De bons oeufs

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Des chercheurs de Molecular Biometrics LLC, une entreprise du New Jersey créée par le professeur de chimie mcgillois David Burns et ses collègues, ont mis au point un test non effractif pour identifier les embryons capables de donner lieu à des grossesses réussies par fécondation in vitro. La fécondation in vitro (FIV) est l’un des principaux traitements de l’infertilité; cette technique consiste à prélever des ovules, à les féconder, puis à les implanter dans l’utérus.

Les méthodes actuelles de sélection des embryons sont inexactes et reposent sur l’examen visuel de l’aspect de l’embryon. Le nouveau ViaTest-E analyse quant à lui le milieu de culture dans lequel baigne l’embryon in vitro. David Burns utilise l’analyse spectroscopique pour examiner la composition moléculaire du milieu de culture trois à cinq jours après la FIV. Ces études, menées en collaboration avec des membres du Conseil consultatif scientifique de Molecular Biometrics, ont débouché sur l’élaboration du ViaTest-E. Le projet fait suite à une collaboration de recherche antérieure nouée avec Kristine Koski, professeure de l’École de diététique et de nutrition humaine, et le Dr Hyman Schipper, professeur à la Faculté de médecine et au Département de neurologie et de neurochirurgie.

« Nous avons constaté qu’il existait une très forte corrélation entre la probabilité d’implantation et certaines propriétés mesurables dans le milieu ou liquide de culture », indique David Burns. « Pour simplifier, nous cherchons à déterminer le niveau d’activité métabolique des embryons présents dans le milieu de culture. »

Le test devrait augmenter le taux de succès des FIV, tout en diminuant les risques de grossesse multiple en réduisant la nécessité d’implanter simultanément plusieurs ovules fécondés. Une bonne nouvelle à n’en pas douter pour les futurs parents.


Cette recherche est financée par le CRSNG et les IRSC.