Gènes et santé mentale à l'Hôpital Douglas

 Le professeur de psychiatrie de McGill et chercheur à l'Hôpital Douglas Alain Gratton, avec la directrice du Centre de neurophénotypage Claire-Dominique Walker
Le professeur de psychiatrie de McGill et chercheur à l'Hôpital Douglas Alain Gratton, avec la directrice du Centre de neurophénotypage Claire-Dominique Walker

Pour les personnes souffrant de dépression, la vie ressemble parfois à un long enfermement dans une chambre noire, sans possibilité de trouver l’interrupteur. L’ouverture du Centre de neurophénotypage de l’Hôpital Douglas affilié à l’Université McGill devrait aider les chercheurs à éclairer l’existence de ces patients.

Ces interrupteurs potentiels sont des gènes, et certains peuvent être activés grâce à des facteurs environnementaux. Les gènes spécifiques liés à une vulnérabilité accrue à certaines maladies, comme la dépression, la schizophrénie et la maladie d’Alzheimer, sont les principales cibles de la recherche thérapeutique.

« Le nouveau centre s’intéressera à la manière dont les changements qui surviennent dans l’environnement (y compris l’air que l’on respire et les aliments que nous mangeons de même que les interactions sociales) influencent l’expression de nos gènes », précise la professeure d’anatomie et de biologie cellulaire Claire-Dominique Walker, qui dirige la Division de recherche en neurosciences du Centre de recherche de l’Hôpital Douglas et le Centre de neurophénotypage.

Ce centre de 15 000 pieds carrés accueillera 60 chercheurs et plus de 180 étudiants de 2e/3e cycles et chercheurs postdoctoraux, et il sera doté d’installations animalières spécialisées, ainsi que de laboratoires d’analyse comportementale et tissulaire et de recherche génétique. Les travaux devraient commencer en 2007, grâce à une subvention du ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation du Québec et la Fondation de l’Hôpital Douglas.