McGill riche d’une longue tradition d’accueil des réfugiés

Le 30 mai dernier, l’Université McGill soulignait le 60e anniversaire de la fondation de la Maison Petőfi, une résidence ayant accueilli 204 réfugiés hongrois en 1957.
Le 30 mai dernier, Suzanne Fortier, principale de l’Université McGill, et les étudiantes Petra Oszetzky et Eszter Szekely ont participé au dévoilement de la plaque commémorative de la Maison Petőfi.

Le 30 mai dernier, l’Université McGill soulignait le 60e anniversaire de la fondation de la Maison Petőfi, une résidence ayant accueilli 204 réfugiés hongrois en 1957.

Il y a 60 ans, environ 200 000 personnes ont fui la Hongrie à cause des violences qui ont secoué leur pays lors de la révolution de 1956. Grâce à l’appui du gouvernement fédéral, plus de 37 000 d’entre eux ont choisi de s’installer au Canada, dont près de 2000 à Montréal. Parmi eux, 204 étudiants se sont installés temporairement à l’Université McGill dans trois résidences de la rue McTavish baptisées collectivement « Maison Petőfi » en hommage au poète hongrois Sándor Petőfi. À l’époque, les responsables des lieux ont notamment veillé à ce que les étudiants apprennent l’anglais et se préparent aux examens d’admission à l’Université, épreuve que 72 d’entre eux ont réussie.

Gabriel Laszlo, autrefois étudiant en génie, conserve de bons souvenirs de cette époque.

« La Maison Petőfi nous a beaucoup aidés, se souvient-il. On nous a donné un toit, on nous a nourris et on a facilité la poursuite de nos études. L’Université McGill a été absolument essentielle à mon intégration au Canada. Il n’y a pas de mots pour exprimer ma reconnaissance. »

Les bâtiments qui abritaient autrefois la Maison Petőfi sont tombés sous le pic du démolisseur pendant les années 1990 en prévision de l’aménagement d’une librairie.

Le 20 juin dernier avait lieu la Journée mondiale des réfugiés de l’ONU, occasion de rappeler que l’Université McGill est riche d’une longue tradition d’accueil des personnes qui fuient la guerre, la persécution ou la terreur.