Régime de retraite de l’Université McGill

Réunion annuelle et élection des membres du Comité d'administration des retraites Plus tôt cette année a eu lieu la réunion annuelle portant sur le Régime de retraite de l’Université McGill (RRUM) à laquelle environ 40 membres ont participé. Des élections ont été organisées afin de nommer un membre pour représenter le personnel administratif et de soutien au sein du Comité d’administration des retraites (CAR). Lire la suite »

Réunion annuelle et élection des membres du Comité d’administration des retraites

Plus tôt cette année a eu lieu la réunion annuelle portant sur le Régime de retraite de l’Université McGill (RRUM) à laquelle environ 40 membres ont participé. Des élections ont été organisées afin de nommer un membre pour représenter le personnel administratif et de soutien au sein du Comité d’administration des retraites (CAR).

Tous les participants au Régime de retraite ont également été invités à se prononcer pour ou contre le maintien des procédures de scrutin. Comme les participants ont voté pour le maintien de ces procédures, cela signifie que, conformément à la réglementation du Régime, le Comité des retraites sera formé de quatre membres élus, soit deux représentants du personnel enseignant et deux représentants du personnel administratif et de soutien, et que le mode de scrutin proportionnel sera maintenu.

Le Comité des retraites sera également formé de deux représentants de la principale, de deux représentants du Conseil des gouverneurs et d’un membre indépendant. Ainsi, le Comité est représenté équitablement pendant les discussions relatives au Régime.

Les neuf membres du CAR agissent à titre d’administrateurs. Ils font des recommandations au Conseil des gouverneurs de McGill sur la structure du Régime et sur les mesures à prendre pour assurer sa pérennité. « Même si nous avons été déçus du faible taux de participation, la période de questions a été une excellente occasion pour ceux qui y ont participé d’exprimer clairement leur point de vue sur les activités liées au Régime de retraite et mieux les comprendre », affirme John D’Agata, directeur, service de la Paie, avantages sociaux et prestations de retraite.

Performance du Régime de retraite de l’Université McGill en 2010

Lors de la réunion annuelle, la performance des placements au Régime au cours de la dernière année a été présentée aux participants au régime. La crise financière mondiale survenue en 2008 a complètement transformé le climat de placement. Même si 2010 s’est révélée une année très positive en ce qui a trait au taux de rendement du Régime de retraite, le taux du compte équilibré calculé sur dix ans, par exemple, est nettement inférieur à ce qu’il était dix ans auparavant. Le rendement à long terme des placements s’est effondré et les marchés sont devenus plus volatils, créant un environnement difficile pour les régimes de retraite. Les taux d’espérance de vie ont également augmenté. Les régimes de retraite sont donc fortement frappés : la baisse des taux d’intérêt a fait augmenter le passif, l’actif a été touché par le faible rendement des placements ainsi que par l’augmentation des versements de prestations déterminées minimales et des niveaux de prestations maximales, le tout combiné à la hausse des prestations engendrée par la prolongation de l’espérance de vie. Partout, les régimes de retraite ont dû être ajustés en fonction de cette nouvelle réalité.

En fait, un groupe, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, a lancé une campagne pour souligner la crise des régimes de retraite. Elle affirme que les travailleurs du secteur public canadien, qui comptent pour 20 % de la population active du pays, touchent des prestations de retraite dont les travailleurs du secteur privé ne peuvent que rêver. Le problème est que le gouvernement ne peut se le permettre. En ce qui concerne le Régime de retraite de l’Université McGill, il est très généreux, mais les difficultés économiques des dernières années indiquent que le taux de cotisation, calculé en fonction des prévisions relatives aux taux d’intérêt futurs, de l’espérance de vie, du taux de rendement des placements et de la hausse des cotisations et des limites de prestations maximales, ne peut être maintenu.

L’évaluation triennale du Régime de retraite est exigée par la loi

Tous les trois ans, le Régime de retraite de l’Université McGill est évalué par un cabinet d’actuaires indépendant. Cette évaluation est exigée par la loi. L’évaluation a révélé qu’une hausse du niveau général des cotisations était nécessaire pour préserver la santé à long terme du Régime.

Des changements doivent être apportés au Régime de retraite de l’Université McGill pour lui permettre de respecter ses obligations à long terme. En mai, le Conseil des gouverneurs de McGill a approuvé une modification à trois volets, tel que recommandé par le CAR. Au cours des mois suivants, des discussions ont eu lieu avec les représentants des différents groupes d’employés pour expliquer les modifications au Régime.

Modification à trois volets du Régime de retraite de l’Université McGill

  1. À compter du 1er janvier 2012, les cotisations de retraite versées par les participants et l’Université cesseront à la date normale de retraite, soit à 65 ans, même si les employés pourront toujours verser des cotisations volontaires.
  2. Le taux de cotisation doit être augmenté pour refléter la réalité du marché actuel. À partir du 1er janvier 2013, le taux de cotisation de tous les participants au Régime de retraite âgés de plus de 39 ans accroîtra entre 1% et 3%.
  3. À compter du 1er janvier 2014, le déficit de financement sera partagé également entre les participants de la Partie A et l’Université. Ce mécanisme permettra de réajuster les niveaux de cotisation en fonction des besoins futurs.

Structure du Régime de retraite de l’Université McGill

Les employés admissibles qui ont été embauchés par McGill avant le 1er janvier 2009 participent au régime hybride (ou Partie A) qui offre à la fois les avantages d’un régime à prestations déterminées et d’un régime à cotisations déterminées. Dans le cadre du régime hybride, McGill et les participants y versent chaque mois des cotisations déterminées. À la retraite, le solde des comptes de retraite est utilisé pour « acheter » une rente. Le régime hybride prévoit également une rente minimale selon une formule à prestations déterminées qui permet de garantir un certain revenu à la date normale de la retraite, en fonction du nombre d’années de service et du salaire. Si en fonction de la performance du compte équilibré le solde du compte de retraite est inférieur à la rente minimale selon la formule à prestations déterminées, le RRUM verse un supplément pour compenser la différence.

Autrement dit, si le rendement des placements est positif, vous avez des chances d’obtenir une rente supérieure dans le cadre de la partie du régime à cotisations déterminées et tirerez directement profit du rendement élevé du marché. Par contre, si le rendement des placements est inférieur, vous bénéficiez d’une rente minimale grâce à la formule à prestations déterminées pour compenser.

Le régime hybride est en quelque sorte un filet de sécurité pour les participants, mais il nécessite le versement de cotisations plus élevées pour pouvoir provisionner le versement d’une rente minimale au cas où les placements ne dégageraient pas de rendements suffisants. Faire passer l’ensemble des employés à un régime à cotisations déterminées est une solution envisageable pour garantir la pérennité du RRUM. Les régimes à cotisations déterminées versent le solde des avoirs que les participants détiennent dans leurs comptes de cotisations à la cessation d’emploi ou au départ à la retraite et ne garantissent pas de rente minimale, ce qui supprime le risque de déficit du Régime de retraite. Les employés admissibles qui ont commencé à travailler à McGill le 1er janvier 2009 ou après participent au régime à cotisations déterminées.

Établissement du bon niveau de contribution au Régime

Pour maintenir le niveau actuel des prestations, la première étape consiste à établir le niveau de prestation adéquat pour le Régime de retraite afin de réduire les probabilités d’un déficit de financement. La solution de rechange à l’augmentation des niveaux de contribution est la réduction des prestations futures, ce qui aurait des répercussions à divers degrés sur les participants. Les avantages d’une réduction de la formule à prestations déterminées sont considérés comme inférieurs à ceux d’une augmentation de la contribution des participants pour le bien-être financier de ces derniers.

La capacité à répartir les déficits permet d’établir des taux de cotisation fondés sur des prévisions qui ne sont ni trop prudentes, ni trop téméraires et offrant un niveau de risque approprié pour la gestion des placements du Régime de retraite.

Même si les déficits de financement doivent être partagés également entre les participants au Régime et l’Université, les cotisations additionnelles requises de la part des adhérents seront versées dans leur propre compte de retraite. Une réduction équivalente sera apportée à la cotisation de l’Université versée au compte du participant. L’Université continuera de verser des cotisations extraordinaires pour compenser les déficits de financement conformément à la Loi sur les régimes de retraite.

Ces modifications au Régime de retraite de l’Université McGill visent à assurer sa pérennité. L’Université prend des mesures aujourd’hui pour assurer la santé et la durabilité du Régime dans l’avenir. Même si les prestations actuelles ne sont pas menacées, des cotisations additionnelles seront nécessaires pour permettre au Régime de McGill de continuer de verser des prestations aux employés qui prennent leur retraite, et ce, à long terme. McGill a assumé ces cotisations additionnelles au cours des dernières années, mais une telle pratique draine considérablement les ressources financières limitées de l’Université.

Les régimes de retraite, y compris le Régime de McGill, font face à un environnement très différent de ce qu’il était il y a cinq ans. Les cotisations au Régime de retraite sont investies, et le rendement de tous les placements s’est effondré depuis la crise financière mondiale dont les effets subsistent. Pour mettre la situation en perspective, le compte équilibré du RRUM a enregistré un taux de rendement annuel brut de 11,8 % entre le 1er janvier 1991 et le 31 décembre 2000. Du 1er janvier 2001 au 31 décembre 2010, ce taux était de seulement 5,6 %.

La décision d’augmenter les cotisations afin d’offrir le même niveau de prestations aux participants qui prennent leur retraite signifie que les participants doivent payer davantage maintenant, mais que les prestations versées aux retraités ne seront pas réduites.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les récentes modifications, cliquez ici : http://francais.mcgill.ca/pensions/communiques/).