Débusquer les signes avant-coureurs de l'orage

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Le dernier jour de mai 2006, une averse orageuse s’est brutalement abattue sur les diplômés frais émoulus de sciences de McGill et leurs familles venues célébrer avec fierté la collation des grades du printemps. Quatre jours plus tard, le professeur de sciences atmosphériques et océaniques et de l’École de l’environnement Frédéric Fabry était au National Center for Atmospheric Research (NCAR) à Boulder, au Colorado, pour chercher avec ses confrères un moyen de prévoir d’aussi désagréables surprises.

Les orages se nourrissent du taux d’humidité atmosphérique. Ils sont pratiquement impossibles à prévoir, car les radars ne réfléchissent pas l’humidité, mais uniquement l’eau condensée sous forme de pluie, de neige ou de grêle.

Élaborée en collaboration avec le NCAR, la technique de réfractivité du Pr Fabry détermine indirectement les taux d’humidité. En envoyant des faisceaux radars à travers la même masse d’air et en réfléchissant ces faisceaux sur des objets connus (tels que des édifices), il est possible de comparer dans quelle mesure le signal a été ralenti ou diffracté par l’humidité atmosphérique. Ces données devraient fournir aux météorologues les moyens de prédire où et quand les orages se formeront, permettant ainsi aux pique-niqueurs, aux amateurs de baseball et aux diplômés frais émoulus de McGill de rester au sec.


Cette recherche a été financée par une subvention à la découverte du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie, grâce à l’appui de la Fondation canadienne pour les sciences du climat et de l’atmosphère et aux fonds de voyage consentis par le NCAR.