Il faut faire plus pour aider les jeunes à développer leur fibre entrepreneuriale, estime la principale de McGill

La génération Y regorge d’étudiants pleins de talent qui veulent changer les choses dans leurs communautés, et il faut les aider à réaliser leurs ambitions. C’est l’appel qu’a lancé Suzanne Fortier au milieu des affaires montréalais lors de son passage à la tribune du Conseil des relations internationales de Montréal, le 25 novembre dernier.
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La principale de McGill Suzanne Fortier (au centre) souhaite que les différents acteurs de la société aident davantage les jeunes à développer leur fibre entrepreneuriale. C’est le message qu’elle a lancé lors d’un récent déjeuner-causerie du CORIM, où elle prenait la parole en compagnie de Michèle Boisvert, première vice-présidente, Rayonnement des affaires, à la Caisse de dépôt et placement du Québec. L’événement était animé par le journaliste économique Pierre Duhamel. / Photo : Sylvie-Ann Paré

Les jeunes d’aujourd’hui veulent avoir un impact dans le monde et ils sont nombreux à vouloir lancer leur propre entreprise. Nous devons faire davantage pour les aider à concrétiser leurs ambitions. C’est le message qu’a lancé la principale et vice-chancelière de McGill, Suzanne Fortier, lors d’un récent déjeuner-causerie du Conseil des relations internationales de Montréal placé sous le thème « Valoriser l’entrepreneuriat ». Elle y prenait la parole en compagnie de Michèle Boisvert, première vice-présidente, Rayonnement des affaires, à la Caisse de dépôt et placement du Québec.

« Dès leur première année, dès leur premier jour sur le campus – et ce n’est pas qu’à McGill, c’est sur tous les campus universitaires –, les jeunes sont prêts à mettre en pratique ce qu’ils apprennent dans leurs salles de classe », a-t-elle souligné.

Il est important que gens d’affaires, organisations à but non lucratif, gouvernements et universités travaillent ensemble afin de créer un écosystème permettant d’appuyer les jeunes dans leurs initiatives entrepreneuriales, a-t-elle ajouté. Par exemple, les gens d’affaires accomplis et expérimentés peuvent apporter leur aide en agissant à titre de mentors auprès des étudiants et en commanditant des stages.

« Les universités ne peuvent pas donner aux jeunes toutes les occasions dont ils ont besoin si elles ne travaillent pas avec les autres acteurs de la société. Chacun a son rôle à jouer. Les jeunes veulent se rendre dans les communautés, dans les entreprises, et pas seulement à Montréal mais à l’échelle internationale. Il faut donc mettre à profit nos réseaux afin d’offrir à cette jeune génération l’occasion de développer cet énorme potentiel. Nous avons besoin des jeunes pour notre avenir. Ils sont prêts et ils sont bourrés de talent. »

McGill a mis sur pied plusieurs initiatives afin de favoriser l’esprit d’entrepreneuriat et d’innovation de ses étudiants. Par exemple, la Coupe Dobson, un concours de démarrage d’entreprises commerciales ou à vocation sociale, a contribué à la création de plus de 130 sociétés et de 700 emplois au cours des six dernières années. Le programme d’accélérateur d’entreprises X-1, lancé l’été dernier, permet à des étudiants de se consacrer à temps plein, pendant 10 semaines, à leur entreprise en démarrage.

De plus, McGill est l’un des membres fondateurs, avec l’École de technologie supérieure, du Quartier de l’innovation. Le Quartier de l’innovation offre aux étudiants de McGill un accès à des incubateurs d’entreprises, ainsi que l’occasion de développer de nombreux partenariats ou des projets de recherche appliquée dans le sud-ouest de Montréal.

L’innovation est un sport d’équipe, a également rappelé la principale Fortier.

« Très peu d’innovations peuvent être attribuées à une seule personne. L’innovation fait appel à des talents et à des expertises complémentaires, ainsi qu’à des équipes qui se font confiance et sont capables de travailler vers un but commun. »

Suzanne Fortier a été interviewée hier à ce sujet par l’animateur Gérald Fillion sur les ondes de RDI. Pour visionner cette entrevue.

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