Montréal émerge à titre de plaque tournante de la recherche spatiale

Qu’il s’agisse de l’évolution de l’Univers et de la nature de la gravité ou de la recherche de vie extraterrestre, l’Institut spatial de McGill, lancé à la fin octobre, examinera certaines des questions les plus fondamentales pour les scientifiques qui s’intéressent à l’espace. Un don de 1 M$ de la Fondation de la famille Trottier permettra également à l’Institut d’offrir des bourses.
L’Institut spatial de McGill sera dirigé par l’astrophysicienne Victoria Kaspi et réunira des chercheurs qui œuvrent dans diverses disciplines qui permettent de jeter la lumière sur des objets et des processus au-delà de la planète Terre.  / Photo: Owen Egan
L’Institut spatial de McGill sera dirigé par l’astrophysicienne Victoria Kaspi et réunira des chercheurs qui œuvrent dans diverses disciplines qui permettent de jeter la lumière sur des objets et des processus au-delà de la planète Terre. / Photo: Owen Egan

Le nouvel Institut spatial de McGill réunira des scientifiques se penchant sur l’astrophysique, la cosmologie, la science planétaire, l’astrobiologie et les exoplanètes

L’émergence de Montréal à titre d’importante métropole de la recherche spatiale s’est confirmée par le lancement, à la fin octobre, de l’Institut spatial de McGill (ISM).

Dirigé par l’éminente astrophysicienne Victoria Kaspi, l’ISM examinera certaines des questions les plus fondamentales pour les scientifiques qui s’intéressent à l’espace, qu’il s’agisse de l’évolution de l’Univers et de la nature de la gravité ou de la recherche de vie extraterrestre.

L’Institut spatial de McGill appuiera notamment la mise au point de technologies et d’instruments pour l’étude du cosmos, comme le nouveau télescope CHIME. Photo : Keith Vanderlinde
L’Institut spatial de McGill appuiera notamment la mise au point de technologies et d’instruments pour l’étude du cosmos, comme le nouveau télescope CHIME. / Photo : Keith Vanderlinde

L’Institut réunira des scientifiques de McGill spécialisés en astrophysique et en cosmologie, ainsi que des chercheurs d’autres disciplines dont les travaux portent sur la science planétaire et l’astrobiologie. Il appuiera également la mise au point de technologies et d’instruments pour l’étude du cosmos, comme le nouveau télescope CHIME (Canadian Hydrogen Intensity Mapping Experiment, ou Expérience canadienne de cartographie de l’hydrogène), propriété conjointe de l’Université McGill, de l’Université de la Colombie-Britannique et de l’Université de Toronto, et le Télescope du pôle Sud.

« L’ISM réunit sous un même toit des chercheurs de McGill qui œuvrent dans diverses disciplines qui permettent de jeter la lumière sur des objets et des processus au-delà de la planète Terre, indique Victoria Kaspi, titulaire de la Chaire d’astrophysique et de cosmologie Lorne Trottier à l’Université McGill. Notre institut interdisciplinaire offre un cadre intellectuel privilégié aux professeurs, aux chercheurs postdoctoraux et aux étudiants dont les travaux portent sur des sujets liés à l’espace – de la vie microbienne dans l’environnement hostile du Haut-Arctique aux mystères cosmiques de la matière noire et de l’énergie sombre – , mais qui, autrement, n’auraient peut-être pas l’occasion d’interagir avec leurs pairs. »

L’ISM comptera deux nouveaux professeurs dans le domaine des exoplanètes – des planètes qui gravitent autour d’une étoile autre que le Soleil. L’un d’eux est Nicolas Cowan, professeur adjoint aux départements de physique et des sciences de la Terre et des planètes, qui étudie les climats d’exoplanètes en mesurant la température et la composition de leur atmosphère. L’autre chercheur sera René Doyon, directeur du nouvel Institut de recherche sur les exoplanètes de l’Université de Montréal (IREx), qui agira à titre de professeur auxiliaire à McGill et sera membre de l’ISM.

Enfin, grâce à un don d’un million de dollars de la Fondation de la famille Trottier, l’ISM offrira également des bourses aux chercheurs postdoctoraux et aux étudiants aux cycles supérieurs. Le diplômé de McGill Lorne Trottier, cofondateur de Matrox, entreprise reconnue pour ses produits novateurs dans les domaines de l’infographie, des vidéos et de l’imagerie, offre depuis plusieurs années son généreux soutien à diverses initiatives de rayonnement scientifique et communautaire de McGill.

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