L’Université McGill rend hommage à Bernard Landry (1937-2018)

L’Université a mis son drapeau en berne afin de souligner le décès du 28e premier ministre du Québec.

Bernard Landry, qui a occupé le poste de premier ministre du Québec de 2001 à 2003, est décédé le mardi 6 novembre 2018, à l’âge de 81 ans, dans sa maison de Verchères, sur la rive sud du Saint-Laurent.

En l’honneur de M. Landry, l’Université McGill a mis en berne le drapeau qui flotte sur le toit du Pavillon des arts jusqu’au lendemain de ses funérailles d’État, qui seront célébrées le mardi 13 novembre 2018, à la basilique Notre-Dame, dans le Vieux-Montréal. Louis Arseneault, vice-principal (communications et relations externes) représentera l’Université McGill à ces funérailles.

Bernard Landry est né en 1937 à Saint-Jacques de Montcalm, dans la région de Lanaudière. Il a fait ses études en droit à l’Université de Montréal et en économie à l’Institut d’études politiques de Paris. En 1976, il est élu député du Parti Québécois dans Fabre. En 1977, le premier ministre René Lévesque le nomme ministre d’État au Développement économique. Par la suite, Bernard Landry occupe successivement plusieurs postes de premier plan, dont ceux de vice-premier ministre, de ministre du Commerce extérieur et des Relations internationales et de ministre des Finances. Il devient premier ministre en 2001.

« Ce fut un homme qui a bien servi le Québec de nombreuses années dans différents postes », a affirmé Justin Trudeau, premier ministre du Canada (B.A. 1994). « Et on doit reconnaître aujourd’hui son dévouement envers sa communauté, envers son pays. »

Le premier ministre du Québec, François Legault, a dit de Bernard Landry qu’il avait été « un homme de devoir ». « Pour lui, la patrie devait passer avant le parti », a affirmé M. Legault, qui a occupé les postes de ministre de l’Éducation et de ministre de la Santé sous l’administration Landry.

À titre de premier ministre, Bernard Landry a négocié l’accord historique La Paix des Braves entre le gouvernement du Québec et le Grand Conseil des Cris. Cet accord stipule que les Cris et le gouvernement sont conjointement responsables de gérer les terres traditionnelles cries et d’en partager les revenus tirés des ressources minières, forestières et hydroélectriques.

« La Paix des Braves fut la plus grande contribution à la réconciliation entre nos peuples, avant même que le mot soit populaire », a affirmé Roméo Saganash, membre de la Nation Crie du Québec et député du Nouveau parti démocratique pour Abitibi–Baie-James–Nunavik–Eeyou. « Bernard Landry était un grand ami des Cris. »

Valérie Plante, mairesse de Montréal, a loué l’esprit visionnaire de Bernard Landry, qui a encouragé le Québec à développer l’industrie numérique alors qu’elle n’en était encore qu’à ses balbutiements.

« Il y a plusieurs choses qu’on peut retenir, mais je pense que je mettrai l’accent sur la vision qu’il a eue, pour toute la vision créative, l’industrie technologique également, numérique, qui a non seulement permis à Montréal de prendre son envol, en tout cas de se distinguer, mais qui a également permis au Québec de se démarquer au niveau international », a affirmé la mairesse.

Bernard Landry a reçu de nombreuses distinctions au cours de sa longue carrière. Il a notamment été fait commandeur de la Légion d’honneur de France (2004) et grand officier de l’Ordre national du Québec (2008).

La dépouille du premier ministre Bernard Landry est exposée aujourd’hui en chapelle ardente à la basilique Notre-Dame de Montréal. Les citoyens peuvent rendre un dernier hommage à M. Landry de 10 h à 18 h.