Entrevue avec Nathalie Simon, mairesse de Châteauguay

Nathalie Simon, mairesse de Châteauguay, sera l’une des participantes à la conférence Les villes qu’il nous faut, organisée par l’Institut d’études canadiennes de McGill qui se tiendra les 19 et 20 février prochains. En prévision de cet événement, la mairesse s’est entretenue avec le McGill Reporter au sujet de la vitalité de Châteauguay, ville bilingue; du travail effectué afin d’améliorer le transport entre la Rive-Sud et Montréal; et, enfin, des raisons qui l’ont poussée à quitter le journalisme pour entrer en politique.
Nathalie Simon,
Nathalie Simon, Mairesse de Châteauguay

Depuis 1995, l’Institut d’études canadiennes de McGill accueille à Montréal une importante conférence bilingue portant sur des sujets qui s’inscrivent dans les grands enjeux actuels en matière de politiques publiques. La prochaine conférence annuelle de l’IÉCM, « Les villes qu’il faut », aura lieu à Montréal le 19 Février et 20, 2015 au Centre Phi (407 rue St. Pierre).

Jusqu’au 19 février 2015, le McGill Reporter publiera des entrevues avec divers invités de la conference.

Nathalie Simon, mairesse de Châteauguay, sera l’une des participantes à la conférence. En prévision de cet événement, la mairesse s’est entretenue avec le McGill Reporter au sujet de la vitalité de Châteauguay, ville bilingue; du travail effectué afin d’améliorer le transport entre la Rive-Sud et Montréal; et, enfin, des raisons qui l’ont poussée à quitter le journalisme pour entrer en politique.

Vous êtes maintenant dans votre deuxième mandat comme mairesse de Châteauguay, mais avant d’occuper ce poste vous avez fait une belle carrière en journalisme et en communications. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous impliquer en politique municipale?

J’ai toujours, et ce depuis mon enfance, été engagée dans ma communauté. Comme journaliste d’un hebdomadaire local, j’ai toujours cru que le journal avait un rôle communautaire à jouer. Comme je n’aimais pas où s’en allait la municipalité, que certains projets mettaient en péril nos boisés et notre patrimoine, que le citoyen n’était plus respecté ni écouté, j’ai choisi de me présenter.

Votre ville est une des plus anglophones en Montérégie. Quels sont les défis que cela représente en ce qui concerne l’accessibilité des services en anglais et en français?

Je dirais que notre ville est bilingue, il y a peu de citoyens qui soient seulement unilingues. Les deux cultures se côtoient chez nous depuis toujours. Les choses se font naturellement. Pour la municipalité, ça demande un accompagnement supplémentaire et des coûts liés à la traduction que d’autres villes n’ont pas. De plus, les employés qui doivent répondre directement aux citoyens doivent être bilingues. Mis à part quelques exceptions, je n’ai pas rencontré de problèmes importants depuis mon élection.

Le transport est évidemment un enjeu majeur pour tous les citoyens de la Rive-Sud. Comment travaillez-vous avec d’autres administrations municipales en Montérégie et à Montréal pour collaborer sur une stratégie de transports. Et sur ce même point, comment travaillez-vous avec le gouvernement provincial?

La mobilité est en effet un enjeu de taille pour toute la grande région métropolitaine. Cet enjeu est discuté à plusieurs niveau que ce soit à la CMM, à la MRC ou encore entre municipalités qui se trouvent sur le même axe routier. C’est une concertation de tous les instants. La gouvernance et le financement en matière de transport en commun est notamment au cœur de plusieurs des discussions. Nous faisons beaucoup de travail auprès du gouvernement provincial pour faire comprendre l’importance d’un transport en commun efficace, rapide et abordable. Pour nous, c’est la solution aux problèmes de congestion. C’est aussi un enjeu qui touche tout ce qui a trait à l’aménagement de notre territoire. Et une solution à la production de GES.

On souhaite une meilleure écoute du fédéral et du provincial.

Lors de la conférence « Les Villes qu’il nous faut », vous ferez parti d’un panel avec les maires et mairesses des grandes et petites villes du Canada. Comme mairesse d’une grande ville de banlieue, qu’espérez-vous apporter à la discussion?

Ma participation, je l’espère, apportera de l’eau au moulin de ceux qui croient que les villes sont les premiers responsables de la qualité de vie des citoyens. Que le développement durable de nos communautés est incontournable. Que nous devons faire preuve de vision et que les citoyens doivent être des acteurs de premières lignes, engagés et prêts à défendre leurs intérêts.

Pour en savoir plus sur la conférence de cette année et vous y inscrire, cliquez ici.

Les frais d’inscription pour les deux jours de la conférence, y compris la réception de la soirée d’ouverture, sont de 100 $ pour le grand public et de 25 $ pour les étudiants.