Faire le tour du monde avec Madonna

Ric’key Pageot a longtemps joué des succès de Madonna dans les mariages. Aujourd’hui, le diplômé de l’École de musique Schulich de McGill parcourt le monde avec la reine de la pop. Le Montréalais d’origine est claviériste de la Madone depuis 2008.
« Aujourd’hui encore, pendant la pièce Holiday, il m’arrive d’avoir du mal à croire que je suis en train d’interpréter ce classique que j’ai tant joué dans les mariages, mais avec Madonna à mes côtés », dit Ric’key Pageot. Photo : Marie-Joëlle Parent
« Aujourd’hui encore, pendant la pièce Holiday, il m’arrive d’avoir du mal à croire que je suis en train d’interpréter ce classique que j’ai tant joué dans les mariages, mais avec Madonna à mes côtés », dit Ric’key Pageot. / Photo: Marie-Joëlle Parent

Le diplômé de McGill Ric’key Pageot est le claviériste de la chanteuse depuis 2008

Ric’key Pageot a longtemps joué des succès de Madonna dans les mariages. Aujourd’hui, le diplômé de l’École de musique Schulich de McGill parcourt le monde avec la reine de la pop.

De toutes les tournées de Madonna auxquelles il a participé, Rebel Heart, qui a débuté à Montréal en septembre dernier et se termine ce week end à Sydney, en Australie, est celle qui a connu le plus grand succès, confie le claviériste. Pour le plus grand plaisir des inconditionnelles de la chanteuse, les musiciens ont conservé les arrangements originaux pour des grands succès comme Like A Virgin et Like A Prayer.

« Aujourd’hui encore, pendant la pièce Holiday, il m’arrive d’avoir du mal à croire que je suis en train d’interpréter ce classique que j’ai tant joué dans les mariages, mais avec Madonna à mes côtés », dit le musicien de 39 ans.

Un avantage non négligeable de cette dernière tournée a été la chance pour lui de découvrir l’Est asiatique, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. « Je me sentais comme lorsque je suis allé en Europe pour la première fois, il y a 15 ans, en tournée avec Corneille, alors que j’étais encore étudiant, raconte-t-il. Je ne pouvais pas rester à l’hôtel mes jours de congé, il me fallait aller visiter la ville. »

Après ses études, le Montréalais d’origine a décroché le gros lot lorsque le Cirque du Soleil lui a confié la direction musicale de la tournée mondiale Delirium, fable urbaine présentée en aréna. Il devenait dès lors le plus jeune directeur musical de l’histoire du Cirque. Après ces deux années plutôt intenses, sa femme et lui se sont installés à Los Angeles. Trois mois plus tard, on lui proposait de se joindre à l’équipe de Madonna pour la tournée Sticky & Sweet. Et c’est un talent pour le moins inusité, cultivé pendant la tournée Delirium, qui lui a valu cette offre inespérée.

« J’avais appris à jouer de l’accordéon avec le Cirque du Soleil, et le directeur musical de Madonna était au courant, se remémore Ric’key Pageot. Je ne m’étais même pas donné la peine de le mentionner sur MySpace, parce que je ne voulais pas perdre ma crédibilité dans les milieux branchés. Et voilà que j’étais en train de jouer de l’accordéon dans La Isla Bonita et qu’on m’offrait des contrats comme accordéoniste! »

Bien que Ric’key Pageot ne se soit mis à l’accordéon qu’après ses années d’université, c’est à McGill qu’il a acquis la discipline nécessaire pour apprendre très rapidement un nouvel instrument. « À McGill, on baigne dans la musique 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, explique-t-il. Tant notre propre musique que celle des autres. Même si on ne joue pas d’un instrument, on apprend simplement en observant les autres dans leur apprentissage. »

Ric’key Pageot officie aux claviers de la Madone depuis 2008. Pourtant, lorsqu’il étudiait à McGill en interprétation jazz, il n’avait pas du tout l’intention de se convertir à la musique grand public.

« À vrai dire, j’étais puriste au point de lever le nez sur tout ce qui n’était pas du jazz ou du classique, admet-il. Puis lentement, j’ai commencé à explorer le R&B et la musique soul au fil des contrats que je décrochais. C’était intéressant de passer du jazz à la musique pop et de voir les différences sur le plan du langage harmonique. Cette époque est aussi celle où j’ai ajouté les claviers au piano acoustique. J’ai acheté mon premier clavier à McGill et j’ai vraiment bûché pour l’intégrer à mon arsenal. »

La version originale de cet article a été rédigée par Erik Leijon et publiée dans le McGill News

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