ACFAS 2010

Une centaine de chercheurs de McGill participent au rendez-vous annuel, du 10 au 14 mai

Par Julie Fortier

La variété des sujets traités est sans contredit un attrait important du congrès annuel de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS). Des sciences de la vie aux sciences sociales en passant par les arts et les lettres, on y aborde tous les grands champs de la recherche. Une diversité qui est chère à l’ACFAS.

« Il est important de promouvoir chaque secteur de recherche, souligne Pierre Noreau, président de l’ACFAS. On ne sait jamais d’où viendront les idées dont nous aurons besoin dans 20 ans. Les questions de santé nous apparaissent souvent comme étant plus pressantes, alors que d’autres problématiques, comme la pauvreté, même si elles s’étudient à plus long terme, sont tout aussi importantes. Nous savons que les personnes pauvres sont généralement plus malades. »

Selon Pierre Noreau, l’adoption d’une vision à long terme est nécessaire de la part des gouvernements, tant pour s’assurer que le Québec et le Canada restent dans la course, que pour nourrir le soutien de la population à l’endroit de la recherche scientifique.

« Bien que le soutien soit présent, nous devons faire plus d’efforts pour faire connaître les retombées de la recherche afin de mobiliser l’opinion publique », ajoute-t-il.

De là l’initiative de l’ACFAS d’ouvrir au public, pour la première fois, l’accès à 1 200 présentations lors de son prochain congrès, qui se tiendra du 10 au 14 mai à l’Université de Montréal, HEC Montréal et l’École Polytechnique. Le grand rendez-vous scientifique – le plus important de la francophonie avec quelque 6 000 participants – comptera en tout 200 colloques et activités spéciales et 3 700 communications scientifiques. Une centaine de chercheurs de McGill prendront part à l’événement, notamment en tant qu’organisateur de colloque ou conférencier.

Avec un programme plus varié que jamais, le congrès de l’ACFAS est un moteur important de la promotion de l’ensemble des disciplines de recherche.

À l’instar de plusieurs chercheurs québécois, Pierre Noreau s’inquiète du projet du gouvernement provincial, annoncé dans le dernier budget, de regrouper les trois organismes subventionnaires qui soutiennent la recherche, soit le Fonds de la recherche en santé du Québec, le Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies et le Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture.

« Bien que nous appuyions la multidisciplinarité, nous ne pouvons nier l’importance de la culture propre à chacune des disciplines. Nous ignorons encore les paramètres du regroupement prévu, mais espérons néanmoins qu’il ne nuira pas à certaines familles intellectuelles », indique-t-il.

Pour en savoir plus sur le 78e Congrès de l’ACFAS, présenté sous le thème Découvrir aujourd’hui ce que sera demain, consultez le http://www.acfas.ca/congres/2010/pages/grilles.html