Du nouveau en prévention de la démence

Plus l’espérance de vie s’allonge, plus le risque de souffrir de la maladie d’Alzheimer s’accroît. Selon les estimations de certains chercheurs, jusqu’à deux tiers des personnes de 90 ans et plus présenteront des symptômes de la maladie d’Alzheimer. Même si cette dernière est une conséquence inévitable du vieillissement (quoique cela ne soit pas encore totalement établi), cela ne signifie pas pour autant que son principal symptôme, la démence, ne puisse pas être contrôlé. La nouvelle étude de cohorte mise sur pied dans le cadre d’efforts de prévention de la maladie d’Alzheimer devrait très prochainement se pencher sur cinq interventions prometteuses :

  • Médicaments anti-inflammatoires. Ces travaux apporteront des données importantes sur les « tenants et aboutissants » de l’étude à long terme lancée par le Dr Breitner lorsqu’il était à l’Université Johns Hopkins et qui devrait bientôt être terminée. « Les résultats sont emballants », indique le chercheur, « aussi faut-il les confirmer et les conforter de manière indépendante. »
  • Insuline. Des études ont montré que la pulvérisation de faibles concentrations d’insuline dans les narines avait un effet très puissant sur la cognition et les changements chimiques qui se produisent dans le cerveau de personnes atteintes de démence de type Alzheimer. L’insuline pourrait- elle alors ralentir, voire prévenir, l’apparition de la démence chez les personnes asymptomatiques?
  • Inducteurs de l’apoE. L’un des principaux facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer est un variant d’un gène du nom d’apolipoprotéine E (apoE). Les personnes porteuses sécrètent moins de protéines apoE. Certains médicaments peuvent promouvoir la synthèse d’apoE. « Ces médicaments ralentiront-ils l’apparition des symptômes de la maladie d’Alzheimer? Nous devons absolument le vérifier. »
  • Activité physique. Deux heures d’activité physique hebdomadaire entraînant une accélération du rythme cardiaque améliorent la cognition et pourraient empêcher la démence.
  • Régime méditerranéen. La réduction de l’apport en sucre ou en féculents simples et en graisses saturées pourrait-elle réduire le risque de démence de type Alzheimer? Peut-être. À ce sujet, John Breitner cite des études comparatives dans des populations de composition génétique comparable, l’une au Nigeria et l’autre à Indianapolis. « Les Américains mangent beaucoup plus d’aliments riches en matières grasses et ils sont deux à trois fois plus susceptibles de développer une démence de type Alzheimer. Cette corrélation mérite d’être étudiée davantage. »