Ensemble, luttons contre les changements climatiques

Dans le cours FSCI 198, les étudiants sont invités à adopter une approche proactive et collaborative pour trouver des solutions aux changements climatiques
McGill students Patrick Duquette and Kamryn McCallum
Patrick Duquette et Kamryn McCallum

Pour Patrick Duquette, B. Ed. 2023, s’inscrire au cours FSCI 198: Climate Crisis and Climate Actions allait de soi. Impliqué dans l’action climatique dès le cégep, il a saisi l’occasion d’étudier un sujet intéressant, mais que sa majeure ne couvrait pas.

« En éducation, il n’y a pas beaucoup de cours sur la théorie et les questions sociopolitiques liées au changement climatique, alors c’était vraiment génial d’avoir l’occasion d’en apprendre davantage à ce sujet », explique-t-il.

Kamryn McCallum, étudiante de quatrième année en environnement, était également intéressée par la perspective originale du cours.

« Les cours que j’ai suivis traitent de l’environnement au niveau systémique, notamment en examinant les microsystèmes au sein d’un système plus vaste. Il n’y a pas beaucoup de cours qui se concentrent autant sur la crise climatique, ce qui est vraiment intéressant. »

L’accent mis par le cours facultatif sur l’adoption d’une approche proactive a attiré l’étudiante et l’étudiant. En équipe avec Lucinda Silverman, une collègue de classe, ils ont réalisé un projet qui, un an seulement après la fin du cours, a donné naissance à New2Wheels. Et récemment, leur initiative a obtenu du financement du Fonds des projets durables de l’Université McGill.

Inspiré par un intérêt commun pour le cyclisme, le trio a imaginé une activité réunissant balade en ville et sortie sociale. L’objectif était d’aider les gens à se sentir à l’aise à vélo dans Montréal, tout en établissant de liens avec des gens qui partagent le même intérêt. L’initiative reflète l’importance que le cours FSCI 198 accorde au renforcement du sentiment d’appartenance et à la mise en place de mesures positives pour lutter contre le changement climatique.

 

Partage des connaissances et compréhension des perspectives

Diane Dechief, Senior Faculty Lecturer at the Office of Science Education, is senior course director for FSCI 198
Diane Dechief, chargée d’enseignement au Bureau de l’enseignement des sciences, est directrice principale du cours FSCI 198.

Fruit d’une collaboration entre des professeurs de différentes facultés de McGill soutenue par le Bureau de l’enseignement des sciences, le cours FSCI 198 a notamment pour objectif d’aider à mieux comprendre la recherche sur la crise climatique et à avoir une vision plus globale des enjeux qui s’y rattachent.

Tout au long de la session, des spécialistes et des experts de différents horizons animent des conférences sur des sujets allant des connaissances et des visions du monde autochtones, à l’économie et aux effets de la taxe sur le carbone. On accorde aussi beaucoup d’importance au développement de l’esprit critique.

« Entendre différents points de vue est extrêmement profitable : ça remet en question la structure de la société, et on comprend mieux pourquoi certains éléments sont si profondément enracinés, fait observer Kamryn. Le cours accorde une place importante à la discussion, ce qui nous permet d’apprendre, tout en enseignant, d’une certaine façon. Les expériences et les visions de chacun sont valables. »

« Nous poussons les étudiants et étudiantes à réfléchir et nous leur demandons d’être plus critique », explique Diane Dechief, chargée d’enseignement principale au Bureau de l’enseignement des sciences et directrice du cours. « Comment se sentent-ils par rapport à ce qu’ils apprennent en classe? Qu’est-ce qui doit être clarifié? Comment des points de vue qui s’opposent peuvent-ils tous être valides? »

Patrick abonde en ce sens : « J’ai toujours été convaincu que la rétroaction de la classe a un rôle important en enseignement. On parle ici d’un cours de niveau 100, mais nous avons assisté à des conférences et participé à des ateliers avec des auxiliaires d’enseignement chaque semaine, et nous avons tout le temps nécessaire pour discuter en équipe des sujets abordés. On nous encourage à échanger des idées sans nous imposer un point de vue. »

 

La société, source de changement

Le cours comporte un volet d’apprentissage expérientiel pour amener les étudiants à prendre conscience du pouvoir qu’ils ont face à un problème qui peut sembler insoluble.

« J’étais vraiment curieuse de voir si le cours allait nous outiller et permettre de participer à la lutte contre la crise climatique, confie Kamryn. C’est l’occasion de réfléchir à notre histoire personnelle, à notre situation privilégiée et à la façon de tabler sur nos privilèges pour défendre cette cause. Il y a plusieurs façons de changer les choses. La solution réside dans toutes ces initiatives que nous pouvons mettre en place. »

La classe se penche également sur l’importance de la communauté dans la lutte contre l’écoanxiété.

« En grandissant, on entend parler des changements climatiques et de tout ce qu’on doit accomplir pour les atténuer, chacun de notre côté. Et puis on réalise qu’il y a en fait beaucoup de problèmes systémiques auxquels on doit s’attaquer, explique Patrick. Le cours explore la portée des mesures prises collectivement, comparativement à l’établissement d’objectifs ambitieux, poursuivis isolément.

L’initiative New2Wheels sur laquelle Kamryn, Lucy et moi avons travaillé et les excellentes idées proposées par nos collègues dans leurs projets de classe me redonnent espoir : si on leur fournit les outils et les ressources, les gens trouvent des solutions vraiment créatives. »

Pour Diane Dechief, le fait de voir les étudiants et étudiantes interagir et collaborer confirme que l’objectif du cours est bel et bien atteint.

« Si nos étudiants constatent qu’ils peuvent agir, alors il y a de l’espoir », confie-t-elle.