EXPÉRIENCE INSTRUMENTALE// HARMONISER L’ART ET LA TECHNOLOGIE

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Photo: Michael Slobodian

UN PROJET DE RECHERCHE CRÉATIVE D’UNE DURÉE DE TROIS ANS MIS SUR PIED À L’UNIVERSITÉ

MCGILL, LES GESTES, A BOUSCULÉ NOTRE FAÇON DE CONCEVOIR LA MUSIQUE EN LUI CONFÉRANT UN ASPECT FUTURISTE..

Les candidats au doctorat Ian Hattwick, Joseph Malloch et Marlon Schumacher sont membres du Laboratoire de périphériques d’entrée et d’interaction musicale de l’École de musique Schulich. Sous la direction de Sean Ferguson,

doyen de l’École, de Marcelo Wanderley, professeur à McGill, et d’Isabelle Van Grimde, de Van Grimde Corps Secrets, ils ont conçu une série d’instruments prosthétiques imprimés en 3D qui se fi xent à la tête ou à la colonne vertébrale, et dont on peut jouer simplement en bougeant le corps.

« Lorsqu’on manipule un objet avec les mains comme c’est le cas avec un instrument de musique traditionnel, on peut sentir la résistance de l’objet qu’on touche, qu’on pousse ou qu’on presse », explique Joseph Malloch. « Cela permet un

contrôle beaucoup plus nuancé que lorsqu’on utilise simplement la conscience de son propre corps dans l’espace. »

Fabriqués à partir de pièces de polycarbonate et acrylique imprimées en 3D et découpées au laser, certains de ces instruments ressemblent à des prothèses, comme ceux qui prennent la forme de vertèbres; d’autres sont des visières

que les danseurs portent sur la tête. Ils sont illuminés par des diodes électroluminescentes et munis de capteurs, ce qui permet aux danseurs de créer des sons grâce aux mouvements et à l’orientation de leur corps.

L’équipe a monté un spectacle alliant danse et musique, et entrepris une tournée au Québec et en Europe en mars et avril 2013. Les chorégraphies ont été conçues par Isabelle Van Grimde et la trame musicale pour violon, violoncelle et

instruments électroniques a été composée par Marlon Schumacher et Sean Ferguson.

Pour Marlon Schumacher, cette expérience s’est inscrite dans le prolongement naturel de son travail dans les domaines de la composition musicale et de la technologie. « D’un point de vue artistique, ce qui m’a le plus intéressé fut d’accorder la performance acoustique en direct d’un violon ou d’un violoncelle avec les gestes des danseurs afi n de fusionner ces deux éléments », précise-t-il. « Ils ne demeuraient pas parallèles, mais interagissaient et ne faisaient plus qu’un. »

Ces travaux ont été fi nancés en partie par une subvention du Fonds de recherche du Québec –Société et culture. Pour plus de renseignements sur la société montréalaise Van Grimde Corps Secrets, visitez le www.vangrimdecorpssecrets.com.