Écrivain en résidence du Département de lettres et de littérature française de l’Université McGill pour l’année 2016-2017, Alexis Martin est surtout connu pour ses rôles dans des téléséries à succès comme Apparences et Les Parent.
Passionné d’histoire et de mythologie, il compte mettre à profit sa vaste expérience en théâtre et au cinéma pour accompagner les étudiants dans la rédaction d’une pièce ou d’un journal et approfondir avec eux le processus de création.
« Je compte diriger un atelier d’écriture axé sur la rédaction de courts textes dramatiques. J’aimerais me pencher avec les étudiants sur différents types de dialogues, les encourager à lever le nez du livre et à se lancer à la découverte du texte parlé. Je veux qu’ils lisent à voix haute avec moi. »
Son arrivée à l’Université McGill l’amuse et le ravit. « On me dit que les étudiants y sont très sérieux, cultivés et motivés. C’est excitant. »
Le détail ne lui échappe pas : il est bénéficiaire du Programme de résidence Mordecai Richler.
« J’admire Richler! Nous avons grandi dans le même quartier. Qu’il se soit permis des commentaires abrasifs à propos des francophones et qu’il ait heurté quelques sensibilités, je dis : Tant mieux. C’est bien d’avoir un trouble-fête, ça fait avancer la société. Et puis, c’est un grand écrivain. Point à la ligne. »
À 52 ans, Alexis Martin reste un artiste très présent au cinéma et à la scène. Au théâtre, on l’a vu dans une adaptation de l’Odyssée d’Homère. Il a également interprété le rôle de Joseph K dans Le Procès de Kafka et celui de Pozzo dans En attendant Godot de Samuel Beckett. Sa dernière apparition au cinéma date du printemps dernier, alors qu’il tenait le haut de l’affiche dans Les mauvaises herbes, une comédie dramatique coécrite avec le réalisateur Louis Bélanger.
Siégeant à la direction du Nouveau Théâtre expérimental (NTE) de Montréal, M. Martin envisage la littérature comme un praticien, un artisan du savoir, un poète de rue.
Ses intérêts vont de Molière au théâtre yiddish en passant par l’épopée africaine dont il a créé une adaptation avec une troupe du Mali au NTE cet automne. « Mon rêve serait de monter un golem. »
Avec ses étudiants du Département de littérature, il envisage des lectures, des ateliers en salle de répétitions, de la création de dialogues, de spectacles. Il se perçoit comme un guide. Un apôtre de la réalité, de l’oralité.
À l’instar de son père Louis Martin, qui fut l’une des grandes figures du journalisme québécois, il projette une image de rigueur et d’intégrité. De sa mère Hélène Fillion, qui a traduit nombre de romans anglo-canadiens, dont ceux de Margaret Atwood, il retient l’attachement à la culture et à la force du symbole.
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