S’unir pour sauver la planète

À la veille du Jour de la Terre, nous vous présentons le Fonds des projets de durabilité de McGill, qui a permis de financer plus de 150 projets proposés par les étudiants ou les employés depuis sa création en 2010. Les étudiants et l’administration financent le Fonds à parts égales; ils y ont consacré 850 000 $ par année, pour un total de 4,5 M$ jusqu’à présent.
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Le projet du Campus comestible a permis de transformer un îlot de chaleur du campus du centre-ville de McGill en un potager. C’est l’un des quelque 150 projets financés par le Fonds des projets de durabilité de McGill depuis sa création en 2010.

Si vous vous promenez sur le campus du centre-ville de McGill dans les prochaines semaines, vous remarquerez que la terrasse bétonnée entourant le pavillon Burnside se transforme peu en peu en jardin à ce temps-ci de l’année. Ce projet de potager urbain, le Campus comestible, permet de produire chaque année des tonnes de légumes, qui sont utilisés par le Santropol Roulant dans la préparation des repas que l’organisme distribue aux Montréalais dans le besoin.

Le Campus comestible est l’un de 150 projets financés par le Fonds des projets de durabilité de McGill depuis sa création en 2010. Le Fonds est financé à parts égales par les étudiants et l’administration de McGill – chaque étudiant y verse 0,50 $ par unité et l’administration consent un montant équivalent à la somme amassée par les étudiants. Depuis 2010, ce sont donc 4,5 millions de dollars qui ont été recueillis pour soutenir des projets dans une multitude de domaines, allant de l’économie d’énergie à la justice sociale. L’évaluation des projets se fait par un comité paritaire composé d’étudiants et de membres du personnel.

« C’est certainement l’un des plus gros fonds de ce genre en milieu universitaire en Amérique du Nord, et il se distingue par le fait qu’il s’agit d’une véritable collaboration entre les étudiants et l’administration », souligne Kim McGrath, du Bureau de la durabilité de McGill.

Un autre exemple de succès du Fonds est l’initiative « Shut your sash » (Fermez votre hotte), qui a sensibilisé les usagers des laboratoires du Complexe des sciences de la vie à l’importance de fermer les hottes lorsque leur usage n’est pas essentiel. Cette initiative s’est traduite par une réduction de 80 pour cent de la consommation d’énergie pour chaque hotte, soit des économies annuelles de 77 000 $ pour le Complexe des sciences de la vie.

Le Fonds vise à offrir un financement de démarrage dans le but que les projets puissent éventuellement s’autofinancer (des projets générateurs de revenus, par exemple) ou que leur financement soit ensuite intégré aux fonds courants de l’Université. Ça a été le cas notamment pour la création d’un poste de gestionnaire de projets affecté à l’approvisionnement durable au Service de l’approvisionnement de McGill. Ou encore pour le projet « McGill Feeding McGill » grâce auquel les fruits et légumes produits à la ferme du campus Macdonald de McGill sont servis dans les salles à manger des résidences de l’Université.

Kim McGrath fait remarquer que l’objectif du Fonds va au-delà d’une simple réduction de l’empreinte écologique de l’Université. « Plusieurs projets ont une visée sociale et visent à bâtir une collectivité plus forte et plus accueillante ». Elle cite en exemple un programme mis en place dans les résidences de McGill afin de sensibiliser les étudiants à l’impact de la discrimination et de l’intimidation.

Au-delà de leurs retombées directes, les programmes soutenus par le Fonds ont permis de créer des emplois, d’offrir une expérience de gestion de projets et de recherche appliquée à des centaines d’étudiants et même mené à la publication d’articles dans des revues scientifiques.

Pour plus d’information sur le Fonds des projets de durabilité (site en anglais)

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