Un étudiant en médecine nommé « Personnalité de l’avenir » par La Presse et Radio-Canada

Lorsqu’ils ont commencé à s’intéresser aux micro-organismes, il y a quelques années, Alexandre Allard et Danny Luong étaient probablement loin de se douter que leur curiosité leur mériterait rapidement un prix international en environnement et une place parmi les personnalités marquantes de 2011.
Alexandre Allard a participé au développement d’une technique de biodégradation du polystyrène. / Photo: John Kelsey

Cette nouvelle catégorie du Gala Excellence vise à récompenser des jeunes prometteurs

Par Julie Fortier

Lorsqu’ils ont commencé à s’intéresser aux micro-organismes, il y a quelques années, Alexandre Allard et Danny Luong étaient probablement loin de se douter que leur curiosité leur mériterait rapidement un prix international en environnement et une place parmi les personnalités marquantes de 2011.

Les deux jeunes de Québec étaient au nombre des personnalités honorées lors du Gala Excellence La Presse/Radio-Canada qui s’est tenu le 22 janvier et qui a couronné le travail des créateurs de Cavalia, entre autres. Alexandre Allard, étudiant en médecine à McGill, et Danny Luong, de l’Université Concordia, ont été élus « Personnalités de l’avenir », une nouvelle catégorie visant à souligner « les réalisations exceptionnelles et porteuses d’espoir » de jeunes prometteurs.

« Ça a été une belle expérience de se retrouver aux côtés de gens comme [le cinéaste] Denis Villeneuve et [la chirurgienne cardiaque pédiatrique] Nancy Claire Poirier », a indiqué Alexandre Allard, au lendemain de l’événement auquel étaient conviées les 52 « Personnalités de la semaine » de l’année 2011.

Alexandre et Danny se sont d’abord fait remarquer en septembre 2010 lorsqu’ils ont gagné le 1er prix du Stockholm Junior Water Prize, un concours international en environnement réunissant des jeunes de 30 pays. Ils y représentaient le Canada, après avoir remporté les étapes régionale, provinciale et nationale avec un projet de biodégradation du polystyrène, matériau difficile et coûteux à recycler et qui s’accumule dans nos dépotoirs et nos océans. Les deux jeunes scientifiques ont réussi à identifier trois souches de bactérie capables de s’attaquer au polystyrène.

« Ces bactéries sont capables de ‘manger le polystyrène’. On parle d’environ 70 pour cent de dégradation en deux semaines, ce qui est assez considérable étant donné qu’un morceau de polystyrène dans un dépotoir va prendre une centaine d’années à se dégrader », avait alors expliqué Danny Luong en entrevue au Réseau de l’information.

Colocataires à Montréal depuis leur entrée à l’université, Alexandre et Danny comptent poursuivre leur collaboration en recherche, parallèlement à leurs études. D’abord attiré par des études en médecine comme voie d’accès vers une carrière scientifique, Alexandre se sent désormais de plus en plus interpellé par la pratique de la médecine elle-même.

« Ce qui est important pour moi, c’est de faire une différence », conclut-il.