La recherche sur le VIH/SIDA en Afrique

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Le VIH/sida est un fléau planétaire. Selon l’ONUSIDA, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida, 33,2 millions de personnes sont infectées par le virus de l’immunodéficience humaine. Les pays de l’Afrique subsaharienne sont les plus touchés par cette épidémie. Alors qu’ils représentent à peine plus de 10 pour cent de la population mondiale, au-delà de 68 pour cent de toutes les personnes infectées par le VIH y vivent. Le taux de mortalité y atteint par ailleurs des proportions sans commune mesure, puisqu’on y recense près des trois quarts de tous les décès attribuables au sida. Au cours de la seule année 2007, entre 1,4 et 2,4 millions de personnes ont été infectées par le VIH, ce qui porte le nombre de personnes vivant avec le virus en Afrique subsaharienne entre 20,9 et 24,3 millions.

L’Afrique ne connaît pas une, mais plusieurs épidémies de sida dont l’ampleur et l’intensité varie d’un pays et d’une région à l’autre et, à ce titre, l’Afrique australe est la plus gravement touchée. Dans certains pays, l’épidémie semble néanmoins décliner, preuve d’un revirement de situation graduel mais marqué. En Ouganda par exemple, le déploiement d’efforts efficaces de prévention (comme des campagnes de promotion de l’usage du préservatif), adaptés aux contextes culturels locaux, a contribué au récent recul du taux de prévalence de l’infection au sein de la population adulte. Dans les laboratoires, les chercheurs sont parvenus à mettre au point des traitements antirétroviraux plus efficaces et plus simples, qui permettent de prolonger la vie de plusieurs dizaines d’années. Ces médicaments deviennent lentement (trop lentement pour de nombreux observateurs) mais sûrement de plus en plus abordables et accessibles. Et même s’il reste encore bien du chemin à parcourir et des défis considérables à relever, une lueur d’espoir commence à poindre à l’horizon.

Les pages qui suivent dressent le portrait de sept des nombreux chercheurs de McGill spécialistes du VIH/sida qui collaborent avec leurs collègues africains pour réduire la vulnérabilité des populations ainsi que le risque qui pèse sur elles, et atténuer l’impact de cette redoutable maladie.