Mais où ai-je mis mes clés?

Les changements des taux hormonaux attribuables à l’âge peuvent avoir un effet important sur les fonctions cérébrales, une découverte qui vient confirmer les soupçons que nourrissent de nombreuses femmes.

Barbara Sherwin, professeure titulaire de la Chaire de recherche James McGill de psychologie
Barbara Sherwin, professeure titulaire de la Chaire de recherche James McGill de psychologie

Barbara Sherwin, professeure titulaire de la Chaire de recherche James McGill en psychologie, a découvert que l’arrêt de la production d’œstrogène, qui débute environ au moment de la ménopause, est lié à des sautes d’humeur et à un déclin mesurable de la mémoire. Fort heureusement, l’œstrogénothérapie devrait atténuer ces symptômes.

Bien que le lien entre perte de mémoire et ménopause soit suspecté depuis fort longtemps, on ne savait pas encore avec certitude si les changements dans les fonctions cérébrales résultaient d’un changement du niveau hormonal ou s’ils étaient simplement liés à l’âge.

L’étude de Barbara Sherwin a contrôlé le facteur âge en faisant appel à des femmes âgées en moyenne de 36 ans à qui l’on avait prescrit un inhibiteur de l’œstrogène, l’acétate de leuprolide-dépôt, destiné au traitement des troubles gynécologiques. Barbara Sherwin et les membres de son laboratoire ont fait subir des tests de mémoire aux participantes, avant et après la suppression du niveau d’œstrogène. Comparativement à ceux du groupe-témoin, les résultats obtenus affichaient une baisse marquée à la suite du traitement médicamenteux.

Cela indique que la mémoire de travail est protégée par l’œstrogène, et que les femmes qui prennent de l’œstrogène au moment de la ménopause sont relativement protégées de la perte de mémoire associée au processus normal du vieillissement.


Les recherches de Barbara Sherwin sont financées partiellement par les Instituts de recherche en santé du Canada.