Entrevue avec Alice Kieran, directrice, Rémunération globale

 Dès qu’Alice Kieran est entrée en fonction comme directrice, Rémunération globale, de McGill en mars dernier, elle a d’emblée montré ses couleurs, même avant d’occuper son nouveau poste. Elle s’est empressée à venir rencontrer les directeurs RH lors d’une réunion hors campus durant son heure de lunch, se dépêchant ensuite à retourner à son travail, avant d’entrer en poste à McGill. Lire la suite »
Alice Kieran devant les photos qu’elle a prises des jardins de Monet à Giverny qui agrémentent son bureau

Dès qu’Alice Kieran est entrée en fonction comme directrice, Rémunération globale, de McGill en mars dernier, elle a d’emblée montré ses couleurs, même avant d’occuper son nouveau poste. Elle s’est empressée à venir rencontrer les directeurs RH lors d’une réunion hors campus durant son heure de lunch, se dépêchant ensuite à retourner à son travail, avant d’entrer en poste à McGill.

Mme Kieran compte plus 32 ans d’expérience en rémunération globale acquise dans des entreprises de renom. Elle s’est taillé une réputation pour sa pensée rapide, son ingéniosité et sa capacité d’exécution.

FORUM s’est entretenu avec Mme Kieran afin de savoir comment elle envisageait son rôle et quelles seraient ses priorités.

 

Qu’est-ce qui vous a attiré à McGill? 

Je voulais relever un nouveau défi. J’ai vu sur le site du Conseil canadien des associations en ressources humaines que le poste était à pourvoir et comme il m’intéressait, j’ai posé ma candidature.

Quelle est votre première impression de ce nouveau poste, des RH et de McGill?

C’est un milieu de travail très stimulant. L’équipe de la Rémunération globale est formidable et j’aime travailler avec mes collègues des autres unités des RH. J’ai déjà rencontré des membres de la haute direction, des doyens, des présidents et d’autres chefs d’unité. McGill semble offrir beaucoup de possibilités. 

Votre travail à McGill est-il différent de ce à quoi vous vous attendiez?

Oui, et c’est mieux en fait que ce à quoi je m’attendais. Des gens de l’intérieur comme de l’extérieur de l’Université m’avaient dit que les systèmes et les procédures de McGill étaient dépassés. Or, j’ai été agréablement surprise de constater que bon nombre de nos systèmes et procédures sont articulés autour du Web et administrés électroniquement, éliminant ainsi le papier. Si je les compare avec ce que j’ai vu chez certains de mes anciens employeurs ou clients, ils sont loin d’être archaïques. Le fait que McGill ait pris le virage « écologique » me plaît. C’est un choix qui correspond à mes valeurs.

Quels sont vos objectifs et priorités?

Je participe actuellement à de grands projets tout en me familiarisant avec l’histoire de McGill, le contenu de plusieurs conventions collectives, ainsi que les politiques et procédures des RH, et je commence à connaître de mieux en mieux mes collègues pour qui l’esprit d’équipe se ressent vraiment.

L’un des grands projets consiste à examiner les compétences comportementales de McGill et à définir le bon niveau de qualification de chacune selon le niveau de responsabilité. Ce projet, dont j’assume volontairement la direction, est probablement celui dont la portée est la plus vaste parce qu’il permet d’établir des liens non seulement avec le volet communication du rendement (Performance Dialogue), mais également avec le recrutement, les aspirations professionnelles, le développement organisationnel et l’évaluation des tâches.

Le développement et l’amélioration du processus de paye constituent un autre enjeu de taille. Malgré la grande diversité des groupes régis par différentes politiques salariales, nous devons chercher à simplifier les méthodes d’administration de la paye. Nous avons constitué, conjointement avec les Ressources – Systèmes informatiques (ISR) et les Services partagés, un groupe de travail chargé d’étudier certaines de ces questions. Malgré l’ampleur de la tâche, l’ambiance au sein de l’équipe est vraiment stimulante.

Ces projets sont importants, mais, à mesure que je m’adapte à mon nouvel environnement, je me renseigne également de plus en plus sur des façons de repenser certains des processus du service de la Rémunération globale, au bénéfice de nos clients. Je m’inspire des idées novatrices mises de l’avant par les membres de l’équipe pour travailler plus efficacement ensemble.  Une grande partie de notre travail consiste à comparer nos politiques de rémunération avec celles d’organisations semblables. Nous nous consacrons également à l’étude et à l’intégration de pratiques exemplaires.

Quels commentaires sur vous-même aimeriez-vous dévoiler à la communauté de McGill? 

J’aime travailler en équipe. Le changement me stimule. Si en changeant nos méthodes nous pouvons améliorer notre travail et y ajouter de la valeur, nous devons le faire. En fait, nous devons remettre régulièrement en question nos façons de faire, à défaut de quoi nous nous ancrons tellement dans nos habitudes de travail que les résultats ne sont parfois pas à la hauteur des attentes des clients. Toute entreprise qui veut rester dans la course et prospérer ne doit pas avoir peur du changement.   

Quel est votre parcours professionnel?

J’ai obtenu un diplôme en actuariat de l’Université Laval et je suis titulaire d’une maîtrise en administration des affaires de l’Université McGill.

J’ai travaillé pour plusieurs grandes entreprises, notamment Towers Perrin, comme consultante en régimes de retraite, le Canadien Pacifique, comme gestionnaire des avantages sociaux, la Croix bleue, comme responsable des services actuariels et, Lafarge, comme gestionnaire de la rémunération. Puis, j’ai été engagée par Bombardier comme directrice principale où j’étais responsable à l’échelle mondiale de la gestion de la rémunération, du régime de retraite et des avantages sociaux. Jusqu’à tout récemment, je travaillais à Hydro-Québec comme chef de la rémunération globale.

Y a-t-il quelque chose que vous voudriez révéler sur vous et qui pourrait nous surprendre?  

Mes passe-temps sont la photographie et l’ébénisterie. J’élève seule les deux garçons que j’ai adoptés alors qu’ils avaient six mois et qui sont maintenant âgés de 16 ans, et je travaille à la rédaction d’un ouvrage sur les plantes indigènes.

Avez-vous des idées sur ce que vous aimeriez souligner comme réalisations d’ici quelques années?

J’espère que la contribution de mon équipe aura ajouté une valeur significative à la gestion des RH à McGill, surtout dans le contexte du départ à la retraite des baby boomers et la concurrence féroce entre employeurs pour s’approprier les meilleurs talents.  Les employeurs doivent être créatifs pour pouvoir attirer, retenir et motiver une main-d’œuvre compétente.

Au plan personnel, j’espère que j’aurai trouvé le temps de visiter et de vraiment apprécier les attraits exceptionnels qu’offre McGill à son personnel : les bibliothèques, le complexe athlétique, les conférences, les musées, le Morgan Arboretum et beaucoup plus.