Véritables pôles d’attraction pour le capital intellectuel et financier essentiel à l’innovation, les universités de recherche sont des forces motrices sur la scène internationale et jouent un rôle de premier plan dans l’élaboration de politiques. Alors que la technologie écourte de plus en plus les distances géographiques, force est de constater que les questions sanitaires, économiques et sociales transcendent désormais les frontières nationales et sont devenues de véritables enjeux planétaires. McGill est l’une des plus grandes universités à forte intensité de recherche du Canada, et sans doute la plus internationale. À ce titre, elle doit jouer un rôle de premier plan pour faire de ce monde nouveau, un monde meilleur.
McGill compte à son actif un palmarès enviable en matière de recherche et d’innovation qui lui a valu de nombreuses distinctions. Cette solide tradition ne se dément pas et nous a donné, le 19 février 2008, l’occasion de célébrer les innovations et les récompenses les plus récentes de nos chercheurs, dans le cadre d’une cérémonie fort justement intitulée « Bravo : une célébration de l’excellence en recherche ». Au cours de cette soirée, le conférencier d’honneur, l’ancien premier ministre Joe Clark – aujourd’hui professeur praticien en partenariats public-privé au Centre d’études sur les régions en développement – a rappelé « qu’il est tout aussi important de chercher les moyens d’étendre les bienfaits de la découverte, notamment dans les pays en développement en pleine mutation, que d’encourager la découverte elle-même ».
Fort heureusement, l’époque où les pays industrialisés imposaient leurs infrastructures et leurs solutions aux pays en développement est bientôt révolue et une nouvelle ère de collaboration panculturelle s’ouvre à nous. Dans ce numéro d’en tête, nous nous intéressons à plusieurs projets de recherche de cette nature, tous menés en Afrique. Qu’il s’agisse de contribuer à la commercialisation de nouveaux pesticides écologiques au Kenya, d’accompagner nos étudiants de premier cycle en Ouganda pour des stages pratiques (et surtout extrêmement enrichissants) ou de collaborer avec divers pays en développement comme le Nigeria pour renforcer l’efficacité des services publics, nos chercheurs ont noué des collaborations avec leurs homologues africains pour mettre à l’épreuve un certain nombre de connaissances et renforcer les capacités sur le terrain, là où elles sont précisément utiles.
Pour reprendre les paroles de Joe Clark, « la route qui va de la découverte à l’action nécessite souvent la mobilisation des pouvoirs publics et l’engagement des populations ». Dans le village global d’aujourd’hui, les universités sont plus que jamais tenues d’assumer un rôle de chefs de file. C’est donc avec fierté que je vous invite à découvrir, dans les pages qui suivent, plusieurs de nos illustres chercheurs et leurs confrères africains.
Denis Thérien
Vice-principal
(recherche et relations internationales)