Une carte écolo-vélo pour choisir le trajet le moins pollué

Les cyclistes montréalais peuvent désormais consulter en ligne une carte qui leur permet d’identifier le trajet le moins pollué avant de se rendre d’un endroit à un autre. L’outil électronique a été conçu par une équipe de McGill. Il permet de constater que dans certains cas, un détour de moins d’un kilomètre permet de réduire considérablement l’exposition du cycliste à la pollution.

ThinkstockPhotos-200304174-001-(1)Les cyclistes montréalais peuvent désormais consulter en ligne une carte qui leur permet d’identifier le trajet le moins pollué avant de se rendre d’un endroit à un autre. L’outil électronique a été conçu par une équipe de l’Université McGill. Il permet de constater que dans certains cas, un détour de moins d’un kilomètre permet de réduire considérablement l’exposition du cycliste à la pollution.

Les cyclistes doivent saisir leur point de départ et leur destination sur la carte. L’application leur indique ensuite les routes qu’ils doivent emprunter pour réduire leur exposition à la circulation automobile et à la pollution de l’air liée à cette dernière, ainsi que le trajet le plus court entre les points de départ et d’arrivée.

L’outil repose sur des cartes de la pollution de l’air liée à la circulation automobile qui permettent d’évaluer les concentrations extérieures de polluants, dont le dioxyde d’azote (NO2) et les particules ultrafines (de très petites particules produites pendant la combustion de combustibles) le long des chaussées. Ces deux polluants ont été associés à des effets nocifs pour la santé. L’outil sera mis à jour au fur et à mesure que les chercheurs recueilleront des données additionnelles sur la pollution de l’air à Montréal.

Quelques observations intéressantes :

  • Certains jours, quelques-unes des pistes cyclables les plus populaires à Montréal, dont celle du canal Lachine, sont également les plus polluées en raison de la configuration des vents et de la proximité aux autoroutes;
  • Les « canyons urbains », où de hauts édifices sont situés de chaque côté d’une rue, ont tendance à présenter un taux de pollution plus élevé, étant donné que cette disposition en rend la dispersion plus difficile;
  • À l’intérieur d’un canyon urbain, il arrive qu’un côté de la rue affiche un niveau de pollution beaucoup plus élevé que l’autre, selon la circulation atmosphérique;
  • Les intersections sont des points névralgiques en matière de pollution de toutes sortes, en raison du nombre important de voitures qui y sont arrêtées;
  • La distance relative à la circulation routière est un important facteur quant à la réduction de l’exposition des cyclistes à la pollution de l’air.

Pour en savoir davantage sur l’outil conçu à McGill, visionnez cette vidéo avec Marianne Hatzopoulou, professeure au Département de génie civil de McGill, et Guillaume Barreau, concepteur de l’outil électronique.