Mélodie Daoust dans les patins du « Grand Jean »

Lauréate du Prix Jean-Béliveau de McGill, Mélodie Daoust resserre ses liens avec la grande famille du hockey
Mélodie Daoust
Mélodie Daoust

Le 23 novembre dernier, la capitaine de l’équipe de hockey féminin de McGill Mélodie Daoust recevait le Prix Jean-Béliveau la nouvelle bourse d’excellence sportive créée à l’université McGill pour souligner les réalisations d’étudiants-athlètes exceptionnels et honorer la mémoire du légendaire capitaine des Canadiens de Montréal.

En compagnie du co-lauréat Joël Houle, allier rapproché dans l’équipe de football de McGill, l’olympienne de 25 ans a eu le plaisir d’échanger avec Élise Béliveau, la veuve du « Grand Jean ». « Ça a tout de suite cliqué entre nous » dit-elle.

Jean Béliveau, qui fera l’objet d’une série télévisée en mars sur Historia, a joué la dernière de ses 18 saisons avec le Canadien en 1971 soit plus de vingt ans avant la naissance de Mélodie. « C’est vrai je n’ai pas vécu la fièvre du hockey de cette époque. Mais mes parents m’en parlaient et quand je jouais au hockey-balle dans la rue durant mon enfance et qu’on s’attribuait des noms de joueurs célèbre, Béliveau en faisait toujours partie. »

Dernière année avec les Martlets de McGill, graduation (B. Ed) et retour avec l’équipe nationale sénior : Pour l’athlète qui a compté son 100ème but en carrière avec McGill contre le Crimson de l’Université Harvard, l’année 2017 sera fertile en émotions.

Médaille d’or

Après sa performance exceptionnelle à Sotchi en 2014 où l’équipe de hockey féminin canadienne a remporté la médaille d’or, Daoust espère avoir une place au sein de l’équipe olympique aux Jeux de Pyeongchang en Corée du Sud en 2018. « Il y a plusieurs étapes à franchir d’ici là reconnaît-elle. Ça met un peu de pression mais je suis habituée. »

Le Prix Jean-Béliveau reconnaît les qualités de leader d’un athlète et en tant que capitaine sur la glace et ambassadrice du Service des loisirs et des sports de McGill, Mélodie Daoust est devenue un modèle pour les jeunes.

Élevée sur une ferme, la hockeyeuse de Valleyfield est toujours restée proche des siens. Lise Gendron, sa grand-mère maternelle, s’informe de sa carrière et suit tous ses matches. Et quand celle-ci a eu 81 ans, quelques jours après la remise du Prix Jean-Béliveau, la veuve du Grand Jean a appelé à Valleyfield pour lui souhaiter bon anniversaire. « Mme Béliveau m’avait dit qu’elle le ferait et elle a tenu sa promesse. C’est vraiment une femme pleine d’attentions. » Comme quoi la passion du hockey défie le temps et transcende les générations.