En mars 2023, 88 étudiant·e·s d’exception provenant du Canada ou d’ailleurs convergeront vers l’Université McGill de Montréal pour passer une entrevue dans le but d’obtenir l’une des bourses McCall MacBain.
Celles-ci sont le fruit d’un don monumental de 200 millions de dollars, le deuxième en importance de l’histoire du Canada, effectué par John et Marcy McCall MacBain en 2019.
Conçues pour promouvoir le leadership éclairé, les bourses financent l’intégralité d’un programme de maîtrise ou d’études professionnelles à McGill, l’accès à du mentorat, l’accompagnement individuel ainsi que la participation à un programme de perfectionnement du leadership.
Après deux années où seules les candidatures nationales étaient acceptées, l’inscription était cette fois possible au-delà des frontières canadiennes. Le contingent international comprend 35 finalistes de 19 pays aussi variés que la France, le Ghana et Singapour. Quant aux 53 finalistes du Canada, ils partiront de 33 villes réparties entre huit provinces et un territoire pour se rendre à Montréal.
« McGill, Montréal, Québec et le Canada attirent des talents de partout dans le monde, rappelle John McCall MacBain, président des bourses McCall MacBain. Notre objectif est de changer la vie d’étudiants et d’étudiantes qui ont démontré leur engagement communautaire et un désir sincère d’influencer positivement la société. »
Rencontrez quelques finalistes
Ashley Bach (B. Sc., 2016) est membre de la Première Nation de Mishkeegogamang et coprésidente du conseil jeunesse de la nation Nishnawbe Aski. Elle a déjà été présidente de Youth in Care Canada, une organisation pancanadienne de défense des droits des enfants. Elle est porte-parole d’un groupe de jeunes dans le cadre d’une action collective concernant le bien-être des enfants des Premières Nations et siège à un conseil national d’avocats affectés à des jeunes pris en charge. Ashley est titulaire d’un baccalauréat (McGill) et d’une maîtrise en planification environnementale (Université Johns Hopkins). Elle souhaite retourner à McGill pour des études supérieures en droit.
À la Schulich School of Music, Caroline Guo (B. Mus., 2023) dirige une association étudiante qui encourage les étudiant·e·s en musique à explorer des carrières interdisciplinaires. Elle a entrepris des études en génie et en musique à l’Université Western, où elle s’est jointe au groupe Engineers in Action, auquel elle participe toujours depuis son arrivée à McGill. Caroline a été enseignante bénévole pour la réserve de la Marine royale canadienne, dont elle était membre à temps partiel. Elle a pour projet de faire une maîtrise en piano à l’Université McGill.
Diplômé de l’Université de Cambridge, Tom Hibbs est assistant judiciaire à la Cour d’appel du Royaume-Uni. Il a récemment fait du bénévolat pour un centre d’aide juridique bénévole de l’Université de Cambridge, où il vient de se classer parmi les meilleur·e·s de sa promotion de premier cycle en droit. À titre de membre de l’association étudiante du Sidney Sussex College, Tom a collaboré à des projets d’éducation et de financement au profit de la communauté LGBT+. Collaborateur au journal étudiant, il a été rédacteur en chef du journal du droit en matière des droits de la personne et étudiant tuteur. Tom a demandé son admission à la maîtrise en droit.
Ratik Kapoor est étudiant en génie électrique et informatique à l’Université de Calgary. Son expérience au sein de l’équipe universitaire de conception de la voiture à énergie solaire « Relectric » lui a inspiré l’idée de Relectric Car Team, une entreprise de solarisation des voitures qui compte maintenant 50 membres et pour laquelle il a noué des partenariats avec trois autres universités. Ratik dirige l’association des étudiant·e·s en génie, dont il est membre actif depuis plusieurs années. À titre de principal assistant de recherche (étudiant) dans un laboratoire de biofabrication, il a contribué à la conception d’une trousse de tests rapides de dépistage de la COVID 19. Lors d’un stage dans une entreprise de sécurité des réseaux, il a contribué à une demande de brevet. Plus récemment, il a été stagiaire en génie chez Tesla. Ratik compte profiter de ses études supérieures pour explorer l’intersection entre logiciels et matériels basse tension.
Mohit Kumar est en quatrième année de son programme de baccalauréat à l’Université Ashoka, en Inde, où il étudie l’histoire, les relations internationales et le persan. Depuis 2019, il s’emploie à améliorer le degré d’alphabétisation dans sa communauté dans le cadre de son projet baptisé Sarathi: The Guide, qui compte maintenant 45 bénévoles au service de 850 étudiant·e·s dans 10 villages. Mohit travaille également comme aide-mentor dans une résidence, en plus d’être tuteur étudiant bénévole. Il a occupé divers emplois, dont celui de conseiller auprès de jeunes boursiers. Il souhaite faire une maîtrise en éducation à l’Université McGill.
Racheal Opoku-Afriyie est diplômée de fraîche date de l’Université de sciences et technologie de Kwame Nkrumah, au Ghana, où elle travaille comme auxiliaire d’enseignement. Pendant ses études, elle présidait le conseil directeur de l’association des étudiant·e·s en technologie des ressources forestières. Elle a également collaboré à des projets d’éducation communautaire dans le parc national Mole, dont un a mené à l’inauguration d’une usine de traitement du miel, du manioc et du beurre de karité à l’intention des communautés locales, grâce à un partenariat avec plusieurs ambassades et organisations non gouvernementales. Racheal a demandé son admission à la maîtrise en ressources renouvelables à l’Université McGill.
Diplômé du Collège Jean-de-Brébeuf, Tomy Pelletier a co-présidé le club entrepreneuriat et a siégé au conseil d’administration de la coopérative du collège. Son implication auprès du Corps de cadet de Terrebonne, chapeautant l’unité de 60 jeunes, lui a mérité plusieurs prix de reconnaissance d’implication. Étudiant en intelligence d’affaires à HEC Montréal, Tomy a organisé le Salon de l’Emploi de l’université pendant deux ans pour 600 étudiants et 50 entreprises. Il participe aux Jeux du Commerce et veille à l’intégration de 40 étudiants étrangers à titre de conseiller en résidence
Abigail Ralph consacre une bonne partie de son temps à Rexdale, son quartier natal du nord-ouest de Toronto. Elle a été bénévole pour un programme de petits-déjeuners dans une école de premier cycle du primaire et pour le Boys and Girls Club local. Elle a en outre fondé récemment une initiative locale comprenant des programmes communautaires et la remise d’un prix, le tout au service de quelque 40 étudiant·e·s de race noire de son quartier. Pendant ses études en neurosciences et politique de santé à l’Université de Toronto (campus de Scarborough), Abigail a siégé à un conseil consultatif de pairs consacré à la recherche sur la santé des femmes, et a participé à un projet de recherche sur l’équité en matière de vaccination outremer. Elle a aussi dirigé un projet de recherche pour la section torontoise d’Amnesty International. Abigail s’intéresse particulièrement à la recherche sur les cellules souches, les possibilités régénératrices de la neuroscience et l’axe cerveau-intestin.
Sarah Rourke a ressuscité et dirige un club de physique féminin à l’Université de Waterloo, où elle étudie en physique et en astronomie. Le club a offert récemment une soirée de mentorat pour créer des liens entre plus de 100 étudiantes et des mentor·e·s de divers horizons. Sarah a également dirigé une semaine d’orientation scientifique, a remporté le premier prix d’une compétition scientifique internationale pour étudiantes et étudiants et a participé à cinq projets d’art public. Dans le cadre d’un stage d’été à SNOLAB, un laboratoire scientifique souterrain situé dans le nord de l’Ontario, elle a pris part, bénévolement, à un groupe de travail sur l’équité, la diversité et l’inclusion et à diverses activités de vulgarisation. Sarah souhaite maintenant faire une maîtrise en physique.
Eldar Wang achève un baccalauréat en littérature mondiale à l’Université Duke Kunshan, en Chine. En tant qu’autrice, elle a publié un recueil de poésie mondiale, et quatre de ses traductions d’ouvrages substantiels ont également été publiées. Eldar a codirigé une équipe de six personnes dont la tâche consistait à fournir du matériel pédagogique aux écoles primaires de régions éloignées. Championne d’un concours d’humour littéraire, elle a été présentatrice d’émissions de radio et co-animatrice des activités du campus de son université. Eldar souhaite étudier la littérature et la culture chinoises modernes, ainsi que la représentation des groupes asiatiques minoritaires dans le monde.
Pour consulter la liste complète des finalistes, visitez le site web : boursiersmccallmacbain.org/2023-finalistes.
Plusieurs leaders canadiens et mondiaux participent à la sélection des récipiendaires
Des personnes issues de plus de 1 200 universités ont donc présenté une demande de bourse, puis, en octobre et en novembre derniers, 242 d’entre elles ont pris part à des entrevues régionales; de ce lot, 88 ont été retenues. Entre le 8 et le 12 mars, les finalistes rencontreront en entrevue des leaders bénévoles du monde des affaires et des milieux universitaire, gouvernemental et social.
« Nos comités de sélection sont ravis par l’enthousiasme démontré aux quatre coins du monde, affirme Natasha Sawh, doyenne des bourses McCall MacBain. Plus de 280 bénévoles ont participé à l’évaluation des candidatures internationales. Nous sommes bien sûr à la recherche de l’excellence scolaire, mais aussi de qualités comme l’intégrité, la bonté, la curiosité et le courage. »
Plus de 280 leaders d’ici et d’ailleurs, dont bon nombre de diplômé·e·s de McGill, ont donné de leur temps pour participer à la sélection des boursier·ère·s McCall MacBain de cette année.
Parmi les diplômé·e·s de l’Université McGill qui se sont porté·e·s volontaires pour les entrevues, citons Mark Hantho (B. Com. 1981), membre du Desautels International Advisory and Advancement Board et vice-président du conseil de la banque Citigroup Inc.; Rami Aslan (B. Com. 1994, MBA 1997), membre du Desautels International Advisory and Advancement Board et PDG de l’entreprise Oger Telecom Ltd.; Hari Bhartia, membre du co-président du Conseil consultatif international du président de McGill ainsi que co-président et fondateur du groupe Jubilant Bhartia; Dawn Nakagawa (B. A. 1995), membre du Conseil consultatif du Centre pour les médias, la technologie et la démocratie de McGill et vice-présidente exécutive de l’Institut Berggruen; et Maggie Wente (B. A. 1994), avocate spécialisée en droits des autochtones.
« En tant que bénévole, je me sens privilégiée de rencontrer ces jeunes de grand talent et de découvrir leur parcours, déclare Maggie Wente. Nous espérons que le processus d’entrevue leur donnera l’occasion de réfléchir sur leurs expériences, leur motivation et les façons dont ils et elles veulent mobiliser leurs compétences pour améliorer la société. »
Au terme du processus, jusqu’à 30 bourses McCall MacBain seront décernées. Les personnes qui ne sont pas sélectionnées auront cependant la chance d’obtenir une bourse d’admission à McGill d’une valeur de 10 000 ou de 20 000 dollars.
Les coûts de transport pour les entrevues finales sont couverts par le programme de bourses.