Montréal 101 pour les non-Québécois

Chaque été, McGill offre à ses étudiants de l’extérieur du Québec l’occasion de parfaire leurs connaissances de la langue française, tout en découvrant l’histoire et la culture montréalaises et québécoises. Un participant à ce programme intensif de sept semaines nous parle de son expérience.
Photo: John Kelsey
Photo : John Kelsey

Un participant de l’Université d’été en études québécoises et montréalaises de l’Université McGill nous parle de son expérience

Par Peter Grbac

Pendant l’été 2015, j’ai participé à l’Université d’été en études québécoises et montréalaises de l’Université McGill. Ce cours m’a permis de prendre le pouls de Montréal et de découvrir la richesse de cette ville où j’avais choisi d’étudier.

Originaire de Toronto, j’ai commencé mon droit à McGill en septembre 2013. J’ai vite appris à me retrouver dans Montréal. Je passais beaucoup de temps à étudier les lois de la province, à parler français avec les autres étudiants et à fréquenter – sans doute un peu trop assidûment – les bars et les cafés autour du campus.

Pourtant, je me sentais toujours un peu étranger à cette ville, à ses habitants et à son passé. C’est ce qui m’a amené à m’inscrire à l’Université d’été. Je souhaitais parfaire mon français, contextualiser mes études en droit et explorer la ville de façon structurée tout en m’amusant.

En rétrospective, je constate que c’est une des meilleures décisions que j’ai prises pendant mes études à McGill.

Langue, histoire et culture forment la trame de ce cours intensif dont le cadre déborde largement la salle de classe. Les objectifs, les aptitudes linguistiques et la compréhension de l’histoire du Québec variaient énormément au sein du groupe.

Or, là réside tout l’intérêt de ce cours : il réunit des gens d’origines diverses autour de sujets que tous, mus par une profonde curiosité intellectuelle et personnelle, ont le goût d’explorer, le tout dans la rigueur académique et avec des professeurs dévoués. Chaque séance portait sur une période définie de l’histoire de Montréal et du Québec. En classe, les lectures et les échanges nous éclairaient sur les protagonistes, les lieux et les événements historiques. Toujours présente et à notre écoute, l’équipe de professeurs assistait à ces discussions – qui se déroulaient en français – et prodiguait ses conseils à chacun d’entre nous, individuellement.

Quant au volet « exploration », il était loin de se résumer à une promenade sur le campus. Les visites dans des musées et des centres culturels, la découverte de Montréal à pied accompagnés d’un guide et les après-midi conviviaux passés autour d’une pinte de bière nous ont permis de mettre la matière étudiée dans son contexte et de fraterniser avec les Montréalais.

L’Université d’été a changé ma perception de cette province où j’ai posé mes pénates pendant mes études de droit, tout comme ma façon de voir ses institutions et ses habitants. Aujourd’hui encore, les leçons que j’y ai apprises – des conjugaisons les plus simples aux germes les plus complexes de la Révolution tranquille – influencent ma perception de la société québécoise, sur l’échiquier politique comme sur la scène culturelle et sportive.

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