La ville qu’il nous faut

Les réflexions les plus stimulantes en matière de vie sociale ou culturelle s’articulent au niveau des villes, estime le professeur Will Straw, directeur de l’Institut d’études canadiennes de McGill, dont la prochaine conférence annuelle, le mois prochain, porte sur le thème « Les villes qu’il nous faut. »

Will-Straw-article-MTL-nighttime3Par Elisabeth Faure

Ces jours-ci, tout le monde n’en a que pour les villes et c’est le cas ici aussi à Montréal, estime le professeur Will Straw, directeur de l’Institut d’études canadiennes de McGill, dont la prochaine conférence annuelle, qui aura lieu les 19 et 20 février prochain, porte sur le thème « Les villes qu’il nous faut. »

« J’affirme depuis un certain temps qu’avec des gouvernements qui n’offrent que peu de nouvelles idées en matière de vie sociale ou culturelle au Canada, les réflexions les plus stimulantes s’articulent au niveau des villes, dit-il. Je voulais organiser une conférence qui ne porterait pas uniquement sur les réalisations actuelles des villes, mais sur les façons dont nous pourrions les améliorer pour en faire des endroits plus écologiques, plus équitables et plus réceptifs aux besoins des gens qui y vivent.

Quels seront les invités à cette conférence?

Nous accueillerons les maires de plusieurs villes canadiennes, grandes et petites (Halifax, Mississauga, Yellowknife, Stratford). Nous aurons également parmi nous des activistes, des chercheurs, ainsi que des représentants d’organismes sans but lucratif engagés dans une profonde réflexion sur les villes et leurs citoyens. En outre, Armando Silva, qui n’est pas particulièrement connu ici, mais qui a réalisé des recherches parmi les plus intéressantes sur la culture urbaine en Amérique latine, sera aussi des nôtres. Enfin, l’un de nos invités est Luc Gwiazdzinski, l’un des plus éminents géographes culturels de France, qui est en voie de transformer la façon dont nous envisageons la nuit urbaine.

Qu’espérez-vous que les participants retiennent de cette conférence?

J’espère qu’ils seront convaincus que c’est au niveau des villes que nous pouvons résoudre directement les problèmes sociaux et relever de nouveaux défis. J’espère également que les participants seront inspirés par certains des courants de réflexion les plus stimulants sur les villes au sein de notre société contemporaine.

Vous faites les choses quelque peu différemment cette année. À quoi peut-on s’attendre?

Cette année, l’événement se tiendra au Centre Phi, dans le Vieux-Montréal. Comme l’année dernière, nous organisons une soirée culturelle qui, cette fois, sera cocommanditée par POP Montréal, avec qui nous avons déjà collaboré, et qui explorera la façon dont les villes composent avec les problèmes et les possibilités entourant les événements culturels ayant lieu la nuit. Enfin, les participants pourront visiter des expositions de projets étudiants sur les villes en marge du programme de la conférence.

Depuis 1995, l’Institut d’études canadiennes de McGill accueille à Montréal une importante conférence bilingue portant sur des sujets qui s’inscrivent dans les grands enjeux actuels en matière de politiques publiques.

Pour en savoir plus sur la conférence de cette année et vous y inscrire, cliquez ici.

Les frais d’inscription pour les deux jours de la conférence, y compris la réception de la soirée d’ouverture, sont de 100 $ pour le grand public et de 25 $ pour les étudiants.

Jusqu’au 19 février 2015, le McGill Reporter publiera des entrevues avec divers invités de la conférence Les villes qu’il nous faut.

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