Suzanne Fortier et quatre autres membres de la communauté mcgilloise reçoivent l’Ordre national du Québec

L’Ordre national du Québec a été créé en 1984 pour souligner les réalisations exceptionnelles, tous domaines confondus, de personnes qui habitent ou qui ont habité au Québec
Suzanne Fortier a été nommée officière de l’Ordre national du QuébecOwen Egan

Suzanne Fortier, la 17e principale et vice-chancelière de l’Université McGill (2013-2022), a été nommée officière de l’Ordre national du Québec. Comme annoncé le 15 juin, la professeure Fortier est l’une des 34 personnes qui ont été honorées de l’un des trois grades de l’Ordre national du Québec. Les récipiendaires ont été décorés le mercredi 21 juin, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à la salle du Conseil législatif de l’hôtel du Parlement, à Québec.

« Leur carrière et leurs contributions exceptionnelles dans divers domaines demeurent une source d’inspiration et de fierté pour tout le Québec », a dit François Legault, premier ministre du Québec.

Outre Suzanne Fortier, quatre autres personnes liées à l’Université McGill ont été admises à l’Ordre national du Québec :

  • Linda Gaboriau
  • Morris Goodman
  • DrHoward Bergman
  • Gilbert Laporte

L’Ordre national du Québec a été créé en 1984 pour souligner les réalisations exceptionnelles, tous domaines confondus, de personnes qui habitent ou qui ont habité au Québec. Il s’agit de la plus haute distinction décernée par la province.

Rayonnement international de l’Université, de Montréal et du Québec

Originaire de Saint-Timothée, au Québec, Suzanne Fortier a été la première principale francophone de l’Université McGill. Sous sa gouverne, l’Université a contribué de façon importante au développement de Montréal et du Québec, où vit la plus grande société francophone d’Amérique du Nord.

C’est dans le but de rehausser la présence, la visibilité, le rayonnement et la reconnaissance de l’apport de la communauté francophone de l’Université McGill que la professeure Fortier a lancé le portail Internet Vivre McGill en français, la Francofête de McGill et le campus Outaouais de McGill, à Gatineau – qui offre une formation médicale complète en français.

Sous sa direction, l’Université McGill a consolidé sa place parmi les universités et les centres de recherche les plus reconnus dans le monde.

Grande visionnaire, Suzanne Fortier a par ailleurs présidé à la mise sur pied de plusieurs unités académiques innovantes au sein de l’Université McGill, lesquelles contribuent au rayonnement international du Québec de même qu’à l’attraction et à la formation des talents : l’Institut spatial de McGill (2015), l’École de santé des populations et de santé mondiale (2016), l’École de politiques publiques Max-Bell (2017) et l’École Bensadoun de commerce au détail (2018).

Promotion de l’accessibilité aux études et de la diversité

Tout au long de son mandat de principale, Suzanne Fortier a travaillé sans relâche pour rendre l’enseignement supérieur accessible aux jeunes talents, sans égard à leur origine ni à leur situation financière. Sous son leadership, le nombre de bourses d’études offertes par l’Université a bondi de 165 %, soit une augmentation de 13,2 millions de dollars des sommes allouées aux étudiant(e)s ayant besoin de soutien financier pour déployer la pleine mesure de leur potentiel.

Pendant la pandémie de COVID-19, la professeure Fortier a lancé une collecte de fonds pour offrir une aide financière d’urgence aux étudiants et aux étudiantes aux prises avec des difficultés importantes (perte d’emploi, relogement, passage à l’apprentissage en ligne, etc.). À l’issue de cette initiative, 3,5 millions de dollars ont été recueillis.

L’accessibilité va de pair avec la diversité. Il n’est donc pas étonnant que le mandat de Suzanne Fortier à titre de principale ait été marqué par d’importantes initiatives en matière d’équité, de diversité et d’inclusion : le lancement de la collation des grades lavande en 2017, soit la première cérémonie de remise des diplômes aux étudiant(e)s 2SLGBTQIA+ à l’extérieur des États-Unis; la présentation du rapport final du Groupe de travail du vice-principal exécutif sur les études et l’éducation autochtones en 2017; le hissage de la ceinture wampum d’Hiawatha sur le Pavillon des arts pour souligner la Journée nationale des peuples autochtones en 2018; la publication du Plan de lutte contre le racisme anti-noir de l’Université McGill en 2020; et l’élaboration du Plan stratégique en matière d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI) de l’Université McGill en 2020.

Chercheuse accomplie dans le domaine de la cristallographie, Suzanne Fortier se spécialise dans l’élaboration de méthodologies mathématiques et de l’intelligence artificielle servant à la détermination de la structure des protéines. Auteure ou coauteure d’au-delà de 80 publications scientifiques, elle est titulaire d’un baccalauréat en sciences (1972) et d’un doctorat (1979) de l’Université McGill. Avant son retour à son alma mater, la professeure Fortier a assuré la présidence du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, de 2006 à 2013.

Suzanne Fortier est officière de l’Ordre du Canada, officière de l’Ordre national du mérite de France, membre de l’Association américaine pour l’avancement des sciences et membre à titre spécial de la Société royale du Canada. Elle est également titulaire d’un doctorat honorifique de l’Université Thompson Rivers, de l’Université Carleton et de l’Université de Glasgow.

Voici les autres membres de la communauté mcgilloise qui ont été admis à l’Ordre national du Québec :

Linda Gaboriau (B.A. 1965, M.A. 1972)

Linda Gaboriau est une traductrice littéraire primée. Elle a traduit les œuvres d’illustres dramaturges québécois, et ses traductions ont été publiées et interprétées au Canada et à l’étranger.

Morris Goodman (bienfaiteur)

Morris Goodman est cofondateur et président du conseil de Pharmascience. En 2008, Rosalind et Morris Goodman ont fait un don transformateur de plusieurs millions de dollars pour soutenir le Centre du cancer de McGill, renommé Centre de recherche sur le cancer Goodman en leur honneur (devenu en 2021 l’Institut du cancer Rosalind et Morris-Goodman).

Dr Howard Bergman (B. Sc. 1967, MDCM 1969)

Chercheur principal à l’Institut Lady Davis et professeur de médecine familiale, de médecine et d’oncologie, le Dr Howard Bergman est un scientifique de renommée mondiale spécialisé dans le vieillissement, en particulier dans les services et les politiques de santé, les soins primaires, la fragilisation, les maladies chroniques et la maladie.

Gilbert Laporte (B. Sc. 1971)

Professeur émérite à HEC Montréal, Gilbert Laporte a enseigné au Département de sciences de la décision pendant 44 ans et a été titulaire de la Chaire de recherche du Canada en distributique de 2001 à 2020. Il a écrit ou coécrit plus de 20 livres et 600 articles savants.