L’obésité est liée à un risque accru de sclérose en plaques

Une nouvelle recherche suggère la présence d’un lien de cause à effet entre l’indice de masse corporelle et le risque d’apparition de la sclérose en plaques, d’après une étude dirigée par le Dr Brent Richards, de l’Institut Lady Davis de l’Hôpital général juif. Cela confirme les études observationnelles précédentes qui avaient suggéré l’existence d’un tel lien.

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Une recherche montre un lien entre l’obésité durant l’enfance et au début de la vie adulte et la sclérose en plaques

Une nouvelle recherche suggère la présence d’un lien de cause à effet entre l’indice de masse corporelle (IMC) et le risque d’apparition de la sclérose en plaques (SEP), d’après une étude dirigée par le Dr Brent Richards, de l’Institut Lady Davis de l’Hôpital général juif, et publiée dans la revue PLOS Medicine. Cela confirme les études observationnelles précédentes qui avaient suggéré l’existence d’un tel lien.

Dr. Brent Richards of the Lady Davis Institute
Dr Brent Richards, de l’Institut Lady Davis

« Parce que l’obésité est un facteur de risque potentiellement modifiable de la sclérose en plaques, nos conclusions ont des répercussions très importantes en matière de santé publique », a déclaré le docteur Richards. « La SEP est une conséquence plus immédiate de l’augmentation du poids corporel au début de la vie adulte et durant l’enfance, comparativement aux maladies qui y sont plus traditionnellement associées comme la maladie coronarienne, qui apparaît beaucoup plus tard dans la vie. Cette nouvelle confère une urgence accrue pour que les personnes plus jeunes modifient leur régime alimentaire, fassent de l’exercice régulièrement et contrôlent leur poids. »

La SEP est une maladie neurologique progressive qui se caractérise par des dommages à la myéline qui entoure les nerfs de la moelle épinière et du cerveau et qui peut entraîner une incapacité et la mort. Les causes de la maladie sont encore mal comprises, bien que des mécanismes d’ordre immunitaire sont probablement en jeu. Les traitements disponibles actuellement n’ont que des effets modestes sur la maladie et ses symptômes, accentuant ainsi l’importance de découvrir des mesures préventives comme éviter l’obésité.

L’équipe, composée de chercheurs du Canada et du Royaume-Uni et dirigée par Lauren Mokry, a effectué une étude de répartition aléatoire mendélienne sur de grands ensembles de données populationnelles pour déterminer si l’obésité déterminée génétiquement était associée à un risque accru de SEP. Une telle étude diminue la probabilité que des effets liés à

l’obésité, comme le tabagisme, soient à l’origine du lien. Ils ont découvert des preuves indiquant qu’un changement dans l’indice de masse corporelle, de la surcharge pondérale à l’obésité, augmentait le risque de SEP de 41 %. C’est équivalent à une femme adulte de taille moyenne qui augmenterait son poids d’environ 150 à 180 livres ou un homme adulte de taille moyenne qui augmenterait son poids de 170 à 210 livres.

Dans un article de la revue Perspective portant sur cette recherche, Alberto Ascherio et Kassandra L. Munger faisaient remarquer que, si l’on tient compte des recherches antérieures, l’étude du docteur Richards et de ses collègues suggère, en effet, qu’un lien de cause à effet existe entre l’obésité au début de la vie et le risque d’apparition de la sclérose en plaques, et fournit de nouveaux arguments en faveur de la prévention de l’obésité ».