour les universités montréalaises.

« Ce financement constitue la prochaine et très importante étape vers l’atteinte de notre objectif : transformer de nombreuses affections cérébrales mortelles ou incurables en maladies que l’on peut traiter, voire guérir », a indiqué la principale et vice-chancelière de McGill, Suzanne Fortier, en conférence de presse.

À McGill, 270 scientifiques, plus de 350 étudiants aux cycles supérieurs et 250 boursiers postdoctoraux se consacrent aux neurosciences. L’Université estime que son nouveau programme de recherche mènera à la création de 1 000 à 1 500 emplois (dont de nombreux postes de professeurs) et de 30 entreprises, à l’octroi de contrats de licence commerciale et à une augmentation de 20 % du nombre d’étudiants que McGill accueille dans cette discipline.

« Pour traiter plus efficacement des problèmes complexes tels que l’autisme ou la douleur chronique, nous devons mieux comprendre les interactions entre les gènes, les circuits neuronaux et les facteurs environnementaux, et les conséquences de ces interactions chez diverses personnes, a précisé le Pr Alan Evans, directeur scientifique du nouveau programme. Grâce au programme CSVS, nous pourrons cerner divers sous-groupes de patients, repérer de nouvelles voies thérapeutiques et élaborer des stratégies d’éducation et de traitement. »

Ce financement porte à près de 100 M$ la valeur des dons accordés à McGill pour la recherche en neurosciences dans les derniers mois. En juin dernier, la Fondation Sandra et Alain Bouchard a fait un don de 4 M$ à l’Institut neurologique de Montréal de l’Université McGill pour la recherche sur la déficience intellectuelle.

Un autre partenariat annoncé en juin, celui-ci avec le géant du stockage de données EMC, permettra à l’équipe canadienne de chercheurs ayant participé au projet international de cartographie cérébrale BigBrain – le premier modèle microstructurel en 3D du cerveau humain – d’intensifier ses efforts visant à mettre au point des cartes du cerveau dotées d’une résolution inégalée. Cette équipe est également dirigée par le Pr Evans.

Enfin, la semaine dernière, la Fondation canadienne pour l’innovation a annoncé l’octroi à McGill de plus de 1,1 M$ dans le cadre de sa participation à CBRAIN, réseau national de centres d’imagerie cérébrale reliés à la grille informatique haute performance de Calcul Canada. Cette plateforme, parmi les plus avancées du monde pour la recherche sur le cerveau, constitue une composante de premier plan du programme Un cerveau sain pour une vie saine.

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