Un sirop d’érable qui favorise la santé du système digestif. C’est ce qu’une équipe de chercheurs de l’Université McGill vient de concevoir. L’équipe dirigée par la professeure Salwa Karboune, du Département de sciences de l’alimentation et de chimie de l’agriculture, a mis au point un procédé qui permet d’enrichir le sirop d’érable de prébiotiques.
Les prébiotiques – à ne pas confondre avec les probiotiques, que l’on trouve dans certains yogourts, par exemple – sont une forme de glucides que l’on trouve dans les asperges, les artichauts, l’ail, les poireaux et les oignons. Ils ne sont pas digérés et demeurent donc intacts dans le côlon, où ils nourrissent les « bonnes » bactéries et contribuent à la santé de la flore intestinale.
« Les aliments comportent de très faibles quantités de prébiotiques, explique la professeure Karboune, mais grâce à la science, en concevant de nouveaux procédés enzymatiques, nous pouvons en produire. »
C’est en utilisant le sucrose dont est composé le sirop d’érable que l’équipe a réussi à enrichir ce dernier de prébiotiques. Les chercheurs ont produit une enzyme à partir du sucrose et chaque fois que l’enzyme était réintégrée au sirop d’érable, elle produisait de nouveaux prébiotiques. L’équipe a obtenu un brevet provisoire pour son procédé.
Les essais ont été réalisés avec du sirop d’érable de différentes catégories et le procédé était aussi efficace avec le sirop d’érable clair qu’avec le plus foncé, offrant ainsi de nouveaux débouchés pour cette catégorie moins populaire.
« Le sirop plus foncé peut être utilisé comme édulcorant naturel dans des gâteaux ou d’autres produits, souligne Salwa Karboune. Nous savions déjà que le sirop d’érable avait des propriétés bénéfiques, mais en l’enrichissant de prébiotiques, nous le rendons encore meilleur pour la santé. »
Cet article a été rédigé à partir d’une vidéo (en anglais) réalisée par Jacquie Rourke dans le cadre de l’émission Un regard sur l’avenir, diffusée au Canal Savoir. Pour visionner l’épisode complet sur l’avenir de notre alimentation.
Pour lire d’autres articles du numéro de mars, cliquez ici.