Message de la vice-principale

Docteure Rose Goldstein, Vice-principale (recherche et relations internationales)

Docteure Rose Goldstein, Vice-principale (recherche et relations internationales)
Le vieillissement est un phénomène qui ne laisse personne indifférent. En 2010, lorsque j’ai quitté Calgary pour revenir à Montréal et entreprendre mes fonctions de vice-principale à McGill, j’ai vécu temporairement au domicile de mes parents âgés. Mon séjour parmi eux m’a permis de me rendre compte de leurs besoins sur le plan de la santé, de la mobilité et des soins. À leur contact, j’ai appris que de petits détails, essentiellement dans leur environnement social, faisaient toute la différence. J’ai notamment été stupéfaite de leur adaptation aux technologies modernes pour communiquer avec leur entourage et préserver leur réseau social. En tant que chercheurs, nos efforts doivent se concentrer autant sur ces petites innovations que sur le phénomène plus large du vieillissement.

Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille sous-estimer l’ampleur du problème du vieillissement. Car si nous ne rajeunissons pas, force est de constater que nous vivons plus longtemps. Les maladies cardiovasculaires, le cancer, le sida et plusieurs autres maladies ne sont plus synonymes d’une mort certaine comme cela était le cas auparavant. Cependant, le prolongement de la vie soulève d’autres enjeux pressants, comme les maladies dégénératives, la démence et les problèmes sociaux. Et avec le vieillissement de la population, ces enjeux vont bientôt être le lot d’un nombre sans précédent de Canadiens. Si vieillir n’est pas nouveau en soi, le vieillissement est indiscutablement un sujet dont il est urgent de se préoccuper – et c’est précisément le thème de ce numéro d’en tête.

Je ne peux d’ailleurs imaginer un sujet plus représentatif de l’interdisciplinarité qui caractérise les recherches menées à McGill. Nos chercheurs de renommée mondiale poursuivent leur quête d’innovations, qu’elles soient technologiques, scientifiques ou sociales, avec une passion et une ténacité à toute épreuve. Les pages qui suivent se font l’écho de quelques-uns des efforts ambitieux que déploie l’Université pour atténuer les ravages du temps. Nos chercheurs s’efforcent de mitiger les effets des troubles cognitifs et de comprendre les bases cellulaires du vieillissement. Ils tentent de renforcer nos os et nos cœurs affaiblis par l’âge. Surtout, ils établissent des liens avec ceux qui contribuent à l’amélioration de la qualité de vie de tous les Canadiens et des personnes âgées aux quatre coins du monde.

Je m’interroge parfois sur la vie qu’auraient mes parents sans ma présence et celle de mes frères et sœurs, sans leur famille élargie et leurs amis pour les entourer d’amour et leur fournir réconfort et soutien. Par ailleurs, nous avons la chance de compter au sein de notre famille un spécialiste de la médecine gériatrique de McGill! Les familles sont de moins en moins nombreuses, et, une fois adultes, les enfants vivent de plus en plus loin de la maison familiale. Le soutien familial dont les personnes âgées peuvent bénéficier est sans cesse réduit, et il incombe à d’autres membres de la société de se soucier de leur bien-être. S’il est vrai qu’il faut tout un village pour élever un enfant, cela n’est-il pas également vrai pour prendre soin d’une personne âgée?

McGill est fière de faire partie de ce village. Grâce aux recherches que nous menons, nous pouvons apporter des solutions à ce type d’enjeux et partager le fruit de nos découvertes avec nos partenaires des secteurs public et privé, les établissements de santé, les organisations à but non lucratif et les universités du monde entier.