Doctorats honorifiques de l’Université McGill de 2016

4218-CONVO-8-OELes récipiendaires, sept hommes et sept femmes, œuvrent dans des sphères très diverses : la très honorable Beverley McLachlin, la première femme nommée juge en chef du Canada; le philanthrope et fondateur de la chaîne Dollarama, Larry Rossy, une figure de proue du commerce de détail; la journaliste de radiotélévision Céline Galipeau avec qui les téléspectateurs canadiens ont vécu certains des événements les plus marquants de notre époque; Vinton Cerf, l’un des pères d’Internet; et d’autres personnalités du monde de la musique, de la littérature, de l’agriculture et des sciences.

« Les grands noms honorés cette année se sont tous distingués dans leur domaine », souligne Suzanne Fortier, principale de l’Université McGill. « De plus, ils tiennent à servir la société par leur travail. »

Suzanne Fortier accueillera les récipiendaires lors de cérémonies qui se tiendront au campus du centre-ville et au campus Macdonald le 31 mai ainsi que les 1er, 2, 3, 6, 7 et 8 juin prochains.

Sciences de la santé

Le mardi 31 mai (10h)

Doctorat ès sciences honoris causa

DR. EDWIN FULLER-TORREY

B.A. (Université de Princeton), M.D.,C.M. (Université McGill), M.A. (Université Stanford)

Fuller_Torrey_PhotoDiplômé de l’Université McGill, Edwin Fuller Torrey a consacré sa vie à l’amélioration de la recherche sur la maladie mentale et des soins de santé mentale. Il s’est aussi distingué en étant l’un des premiers à défendre l’idée que la schizophrénie et les troubles bipolaires avaient des causes biologiques. Le Dr Fuller Torrey a fondé le Stanley Medical Research Institute (SMRI), dont il est actuellement le directeur associé à la recherche. Le SMRI est un organisme sans but lucratif qui, depuis sa création en 1989, a financé pour 550 millions de dollars de recherches en psychiatrie dans plus de 30 pays. Le SMRI conserve aussi la Stanley Brain Collection, une banque d’échantillons de cerveaux abondamment utilisée par les chercheurs. Le Dr Fuller Torrey a également fondé le Treatment Advocacy Center (TAC), organisme américain sans but lucratif voué à l’élimination des obstacles au traitement rapide et efficace des maladies mentales graves. Le Dr Fuller Torrey est un auteur prolifique et influent qui a reçu deux Commendation Medals (médaille de mention élogieuse) du Service de la santé publique des États-Unis et un grand nombre de médailles, de prix et d’hommages. Par son engagement indéfectible à l’égard des soins de santé mentale et du service public, le Dr Edwin Fuller Torrey est un modèle exceptionnel pour tous les professionnels de la santé et une source d’inspiration pour les médecins, les scientifiques, les activistes et les étudiants.

Musique

Le mardi 31 mai (15h)

Doctorat ès musique honoris causa

SUSAN MCCLARY

B. Mus. (Université du Sud de l’Illinois), M.A., Ph.D. (Université Harvard)

Susan_McClarySusan McClary figure parmi les musicologues féministes les plus en vue au monde. Elle se spécialise dans la critique culturelle de la musique, tant du répertoire canonique européen que des différents genres de la musique populaire contemporaine. Combinant les disciplines de l’histoire de la musique et de la théorie musicale, elle arrive à situer les détails musicaux dans des contextes sociaux et culturels plus larges. La professeure McClary a acquis sa renommée en publiant Feminine Endings: Music, Gender, and Sexuality (traduit en français sous le titre Ouverture féministe : musique, genre, sexualité), qui examine les constructions culturelles du genre et de la sexualité. L’ouvrage, paru en 1991, est considéré comme l’un des documents fondateurs du mouvement aujourd’hui appelé la « new musicology », qui rejette l’approche dominante voulant que la musique soit un objet esthétique autonome et qui cherche à comprendre ses liens avec les pratiques sociales, le genre, la sexualité et la politique. La professeure McClary est aussi associée étroitement à l’École de musique Schulich, puisqu’elle y a enseigné pendant trois ans à partir de 1991. Durant ces années, elle a, par sa présence, accru la visibilité et la productivité du Département de théorie, comme on l’appelait à l’époque. Pour son immense apport à la musicologie et aux études culturelles, Susan McClary a reçu des prix d’enseignement de nombreuses universités et a été invitée à participer aux séries de conférences les plus prestigieuses dans le domaine de la musique. En 1995, elle a remporté le prix MacArthur, qui célèbre et stimule le potentiel créatif de gens d’exception dans de nombreux domaines de l’activité humaine.

Gestion

Le mercredi 1er juin (10h)

Doctorat en droit honoris causa

LAWRENCE (LARRY) G. ROSSY, C.M., O.Q.

B.A. (Université McGill)

Lawrence_RossyMontréalais de troisième génération, Lawrence Rossy a suivi les traces de son père et de son grand-père, qui a lancé une chaîne florissante de magasins de détail portant le nom de la famille. En 1992, M. Rossy prend la décision stratégique d’adopter le concept des magasins à un dollar. Grâce à sa direction visionnaire, son empire commercial se développe : on compte maintenant plus de 1 000 magasins Dollarama au Canada. Sa passion pour les œuvres philanthropiques est tout aussi impressionnante. En 2013, la Fondation Familiale Rossy a fait un don porteur qui a permis de lancer le Réseau de cancérologie Rossy dont la mission est d’améliorer la qualité des soins, d’augmenter le taux de survie et d’alléger le fardeau que la maladie impose aux patients et à leur famille. En plus de soutenir les soins de santé et les causes sociales, la Fondation donne généreusement aux arts et à l’éducation.

Pour son engagement extraordinaire et altruiste à utiliser les fruits de son dur labeur pour améliorer la vie d’autrui, Larry Rossy a reçu l’Ordre du Canada et l’Ordre national du Québec.

Droit

Le mercredi 1er juin (15h)

Doctorat en droit honoris causa

LA TRÈS HONORABLE BEVERLEY MCLACHLIN, C.P.

Juge en chef du Canada

B.A., M.A., LL.B. (Université de l’Alberta)

Photo: Roy Grogan
Photo: Roy Grogan

La très honorable Beverley McLachlin est Juge en chef de la Cour suprême du Canada. Première femme à occuper ce poste, la Juge en chef McLachlin est aussi celle qui a exercé cette fonction le plus longtemps dans l’histoire du Canada. Figurant parmi les juges les plus expérimentés de l’histoire de la Cour suprême, elle est l’auteure de plus de 400 jugements majoritaires, dont certains des plus importants et des plus percutants jamais rendus par la Cour, dont l’arrêt Sharpe de 2001, qui confirmait la validité des dispositions interdisant la pornographie juvénile au Canada, l’arrêt Charkaoui de 2007, qui déclarait inconstitutionnelle la loi sur les certificats de sécurité, l’arrêt Insite de 2011 en faveur d’un centre d’injection supervisée de Vancouver, l’arrêt Bedford de 2013, qui déclarait l’inconstitutionnalité de dispositions de la loi criminalisant certains aspects de la prostitution et l’arrêt Nur de 2015, qui invalidait les peines minimales obligatoires concernant la possession d’armes à feu.

Sous sa direction, la Cour suprême du Canada est devenue l’un des tribunaux de dernière instance les plus respectés au monde. Championne de l’égalité, de la diversité et du respect des droits de la personne au Canada, la Juge en chef McLachlin a aussi été une ardente défenseure de la réconciliation avec les Premières Nations.

Génie

Le jeudi 2 juin (10h)

Doctorat ès sciences honoris causa

HENRY PETROSKI, P.E., C. ENG., F.A.A.A.S., F.A.S.C.E., F.A.S.M.E., F.I.E.I.

B.M.E. (Manhattan College), M.S., Ph. D. (Université de l’Illinois)

Photo: Catherine Petroski
Photo: Catherine Petroski

Henry Petroski est un ingénieur, chercheur, professeur, auteur et communicateur qui jouit d’un grand respect à l’échelle internationale. Tout au long de sa carrière, il a voulu aider l’humanité à mieux comprendre la technologie et le rôle du design dans la société moderne. Ses domaines de compétence comprennent le génie des structures, la nature de l’invention, l’histoire du génie et de la technologie et, surtout, l’interrelation entre la réussite et l’échec en matière de design. Souvent qualifié de poète lauréat de la technologie en Amérique, le professeur Petroski enseigne au département de génie civil et au département d’histoire de l’Université Duke. C’est un auteur prolifique et un conférencier fort prisé. Il est souvent invité à la radio et à la télévision pour se prononcer sur des questions liées au génie et à la technologie. Il a reçu de nombreux prix et distinctions, dont la Bourse Guggenheim. Le professeur Petroski est un membre élu de l’American Academy of Arts and Sciences (Académie américaine des arts et des sciences), de l’American Philosophical Society (Société américaine de philosophie) et de la National Academy of Engineering des États-Unis (Académie nationale du génie).

Éducation

le jeudi 2 juin (15h)

Doctorat ès lettres honoris causa

CÉLINE GALIPEAU, O.C., O.Q.

B.A. (Université McGill)

TJ_Galipeau_Première femme chef d’antenne à la barre du Téléjournal de Radio-Canada, Céline Galipeau a été un modèle pour toute une génération de jeunes femmes attirées par la carrière de journaliste. Mme Galipeau a couvert certains des événements les plus marquants de notre époque pour les téléspectateurs canadiens, leur offrant une porte ouverte sur les autres cultures, une description prenante des troubles politiques sur la planète et une analyse intelligente des dernières actualités. Ses reportages sur la Conférence mondiale sur les femmes à Beijing en 1995 lui ont valu le prix Amnistie internationale. En 2005, on lui décerne le prix Claire-L’Heureux-Dubé pour son travail sur l’égalité entre les hommes et les femmes. Mme Galipeau a reçu l’Ordre du Québec en 2009; on a salué sa vision engagée et humaniste du travail de journaliste et, en particulier, sa détermination à rendre compte des conditions de vie difficiles et souvent inhumaines des femmes dans le monde. En 2013, elle a été faite officière de l’Ordre du Canada et a été présentée comme l’une des journalistes les plus remarquables au Canada.

Sciences de l’agriculture et de l’environnement

Le vendredi 3 juin (10h)

Doctorat ès sciences honoris causa

RUTH S. DEFRIES

B.A. (Université Washington), Ph. D. (Université Johns-Hopkins)

Ruth_DeFriesRuth DeFries est professeure titulaire de la Chaire de la famille Denning en développement durable au département d’écologie, d’évolution et de biologie de l’environnement à l’Université Columbia. Géographe de l’environnement et chercheuse de renom, la professeure DeFries a fait du développement durable, de la politique scientifique et de l’incidence de l’homme sur l’environnement de la Terre ses sujets de prédilection. Elle utilise la télédétection, au moyen d’équipements embarqués dans des satellites ou des avions, pour étudier l’habitabilité de la Terre sous l’effet d’activités comme la déforestation. En 2014, la professeure DeFries a publié The Big Rachet: How Humanity Thrives in the Face of Natural Crisis, un ouvrage encensé par la critique qui présente une vision optimiste des problèmes et des solutions que l’humanité a créés en voulant nourrir plus de bouches que jamais auparavant. Ruth DeFries a reçu de nombreuses distinctions, dont le prix des génies de la fondation MacArthur, et elle a été élue à la National Academy of Sciences des États-Unis (Académie nationale des sciences), l’une des plus grandes distinctions scientifiques de ce pays.

Sciences de l’agriculture et de l’environnement

Le vendredi 3 juin (14h30)

Doctor of Letters honoris causa

MARIA LABRECQUE DUCHESNEAU

Maria-LMaria Labrecque Duchesneau est une intervenante psychosociale que l’on surnomme l’« ange gardien du monde agricole ». Née dans une ferme au Québec, Mme Labrecque Duchesneau connaît bien les conditions de vie difficiles des agriculteurs. En 2001, elle fonde Au Coeur des Familles Agricoles (ACFA), organisme sans but lucratif qui veut répondre aux besoins du milieu agricole sur les plans physique et psychologique tout en sensibilisant le public à la réalité agricole. En 2013, l’ACFA ouvre une maison de répit à Saint-Hyacinthe où les agriculteurs peuvent trouver des services de soutien et se faire remplacer temporairement à la ferme durant leur séjour. L’ACFA offre maintenant ses services dans tout le Canada et a publié de nombreuses études sur la santé des producteurs agricoles. Mme Labrecque Duchesneau a dirigé des initiatives dynamiques et novatrices au Québec, dont le groupe Fierté agricole, qui a pour mandat de briser l’isolement des gens de la communauté LGBT en milieu rural. L’action mobilisatrice de Mme Labrecque Duchesneau lui a valu de nombreuses distinctions, dont le prix Hommage 2014 dans le cadre des Grands Prix de la ruralité du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire.

Sciences

Le lundi 6 juin (10h)

Doctorat ès sciences honoris causa

VINTON GRAY CERF

B. Sc. (Université Stanford), M. Sc., Ph. D. (UCLA)

Vinton-CerfVinton Gray Cerf est un informaticien américain. Il est considéré comme l’un des pères fondateurs du protocole TCP/IP, qui représente les fonctions de base et l’architecture définissant l’Internet. De 1982 à 1986, M. Cerf a occupé le poste de vice-président à la société MCI Digital Information, où il a dirigé la mise au point de MCI Mail, le premier service commercial de messagerie relié à l’Internet. En décembre 1997, M. Cerf et son collègue, Robert E. Kahn, ont reçu du président Bill Clinton la National Medal of Technology (médaille nationale de la Technologie), pour avoir fondé et développé l’Internet. En novembre 2005, MM. Cerf et Kahn ont reçu des mains du président George W. Bush la Presidential Medal of Freedom (médaille présidentielle de la Liberté) pour leur contribution à la création de l’Internet. En compagnie d’autres lauréats, M. Cerf s’est vu décerner en 2013 le Queen Elizabeth Prize for Engineering (Prix de la Reine Elizabeth pour les sciences de l’ingénieur). M. Cerf siège actuellement au National Science Board (conseil national des sciences) des États-Unis et est le président du conseil de l’American Registry of Internet Numbers (ARIN), registre qui répartit les adresses IP en Amérique du Nord. Depuis dix ans, M. Cerf occupe un poste de vice-président chez Google et il a été nommé « Chief Internet Evangelist » (chef évangéliste d’Internet), avec pour mandat d’accroître l’accès à l’Internet dans le monde et de participer à l’élaboration des politiques nécessaires à son application.

 Sciences

Le lundi 6 juin (15h)

Doctor of Science honoris causa

PAUL T. ANASTAS

B.S. (Université du Massachusetts), Ph. D. (Université Brandeis)

Anastas_PaulLe professeur Paul T. Anastas est titulaire de la chaire Teresa and H. John Heinz III de chimie pour l’environnement et directeur du Center for Green Chemistry and Green Engineering (centre pour la chimie verte et l’ingénierie verte) à l’Université Yale. Il occupe aussi des postes à l’École de foresterie et d’études environnementales, aux départements de chimie et de génie chimique et génie de l’environnement, à l’École de gestion et à l’École de médecine de l’université. En 1991, alors qu’il travaillait à l’Environmental Protection Agency (agence de protection de l’environnement) des États-Unis, il a créé et défini l’expression « chimie verte » : un moyen d’encadrer la conception moléculaire pour que le fondement chimique et matériel de notre société et de notre économie présente le moins de danger possible pour les humains et l’environnement. Considéré comme le père de la chimie verte, le professeur Anastas a écrit son ouvrage fondateur Green Chemistry: Theory and Practice en collaboration avec John Warner. L’ouvrage présentait les 12 principes de la chimie verte, qui encadrent la conception et la fabrication de produits chimiques écologiques et non dangereux. Paul Anastas a travaillé sans relâche auprès des entreprises, des décideurs et du milieu universitaire pour promouvoir l’adoption des principes de la chimie verte et assurer un avenir durable à tous. Son dévouement à la cause et son leadership exceptionnel lui ont valu de nombreux prix et distinctions.

 Arts et d’études religieuses

Le mardi 7 juin (10h)

Doctorat ès lettres honoris causa

SANDRA DJWA, M.S.R.C.

B.A., Ph. D. (Université de la Colombie-Britannique)

Photo: Lisa Hartley Photography
Photo: Lisa Hartley Photography

Native de Terre-Neuve, Sandra Djwa est écrivaine, critique et biographe culturelle. Elle est entrée au Département d’anglais de l’Université Simon Fraser en 1968 et y a passé toute sa carrière. Elle a pris sa retraite en 2005 après avoir été chercheuse et professeure en résidence en sciences humaines dans le cadre du programme J.S. Woodsworth. L’université lui a décerné le titre de professeure émérite. La professeure Djwa a joué un rôle majeur dans l’histoire littéraire du Canada. La littérature canadienne ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui sans ses efforts et son dévouement inlassables. Dans les années 1970, elle a participé à un mouvement qui a fait de l’étude de la littérature canadienne une discipline à part entière. En 1973, elle a cofondé l’Association des littératures canadiennes et québécoises (ALCQ), une société savante vouée à la promotion de la recherche, de l’enseignement, des connaissances, de la critique littéraire et de la théorie concernant les littératures canadienne et québécoise. Elle a des liens étroits avec notre université, puisqu’elle est la biographe de F.R. Scott, célèbre doyen de la Faculté de droit de McGill. La biographie parue en anglais sous le titre The Politics of the Imagination en 1987 a été publiée en traduction en 2001 sous le titre F.R. Scott : Une vie. La professeure Djwa a publié dix ouvrages, dont trois importantes biographies, et ses travaux lui ont valu de nombreux prix et distinctions, dont la Médaille Lorne Pierce pour la littérature de la Société royale du Canada, le Prix littéraire du Gouverneur général, catégorie Études et essais et le Prix du Canada en sciences humaines. Sandra Djwa a remporté une bourse de recherche Killam en 1981 et a été élue à la Société royale du Canada en 1994.

Arts 

Le mardi 7 juin (15h)

Doctorat ès lettres honoris causa

ANDREAS WIMMER

M.A., Ph. D. (Université de Zurich)

Andreas_WimmerAndreas Wimmer est titulaire de la chaire Lieber de sociologie et de philosophie politique à l’Université Columbia. Il est considéré comme un « sociologue international ». Suisse et multilingue, il est à la fois sociologue, anthropologue et politicologue et a une connaissance approfondie de nombreux pays, du Mexique à l’Iraq en passant par une grande partie de l’Europe et les États-Unis. Andreas Wimmer a remporté une quantité de prix prestigieux dont une bourse Heisenberg de la Fondation allemande pour la recherche et a été invité à différents titres par des établissements réputés comme le St Antony’s College de l’Université d’Oxford, l’Institut de recherche en sciences humaines de l’Université de Kyoto, l’École des hautes études en sciences sociales à Paris et l’Institut des États-Unis pour la paix à Washington, D.C. Par ses recherches, qui s’appuient sur des ensembles de données novateurs et systématiques, le professeur Wimmer nous a aidés à comprendre la formation des États, l’édification des nations, les conflits ethniques et la guerre, plus que tout autre chercheur moderne. Parce qu’il connaît parfaitement bien les dangers de la sous-représentation politique des minorités, il nous a sensibilisés à l’importance du partage du pouvoir dans la prévention des conflits ethniques. Andreas Wimmer nous a fait prendre conscience des facteurs structurels qui mènent à la violence, tout en proposant des moyens de rendre notre monde plus pacifique.

Éducation permanente

Le mercredi 8 juin (18h)

Doctorat ès lettres honoris causa

ZITA COBB

B. Comm. (Université Carleton)

Zita-CobbZita Cobb est une pionnière dans le domaine de l’entrepreneuriat social. Ayant grandi sur l’île Fogo, un village de pêcheurs isolé au large de la côte nord-est de Terre-Neuve, Mme Cobb croit fermement à la valeur inhérente du lieu et a un profond respect pour les modes d’acquisition du savoir qui émergent des relations respectueuses de l’humain avec le lieu. Elle a d’abord travaillé pour la firme JDS Fitel, connue plus tard sous le nom de JDS Uniphase, et a contribué avec ses collègues à en faire une entreprise de haute technologie extrêmement florissante. En 2001, Mme Cobb a pris sa retraite et a entrepris son œuvre philanthropique sur l’île Fogo. Consciente que les modes traditionnels de charité ne pourraient pas créer de la résilience dans la collectivité, elle a adopté l’approche de l’entrepreneuriat social pour favoriser la revitalisation économique et culturelle. Son objectif était de se servir des investissements initiaux comme d’un levier pour créer des actifs économiques appartenant à la collectivité, où seraient réinvestis tous les surplus. Avec ses frères Anthony et Alan, elle a mis sur pied la Shorefast Foundation, un organisme de bienfaisance enregistré au Canada, dont les projets les plus importants à ce jour sont l’hôtel Fogo Island Inn, le Fogo Island Arts et la Fogo Island Shop, qui ont suscité beaucoup d’éloges. Zita Cobb consacre maintenant ses énergies à préserver le bien-être de son île et à faire connaître le modèle de l’île Fogo pour que d’autres petites collectivités le prennent en exemple.