Finding the light

Clinical trial at The Neuro offers hope for rare form of MS that causes sudden blindness
Dr. Paul Giacomini speaks with Brett Murphy, who lives with MOGADThe Neuro / Tony Revoy

La version française suit le texte anglais

Seven years ago, after a week of unbearable migraines, Brett Murphy was lying in a hospital bed seeing the world in blurry black and white. Within a week, he was completely blind. Worse still, doctors had no idea why.

The months that followed were filled with uncertainty and anguish for the then-35-year-old father of two young children. “At that point, I did not know if I would see my children’s faces again. It was a very difficult time,” Brett confides.

After ruling out other conditions including stroke and brain tumour, physicians at The Neuro sent a blood sample to a specialized lab. The test came back positive: Brett had Myelin Oligodendrocyte Glycoprotein Antibody-Associated Disease (MOGAD), a rare demyelinating disease affecting the optic nerve, spinal cord and brain.

MOG is found on the surface of the myelin that insulates the nerves of the central nervous system. When the myelin sheaths are damaged, nerve impulses may pass incompletely or not at all. In the past, this condition was often misdiagnosed as Multiple Sclerosis (MS) – another demyelinating disease. Since 2015, antibody tests have allowed healthcare teams to accurately pinpoint the condition, however very little is still known about the prevalence of this disease in Canada.

Immunity on overdrive

Alexander Saveriano is a neurologist specializing in MS at The NeuroThe Neuro / Tony Revoy The Neuro / Tony Revoy

“MOGAD is an autoimmune neurological disease meaning that the body’s immune system is reacting abnormally to part of the nervous system. The most common symptoms would be optic neuritis, which involves a loss of vision either in one or often both eyes simultaneously; the vision loss can be quite profound,” explains Alexander Saveriano, MD, a neurologist specializing in MS at The Neuro (Montreal Neurological Institute-Hospital) and one of the principal investigators on a new study for MOGAD at the Clinical Research Unit.

There are no currently approved treatments for the disease. “Steroids are used to treat acute attacks and sometimes they can be used more chronically to prevent relapses. But chronic steroid use has a lot of long-term side effects, especially for those patients who might be taking it for years – we need to find other treatment options,” continues Dr. Saveriano.

Brett was lucky: after being in the care of Paul Giacomini, MD, who heads The Neuro’s MS clinic, Brett completely regained his vision after treatment with high-dose steroids and plasma exchange therapy. He relapsed once after that first attack but has responded well to treatment.

New use for current treatment

A new study at The Neuro is hoping to test a monoclonal antibody treatment for individuals with MOGAD. “It’s rare that we are able to launch studies for these particularly rare neurological diseases. This will be really at the at the cutting edge of the research on this condition, which is exciting. It will be good for science and for the patients,’’ remarks Dr. Saveriano.

The study will look at a medication that is already used to treat neuromyelitis optica spectrum disorder (NMOSD), another autoimmune neurological disease that can produce similar symptoms to MOGAD, to see if it can produce similar management of inflammation with fewer long-term side effects than steroids.

“The treatment is a monoclonal antibody that is directed against the interleukin-6 system – a chemical that the body’s immune system produces that can increase inflammatory responses. The hope is that the treatment will reduce the risk of inflammation and therefore the risk of having attacks,’’ says Dr. Saveriano.

The same standard of care medication is also the subject of ongoing study in the treatment of NMOSD, another rare demyelinating disease. “Left to its own devices, NMOSD has the capacity to cause very severe and permanent neurological deficits, blindness and paraplegia. The attacks are typically very debilitating, and the recovery is often poor, so the best way to treat the condition is really by preventing the attacks altogether,” explains Dr. Saveriano

For Brett, news of research on these rare demyelinating conditions offers hope. “MOGAD is not a well-known or very studied condition. The prospect of having medication that could help others who will go through what I went through is huge. It is so important to have studies like this,’’ he concludes.

For information on clinical research at The Neuro, visit cru.mcgill.ca/ms.

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Trouver la lumière

Un essai clinique au Neuro offre un espoir pour une forme rare de SP qui provoque une cécité soudaine

Dr Paul Giacomini et Brett MurphyInstitut-hôpital neurologique de Montréal / Tony Revoy

Par : Sophie Lorenzo, Agente de Communications, Unité de recherche clinique au Neuro

Il y a sept ans, après une semaine de migraines insupportables, Brett Murphy était allongé sur un lit d’hôpital et voyait le monde embrouillé et en noir et blanc. En l’espace d’une semaine, il était complètement aveugle. Pire encore, les médecins ne savaient pas pourquoi.

Les mois qui ont suivi ont été remplis d’incertitude et d’angoisse pour ce père de deux jeunes enfants, alors âgé de 35 ans. « À ce moment-là, je ne savais pas si je reverrais le visage de mes enfants. C’était une période très difficile », confie Brett.

Après avoir écarté d’autres pathologies, comme un accident vasculaire cérébral ou une tumeur cérébrale, les médecins du Neuro ont envoyé un échantillon de sang à un laboratoire spécialisé. Le test s’est révélé positif : Brett était atteint de la maladie associée aux anticorps de la glycoprotéine oligodendrocyte de la myéline (MOGAD), une maladie démyélinisante rare qui touche le nerf optique, la moelle épinière et le cerveau.

Cette glycoproteine, la MOG, se trouve à la surface de la myéline qui isole les nerfs du système nerveux central. Lorsque les gaines de myéline sont endommagées, les impulsions nerveuses peuvent passer de manière incomplète ou ne pas passer du tout. Par le passé, cette maladie était souvent diagnostiquée à tort comme une sclérose en plaques (SP), une autre maladie démyélinisante. Depuis 2015, les tests d’anticorps permettent aux équipes de soins de santé d’identifier avec précision la maladie, mais on sait encore très peu de choses sur la prévalence de cette maladie au Canada.

L’immunité en surrégime

Alexander Saveriano Institut-hôpital neurologique de Montréal / Tony Revoy

« La MOGAD est une maladie neurologique auto-immune, ce qui signifie que le système immunitaire réagit de manière anormale à une partie du système nerveux. Les symptômes les plus courants sont la névrite optique, qui se traduit par une perte de vision dans un œil ou souvent dans les deux yeux simultanément ; la perte de vision peut être très sévère », explique Alexander Saveriano, MD, neurologue spécialisé dans la SP au Neuro (Institut-hôpital neurologique de Montréal) et l’un des chercheurs principaux d’une nouvelle étude sur la MOGAD à l’Unité de recherche clinique.

Il n’existe actuellement aucun traitement approuvé pour cette maladie. « Les stéroïdes sont utilisés pour traiter les crises aiguës et peuvent parfois être utilisés de manière plus chronique pour prévenir les rechutes. Mais l’utilisation chronique de stéroïdes a beaucoup d’effets secondaires à long terme, en particulier pour les patients qui en prennent depuis des années – nous devons trouver d’autres options thérapeutiques », poursuit le Dr Saveriano.

Brett a eu de la chance : après avoir été soigné par Paul Giacomini, MD, qui dirige la clinique de sclérose en plaques du Neuro, Brett a complètement retrouvé la vue après un traitement à base de stéroïdes à haute dose et une thérapie d’échange de plasma. Il a rechuté une fois après cette première attaque, mais a bien réagi au traitement.

Exploiter un traitement actuel

Une nouvelle étude menée au Neuro vise à tester un traitement à base d’anticorps monoclonal pour les personnes atteintes de MOGAD. « Il est rare que nous puissions lancer des études sur ces maladies neurologiques particulièrement rares. Cette étude sera vraiment à la pointe de la recherche sur cette maladie, ce qui est passionnant. Ce sera bon pour la science et pour les patients », remarque le Dr Saveriano.

L’étude portera sur un médicament déjà utilisé pour traiter la neuromyélite optique (NMOSD), une autre maladie neurologique auto-immune qui peut produire des symptômes similaires à ceux de la MOGAD, afin de voir s’il peut permettre une gestion similaire de l’inflammation avec moins d’effets secondaires à long terme que les stéroïdes.

« Le traitement est un anticorps monoclonal dirigé contre le système de l’interleukine 6, une substance chimique produite par le système immunitaire de l’organisme qui peut augmenter les réponses inflammatoires. On espère que le traitement réduira le risque d’inflammation et donc le risque de crise », explique le Dr Saveriano.

Le même médicament de référence fait également l’objet d’une étude en cours pour le traitement de la NMOSD, une autre maladie démyélinisante rare. « Laissée à elle-même, la NMOSD a la capacité de provoquer des déficits neurologiques très graves et permanents, de la cécité et de la paraplégie. Les crises sont généralement très débilitantes et la récupération est souvent faible, de sorte que la meilleure façon de traiter la maladie est de prévenir les crises », explique le Dr Saveriano.

Pour Brett, les nouvelles de la recherche sur ces maladies démyélinisantes rares sont porteuses d’espoir. « La MOGAD n’est pas une maladie très connue ou très étudiée. La perspective de disposer d’un médicament qui pourrait aider d’autres personnes à traverser ce que j’ai vécu est énorme. Il est très important d’avoir des études comme celle-ci », conclut-il.

Pour plus d’informations sur la recherche clinique au Neuro, visitez cru.mcgill.ca/fr/sp.