La toute dernière forme d'exercice: l'entraînement du cerveau

TOUT COMME L’ENTRAÎNEMENT PRINTANIER PERMET AUX JOUEURS DE BASEBALL DE SE REMETTRE EN FORME POUR LA SAISON, il est maintenant possible de mettre son cerveau à l’épreuve et de repousser la démence grâce à un nouveau projet de formation cognitive off ert par le Centre d’études sur le vieillissement de l’Université McGill et l’Institut universitaire en santé mentale Douglas.

Appelée PONDER (Prevention of Neurological Diseases in Everyone at Risk), l’initiative est dirigée par le professeur agrégé de psychiatrie JENS PRUESSNER, qui fait valoir que plus nous utilisons notre tête, moins nous risquons de la perdre.

« Des études révèlent que l’entraînement cognitif exerce un effet considérable sur la préservation d’une bonne fonction cognitive chez les personnes âgées. Vous courez un risque moins grand d’être affecté par la démence ou la neurodégénérescence si vous avez au départ une capacité intellectuelle élevée », affi rme le chercheur. « La démence est semblable à la descente d’une montagne – il faut plus de temps pour arriver en bas si vous avez commencé à 1 000 mètres plutôt qu’à 100. »

Pour amorcer la montée : le site Web du programme PONDER (ponder.mcgill.ca) offre une série de jeux en ligne qui vont d’un niveau encourageant (répétition d’une séquence composée d’un ou de deux voyants clignotants traversant l’écran) à un niveau irritant et révélateur (répétition d’une séquence composée de sept voyants clignotants mobiles, et constatation après trois échecs que votre cerveau a sérieusement besoin d’un entraînement régulier).

Le projet encourage les participants à s’inscrire pour leur donner accès à toute une série de jeux plutôt qu’à un seul, et pour que les chercheurs puissent créer une base de données d’évaluations cognitives longitudinales qui leur permettra de

mieux comprendre la prise en charge et le traitement de diverses formes de démence, dont les maladies d’Alzheimer et de Parkinson. Qu’attendez-vous ? Activez vos neurones dès maintenant !

Les travaux de Jens Pruessner sont financés par les Instituts de recherche en santé du Canada, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, la société Alzheimer du Canada, le Fonds de recherche en santé du Québec et les donateurs du Centre d’études sur le vieillissement de l’Université McGill.