Les chercheurs qui ont besoin de données statistiques pour établir des rapports, remettre en cause certaines hypothèses et dégager des liens sociaux inattendus dans la vie des Canadiens disposent dorénavant d’un nouvel outil. Le Centre interuniversitaire québécois de statistiques sociales (CIQSS) est aujourd’hui le dépositaire autorisé d’une quantité phénoménale de données recueillies dans le cadre des grandes enquêtes de Statistique Canada pour aider les gouvernements à comprendre les changements qui se produisent dans la société canadienne et formuler des politiques sociales. Ce laboratoire bénéficie d’une subvention du Fonds québécois pour la recherche sur la société et la culture.
La sociologue Céline Le Bourdais, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en statistiques sociales et changement familial, est la directrice du CIQSS. Elle souligne qu’auparavant, lorsque les chercheurs souhaitaient étudier les données soigneusement gardées par Statistique Canada, ils devaient se rendre à Ottawa. Cela était tellement peu pratique que rares étaient les personnes qui exploitaient les données que ces enquêtes onéreuses et de grande envergure avaient pourtant permis de recueillir sur la santé, le travail et la famille.
Pour protéger la vie privée des milliers de personnes interrogées dans le cadre de ces enquêtes, le Centre est l’un des lieux les plus sécurisés du campus de McGill, doté d’un système de cartes magnétiques et de pênes dormants pour veiller à ce que les informations qu’il abrite ne tombent pas entre toutes les mains. Le Laboratoire de données de McGill appartient au Centre de données de recherche du Québec, lequel est financé conjointement par Statistique Canada, le CRSHC et les IRSC. Le Laboratoire bénéficie également d’une subvention de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI).