La version française suit le texte anglais
On January 30, the Office of Indigenous Initiatives and the Department of Family Medicine hosted the first event of McGill’s Winter Indigenous Speakers series, inviting Inuk Elder Reepa Evic-Carleton to share her knowledge and stories with members of the McGill and Montreal community. The event was moderated by Inuk Assistant Professor and Special Advisor on Inuit Qaujimajatuqangit, Richard Budgell, and featured a lighting of the qulliq, the traditional Inuit oil lamp. Attendees witnessed a conversation about Inuit Qaujimajatuqangit (which translates to “what Inuit have always known to be true”) between the two guests, as well as Inuit values and realities.
Celeste Pedri-Spade, McGill’s first Associate Provost of Indigenous Initiatives, and Marion Dove, the Chair of the Department of Family Medicine, provided opening remarks – capturing the collaborative spirit of the event.
Source of light and life
Reepa Evic-Carleton was born in Cumberland Sound, Nunavut, and relocated to the community of Pangnirtung when she was five years old. “Our stories need to be told,” said Evic-Carleton. “Life was not the same after the forced relocation my people went through.”
During the event, Evic-Carleton spoke of the importance of the qulliq, which was not only the main source of light during the winter months in the North, but was also used to cook, melt ice, and dry clothing over. “It really did allow us to survive in a cold, harsh environment,” she said. Today, the qulliq also serves a ceremonial purpose, symbolizing tradition and the strength of Inuit women, who traditionally tended to the qulliq.
Devoted to helping Inuit
Listening to Evic-Carleton as she tended to the qulliq, her devotion to helping Inuit – both in the North and in the South – became clear. In the North, her work experience included working for ten years as a Housing Manager in Pangnirtung and one year as Community Social Worker in Child Protection.
In 1989, Evic-Carleton moved to Ottawa where she spent seven years working as a Family Support Worker at Tungasuvvingat Inuit, working closely with the shelter CAS Ottawa and sitting on the AIDS Committee of Ottawa. She also worked at Pauktuutit Inuit Women of Canada, the national representative organization of Inuit women, coordinating activities around the issue of substance abuse.
Evic-Carleton co-founded the Mamisarvik Healing Centre, the first Inuit-specific trauma and addictions treatment centre in Southern Canada. At Mamisarvik, she worked as a therapist and then as the Program Coordinator. In 2017, Evic-Carleton joined the Inuuqatigiit Centre for Inuit Children, Youth, and Families, where she worked as a therapist and facilitated parenting programs and healing circles for mothers.
Pieces of a puzzle
Reflecting on her lived experiences, Evic-Carleton spoke of the healing role of Elders in her life. She spoke of how their knowledge and stories allowed her “puzzle pieces [to] slowly come back together.” It was a moving statement that not only captured the importance of stories themselves but also the impact of Evic-Carleton and her stories, now an Elder herself.
Budgell, who moderated the event, underlined the importance of sharing stories to educate and raise awareness about Inuit realities. “What we’re trying to do at the Department of Family Medicine, and across McGill, is to expand the understanding of Indigenous knowledge,” said Prof. Budgell. “Including Inuit knowledge.”
Full house
Last year, the Department of Family Medicine created a new Indigenous space, dedicated to activities around Indigenous health and community outreach within the health sector, the first of its kind at McGill. With over 100 people registered for this event, however, participants gathered on the third floor, in a different room of the building to accommodate. “We have too many people,” explained Budgell. “The event is too popular to be able to fit everybody into this relatively small space.”
The Department of Family Medicine will be holding more events throughout the year in this new space where Indigenous knowledge keepers, elders, students, and scholars can share their experiences.
The Office of Indigenous Initiatives will also be continuing its Winter Speakers Series, which this event launched, through the months of February and March.
___________________
L’aînée inuite Reepa Evic-Carleton partage des histoires marquantes à McGill
Le 30 janvier, le Bureau des initiatives autochtones et le Département de médecine de famille de l’Université McGill ont présenté l’événement inaugural de la série de conférences autochtones de l’hiver 2023. La conférencière d’honneur, l’aînée inuite Reepa Evic-Carleton, était invitée à partager ses connaissances et ses histoires avec les membres de la communauté mcgilloise et montréalaise. Animé par Richard Budgell, professeur adjoint inuit et conseiller spécial sur l’Inuit Qaujimajatuqangit, l’événement a commencé par une cérémonie d’allumage du qulliq, une lampe à huile traditionnelle inuite, suivi d’un dialogue sur l’Inuit Qaujimajatuqangit (qui se traduit par « ce que les Inuits ont toujours su être vrai »), ainsi que sur les valeurs et les réalités inuites.
Celeste Pedri-Spade, première vice-principale exécutive adjointe (Initiatives autochtones) de McGill et Marion Dove, directrice du Département de médecine de famille, ont prononcé des mots d’ouverture, démontrant l’esprit collaboratif de l’événement.
Source de lumière et de vie
Mme Reepa Evic-Carleton est née à Cumberland Sound, au Nunavut, avant d’être déplacée vers la communauté de Pangnirtung à l’âge de cinq ans. « Nos histoires doivent être racontées », a-t-elle déclaré. « La vie n’était plus pareille après le déplacement forcé que mon peuple a subi. »
Au cours de l’événement, Mme Evic-Carleton a parlé de l’importance du qulliq, qui était non seulement la principale source de lumière pendant les mois d’hiver dans le Nord, mais servait également à cuisiner, à faire fondre la glace et à sécher les vêtements. « Cela nous a vraiment permis de survivre dans un environnement froid et hostile », a expliqué la conférencière. Aujourd’hui, le qulliq sert également à des fins cérémonielles, symbolisant la tradition et la force des femmes inuites, qui s’occupaient traditionnellement du qulliq.
En allumant le qulliq, Mme Evic-Carleton a parlé de son parcours axé sur le soutien aux Inuits, tant dans le Nord que dans le Sud. Dans le Nord, elle a notamment œuvré pendant dix ans comme gestionnaire de logement à Pangnirtung et un an comme travailleuse sociale communautaire en protection de l’enfance.
En 1989, Mme Evic-Carleton a déménagé à Ottawa, où elle travaillé pendant sept ans en soutien familial à Tungasuvvingat Inuit, collaborant étroitement avec le refuge CAS Ottawa et siégeant au Comité du sida d’Ottawa. Elle a également travaillé pour l’organisation pancanadienne Pauktuutit, qui représente les femmes inuites, à titre de coordonnatrice des activités liées à la question de la toxicomanie. Elle a ensuite cofondé le Mamisarvik Healing Centre, le premier centre inuit de traitement des traumatismes et des dépendances dans le sud du Canada. À Mamisarvik, elle a travaillé comme thérapeute puis comme coordonnatrice du programme. En 2017, Mme Evic-Carleton s’est jointe au Centre Inuuqatigiit pour les enfants, les jeunes et les familles inuits, où elle a travaillé comme thérapeute et a animé des programmes parentaux et des cercles de guérison pour les mères.
Parlant de ses expériences vécues, Mme Evic-Carleton a abordé le rôle des aînés dans son propre processus de guérison, expliquant comment leurs connaissances et leurs histoires lui ont permis de « réassembler lentement les pièces du casse-tête ». Ses paroles émouvantes ont illustré l’importance des histoires en général, tout en mettant en lumière l’impact des récits qu’elle partage aujourd’hui comme aînée.
Le professeur Richard Budgell, qui a animé l’événement, a souligné l’importance de partager des histoires pour l’éducation et la sensibilisation aux réalités inuites. « Ce que nous essayons de faire au Département de médecine de famille et partout à McGill, c’est d’élargir la compréhension des savoirs autochtones », a-t-il déclaré. « Ce qui comprend les savoirs inuits ».
L’an dernier, le Département de médecine de famille a créé un nouvel Espace autochtone, le premier du genre à McGill, dédié aux activités liées à la santé autochtone et aux relations communautaires dans le secteur de la santé. Très courue, la conférence a toutefois dû avoir lieu dans une salle plus vaste, au troisième étage, capable d’accueillir les quelque 100 personnes réunies pour écouter Mme Evic-Carleton. « Nous avons trop de monde », a expliqué le Pr Budgell. « L’événement est trop populaire pour pouvoir accueillir tout le monde dans cet espace relativement petit. »
Le Département de médecine de famille organisera plus d’événements tout au long de l’année dans ce nouvel espace où les gardiens du savoir autochtone, les aînés et aînées, les membres de la population étudiante et les universitaires peuvent partager leurs expériences.
Le Bureau des initiatives autochtones poursuivra également sa série de conférences d’hiver au cours des mois de février et mars.