Jean-Paul Rémillieux, directeur des Services aux instructeurs et technologies d’apprentissage à l’École d’éducation permanente, a été nommé à la tête de l’Association canadienne d’éducation des adultes des universités de langue française (ACDEAULF).
L’ACDEAULF regroupe des institutions universitaires francophones vouées à l’apprentissage des adultes de partout au pays. Depuis plus de 50 ans, ce réseau pancanadien se consacre notamment à la promotion de l’apprentissage tout au long de la vie, tout en assurant les représentations appropriées auprès des diverses instances en vue d’améliorer l’accessibilité des adultes à une formation universitaire adaptée à leurs besoins. M. Rémillieux, qui enseigne à l’École d’éducation permanente de McGill depuis une vingtaine d’années, assure la présidence de l’association depuis la mi-avril.
Il estime que les regroupements comme l’ACDEAULF ont un rôle primordial vu l’importance grandissante que jouent les écoles d’éducation permanente dans la formation continue des travailleurs.
En ces temps remplis de nouveau défis et d’incertitudes, l’ACDEAULF se veut un catalyseur d’idées, d’initiatives et de pratiques émanant de l’ensemble de ses membres, un regroupement qui permet les échanges entre les professionnels de l’éducation permanente universitaire et représente ce secteur auprès des acteurs institutionnels et économique du Canada et de ses provinces.
« L’éducation aux adultes, c’est vraiment un secteur qui prend de l’ampleur, tant pour les travailleurs qui cherchent à réorienter leur carrière que pour ceux qui souhaitent évoluer dans leur domaine. Le cursus universitaire classique n’est souvent pas adapté à leurs besoins. Le secteur de l’éducation permanente donne accès à des formations qui permettent aux travailleurs de grandir, non seulement par rapport à leur formation initiale, mais aussi par rapport à leurs expériences professionnelles », dit-il.
Réseautage et partage
Pendant son mandat d’une durée de deux ans, M. Rémillieux compte multiplier les occasions de partage entre les professionnels de ce secteur, notamment afin de faciliter la diffusion des meilleures pratiques en éducation des adultes en milieu universitaire.
« L’ACDEAULF fournit des occasions de réseautage et permet d’établir des contacts entre les universités francophones qui offrent des cours aux adultes, de dire M. Rémillieux. Je crois vraiment à la force de la communication et des échanges entre individus qui travaillent dans un domaine commun et je souhaite ainsi promouvoir ce genre de dialogue et trouver des outils qui permettent à nos membres de se parler plus facilement. »
McGill a joint l’association en 2014. S’il peut paraître étonnant qu’une université anglophone soit membre de l’ACDEAULF – McGill est la seule institution officiellement anglophone – Jean-Paul Rémillieux y voit là la preuve de l’importance qu’accorde l’administration mcgilloise à la langue française et à la communauté francophone dont l’université fait partie intégrante.
« C’est important que nous soyons connectés à notre communauté et puisque nous sommes à Montréal, c’est d’abord la réalité québécoise et francophone. Si on ne sait pas ce qui s’y passe, on rate quelque chose. Plus de 20% de notre population étudiante est francophone et pour une grosse partie de la communauté mcgilloise, notamment au sein de l’administration, cette réalité est importante et il faut continuer à la mettre de l’avant. »