Activateurs de rendement pour la nature

Plusieurs produits en apparence inoffensifs que nous utilisons au quotidien ont une seconde vie nuisible en se transformant en toxines environnementales, mais le professeur de génie civil James Nicell est bien décidé à voler au secours de la nature.

Professeur primé, chercheur et membre associé de l’École de l’environnement de McGill qui fédère plusieurs facultés, James Nicell est rompu à l’étude d’un même problème sous différentes perspectives. Le traitement des déchets domestiques, industriels et urbains rejetés dans les rivières et dans l’atmosphère nécessite une nouvelle approche.

En étroite collaboration avec le professeur de génie chimique David Cooper, James Nicell étudie actuellement les plastifiants qui entrent dans la fabrication de pratiquement tout ce que nous produisons, des matériaux de construction aux automobiles, et dont nous rejetons plusieurs millions de tonnes dans l’environnement chaque année. Bien que relativement inoffensifs de manière individuelle, leur dégradation donne lieu à l’émission de plusieurs substances chimiques toxiques qui persistent dans l’environnement, selon les travaux des Prs Cooper et Nicell. En collaboration avec d’autres chercheurs de McGill, ils tentent de trouver un moyen de concevoir des produits plus écologiques qui ne porteront pas préjudice à la nature.

Les plastifiants sont des polluants parmi d’autres – toutes sortes de produits chimiques finissent par être rejetés dans l’atmosphère et dans les cours d’eau. Plutôt que de combattre ces substances chimiques par d’autres, Nicell et ses collègues se sont tournés vers la nature. À l’aide de bactéries qui produisent des enzymes – substances chimiques à l’origine de phénomènes biologiques – James Nicell cherche à mettre au point des traitements naturels pour neutraliser les toxines environnementales. « Nous nous attachons à faire croître des micro-organismes sur les déchets pour les inciter à produire des enzymes. Nous transformons donc les déchets en ressources, en créant une enzyme à valeur ajoutée et en l’intégrant au système de traitement », précise-t-il.


Les recherches de James Nicell sont financées par le CRSNG et la Fondation EJLB.