Les secteurs de l’exploitation forestière et de l’aviation sont des partenaires importants du groupe de recherche pancanadien
Dans l’édifice qui accueillait autrefois la brasserie Dow, angle Peel et Notre-Dame, rebaptisé Carrefour d’innovation INGO, est installé un groupe de recherche qui se consacre au développement des carburants de l’avenir. BioFuelNet regroupe 75 chercheurs de 27 universités canadiennes et travaille avec 90 partenaires industriels. Sa mission : développer une industrie de biocarburants avancés prospère et durable.
Les biocarburants avancés – dits de « deuxième génération » – sont produits à partir de matériaux tels que des résidus agricoles ou forestiers ou des déchets ménagers (contrairement à la première génération, qui misait sur des cultures servant à l’alimentation). Le groupe de recherche bénéficie d’un soutien financier de 25 millions de dollars de la part du gouvernement fédéral.
Si BioFuelNet est basé à Montréal, c’est notamment grâce à l’expertise de Don Smith, professeur au Département des sciences végétales de McGill et directeur scientifique de BioFuelNet. Le professeur Smith étudie le développement de composés bactériens pouvant stimuler la croissance de cultures destinées à la production de biocarburants.
Les chercheurs tentent d’éliminer les principaux obstacles à la production des biocarburants, de l’approvisionnement en matières premières à la transformation et à l’utilisation, le tout en assurant la durabilité sociale, économique et environnementale de cette production.
De nombreux défis se dressent sur leur route. « D’abord, la baisse du prix du pétrole rend la production de biocarburants moins concurrentielle. Aussi, nous devons avoir une meilleure idée de la quantité de matière organique que nous pouvons prélever des terres sans mettre en péril sa pérennité, entre autres questions », indique Don Smith.
Certains secteurs industriels s’intéressent particulièrement au travail de BioFuelNet. Le secteur forestier, qui cherche de nouveaux débouchés pour ses produits, est un partenaire important du groupe de recherche. Il en va de même du milieu de l’aviation, intéressé à réduire son empreinte carbone. Les chercheurs du groupe ont notamment travaillé avec Air Canada et Airbus et continuent de déployer des efforts importants afin de mettre au point des carburants de remplacement pour les avions.
« Si les véhicules terrestres peuvent avoir recours à d’autres sources de propulsion, comme l’électricité, de telles options n’existent pas dans le secteur de l’aérospatiale », explique Don Smith.
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