Par Julie Fortier
Le parcours de Pierre Moreau témoigne de sa profonde affection pour la France, pays qu’il a appris à bien connaître lors d’un stage postdoctoral à l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire de Strasbourg, de 1980 à 1982.
« La France a profondément changé notre vie, à mon épouse et à moi, se rappelle M. Moreau. Dès notre première visite, nous avons été séduits par le rythme de vie et la richesse de la vie culturelle, sans oublier l’univers de recherche scientifique de haut calibre. Notre fils aîné est d’ailleurs né à Strasbourg. »
Le Consul général de France à Québec, François Alabrune, a souligné l’engagement de Pierre Moreau à l’établissement de liens entre le Québec et la France, le 1er juin, en lui remettant les insignes d’Officier de l’Ordre des Palmes académiques, lors d’une cérémonie tenue à la Résidence de France, à Québec.
Les Palmes académiques, instituées sous cette dénomination par Napoléon Ier, honorent les personnalités ayant rendu des services éminents au monde de l’université, de la science et de l’éducation. Il s’agit de la plus ancienne des distinctions décernées uniquement à titre civil par la République française. Les promotions et nominations à cet Ordre sont prises par décret du Premier ministre, sur proposition du ministre de l’Éducation nationale.
Titulaire d’un doctorat en microbiologie de McGill, Pierre Moreau a retrouvé son alma mater en février dernier, occupant depuis les fonctions de directeur général du Service de la planification et analyse institutionnelle et conseiller principal à l’élaboration de politiques.
Il se sera particulièrement démarqué au sein du réseau universitaire québécois, d’abord à l’Université Laval, de 1987 à 2002, comme professeur et doyen de la Faculté des sciences et de génie. En 2002, il est nommé vice-président à l’enseignement et à la recherche de l’Université du Québec, réseau qu’il présidera de 2004 à 2009.
« Depuis votre stage postdoctoral en France, vous avez multiplié les contacts avec des établissements français et facilité les mobilités des étudiants français et québécois, a déclaré M. Alabrune. Votre parcours démontre votre engagement en faveur de l’ouverture internationale des universités québécoises, des liens interculturels et des coopérations transfrontalières. »
Sous la gouverne de M. Moreau, l’Université du Québec a mis en place un bureau à Paris afin de favoriser les échanges entre le réseau et des établissements européens. Le Consul a également souligné sa contribution à la reconnaissance mutuelle du baccalauréat français et du Diplôme d’études collégiales (DEC) québécois.
M. Moreau affirme qu’il compte poursuivre le développement des liens déjà riches que McGill entretient avec la France, soulignant l’influence bénéfique de cette relation.
« Tout comme la France exerce un leadership qui transforme l’Europe actuellement, le Québec, en étant au confluent des continents européens et américains, peut jouer un rôle tout aussi innovateur et important à l’échelle de son propre continent. »