Faire affaire avec un centre universitaire de calcul haute performance permet d’avoir accès non seulement à des analystes, mais aussi à des chercheurs
Oubliez les gigabits, ou même les térabits. Quand on parle de superordinateurs, on compte plutôt en pétabits. Un pétabit équivaut à 1 000 térabits, soit un million de milliards de bits. On est loin de l’ordinateur de bureau, aussi puissant soit-il. Et alors que celui-ci compte deux ou peut-être quatre microprocesseurs, le superordi de l’Université McGill en compte 23 000, reliés par fibre optique.
Ce superordinateur occupe un espace de 5 000 pieds carrés dans les locaux de l’École de technologie supérieure, au cœur du Quartier de l’innovation. « Des calculs qui, autrement, prendraient plusieurs mois se font en quelques jours ou en quelques heures », explique Nikolas Provatas, directeur scientifique du Centre de calcul haute performance de McGill.
De l’astrophysique aux neurosciences, en passant par la science des matériaux, les scientifiques ne pourraient plus se passer de la puissance de calcul qu’offrent de tels ordinateurs. Et la demande augmente de façon exponentielle. En génomique, par exemple, l’analyse des données de séquençage n’arrive plus à suivre le rythme auquel ces données sont produites, faute de capacité informatique suffisante, ce qui retarde le développement de nouveaux traitements.
Or, les chercheurs universitaires ne sont pas les seuls à avoir besoin de ces superordinateurs. De plus en plus d’entreprises se tournent vers les centres de calcul haute performance tels que celui de McGill, car de tels systèmes sont très coûteux (tout comme les frais liés à leur utilisation – la facture annuelle d’électricité pour faire fonctionner le superordinateur de McGill atteint 400 000 $). Et c’est sans compter qu’ils doivent être renouvelés en fonction des avancées technologiques.
« L’installation d’un tel centre de données – même avec des appareils bas de gamme – coûte des millions de dollars. Et cela peut prendre des mois à installer », souligne Nikolas Provatas.
L’avantage de faire affaire avec un centre de calcul haute performance comme celui de McGill, ajoute-t-il, est non seulement d’avoir accès à des analystes, mais aussi, à des chercheurs de haut niveau.
« Lorsqu’une entreprise me contacte, je leur demande quels sont leurs besoins. Si leurs activités sont liées à un de nos domaines de recherche, je peux les mettre en contact avec un chercheur de McGill. Ainsi, plutôt que de simplement fournir la puissance de calcul, nous pouvons aider le client à améliorer son produit ou à développer de nouvelles innovations », dit-il.
Le Centre de calcul haute performance de McGill offre également des cours destinés à l’industrie afin de familiariser les entreprises avec les défis entourant les mégadonnées. « Les entreprises sont conscientes qu’elles auront un tsunami de données à traiter et qu’elles ne sont pas formées pour le faire », conclut Nikolas Provatas.
Pour plus de renseignements sur les services offerts par le Centre de calcul haute performance de McGill, consultez ce site.
Pour lire d’autres articles du numéro de mars, cliquez ici.