Coup de fouet à la chimiothérapie

Jerry Pelletier (à droite) et Francis Robert sont les coauteurs d’un nouvel article portant sur un composé naturel qui freine la résistance des tumeurs cancéreuses soumises à la chimiothérapie.
Jerry Pelletier (à droite) et Francis Robert sont les coauteurs d’un nouvel article portant sur un composé naturel qui freine la résistance des tumeurs cancéreuses soumises à la chimiothérapie.

Bien que la chimiothérapie demeure l’une des méthodes les plus efficaces pour combattre le cancer, les taux de succès qui y sont associés ne sont jamais garantis.

« L’un des principaux problèmes en cancérothérapie est que les tumeurs ne réagissent pas ou cessent de réagir à divers médicaments utilisés en chimiothérapie », indique Jerry Pelletier, professeur de biochimie. Or, le Pr Pelletier et une équipe de chercheurs mcgillois ont découvert un composé naturel qui semble avoir le dessus sur les tumeurs résistantes à la chimiothérapie. Les résultats de leur recherche ont été publiés dans The Journal of Clinical Investigation.

En simulant la leucémie humaine chez des souris génétiquement modifiées, les chercheurs ont évalué l’efficacité d’une catégorie de produits naturels connus sous le nom de flavaglines de cyclopenta benzofurane (FCB). Ils ont ainsi pu établir qu’un composé particulier de FCB, le silvestrol, arrive à resensibiliser les cellules leucémiques qui présentaient auparavant une résistance à la doxorubicine, un agent utilisé en chimiothérapie.

« En fait, nous avons supprimé les signaux de survie d’une cellule cancéreuse associée à la résistance »,

Le silvestrol provient d’arbres et d’arbustes que l’on trouve en Malaisie, dans le sud de la Chine et dans certaines îles du Pacifique. Bien qu’utilisé en médecine traditionnelle malaisienne depuis des générations, il n’a jamais été employé en cancérothérapie. Les chercheurs doivent maintenant déterminer si le silvestrol parvient à resensibiliser les cellules cancéreuses de façon aussi efficace chez l’humain.


Cette recherche a été subventionnée par l’Institut national du cancer du Canada et par les Instituts de recherche en santé du Canada.