Session d’études sur le terrain à la Barbade : En quête de découvertes

Emma Bergeron Quick, étudiante au premier cycle, nous parle de la Session d’études sur le terrain à la Barbade de l’Université McGill, expérience transformatrice qui lui a appris à mieux se connaître et de laquelle elle est ressortie grandie
Superbe coucher de soleil à la BarbadeEmma Bergeron Quick

Quand je pense à ma session à la Barbade, j’éprouve de la gratitude, une exaltation et, déjà, une certaine nostalgie. Ces trois mois d’apprentissage dans un petit, mais dynamique État insulaire en développement ont marqué à jamais mon cœur et mon âme, ont façonné ma vision et m’ont donné envie d’explorer, de découvrir et de changer le monde.

J’ai toujours voulu connaître la vie à l’étranger, mais mes finances ne me le permettaient pas. J’étais sur le point d’abandonner ce rêve, alors je remercie les généreux donateurs de l’Université McGill qui m’ont permis de vivre cette expérience unique. Je terminerai bientôt mes études de premier cycle en environnement et développement avec mineure en systèmes d’information géographique, et je suis bien contente d’avoir osé plonger dans la Session d’études sur le terrain à la Barbade.

Études et plongée

Emma Bergeron Quick sur une côte de la Barbade

Comment imaginez-vous la vie et les études sur une île? Ma journée commençait habituellement à 9 h. Je suivais des cours en avant-midi, puis j’allais souvent nager ou faire de la plongée avec tuba, pour finalement admirer un coucher de soleil féérique (et, parfois, une tortue marine).

Pendant trois mois, on a vécu à ce rythme, interrompu occasionnellement par des expériences pratiques, des conférences et des sorties : randonnées en forêt ou sur le bord de la mer, visites de la Maison des Nations Unies, de musées, de refuges pour animaux ou de champs de canne à sucre, promenades en bateau, collecte de données sous-marines, etc. Toutes les fins de semaine, on découvrait les paysages de l’île et la riche culture barbadienne : karaoké dans la rue, imitations de Michael Jackson, musique et dégustation de galettes de poisson sur la plage, surf, repas de poisson du vendredi…

Je l’avoue, mon enthousiasme initial était empreint de nervosité. Mais ce voyage m’a appris à mieux me connaître, et j’en suis ressortie grandie, sur le plan personnel et professionnel.

J’ai acquis des compétences en réseautage et en recherche, j’ai appris à voyager en solo, et vivre à l’Institut de recherche Bellairs à la Barbade de l’Université McGill m’a inculqué les valeurs de la vie en communauté. En partageant l’espace d’autres étudiants (et d’une bande de singes verts), en apprenant avec des étudiants de l’île, je me suis rapidement intégrée à une nouvelle famille.

La cordialité et l’hospitalité des Barbadiens sont incroyables, leur générosité et leur gentillesse sont sans limites, et j’ai toujours été accueillie à bras ouverts. Si vous allez surfer et oubliez votre dîner, ou si vous ne savez plus où vous êtes après avoir pris l’autobus ou avoir marché dans la ville pendant des heures, les habitants seront toujours prêts à vous aider; ils forment une famille que vous n’oublierez jamais.

Des défis environnementaux urgents à relever

Je n’avais jamais rien vécu qui s’apparente à ma session à la Barbade. Loin des petites salles de classe habituelles, je me suis plongée dans l’écologie, le développement durable et la biodiversité de cette île tropicale. Les sorties organisées et les conférences m’ont fait découvrir le caractère dynamique de la Barbade et de ses habitants, ainsi que les projets de gestion environnementale en cours. Les sciences atmosphériques et la biologie m’ont révélé l’envers des décors enchanteurs et de la riche vie marine et terrestre de la Barbade.

Enfin, j’ai eu la chance de participer à un projet de recherche avec des parties prenantes de la région. Nous avons collaboré avec des spécialistes afin de relever un défi environnemental urgent pour l’île. J’ai toujours voulu travailler ou faire du bénévolat à l’étranger, mais je ne voulais pas m’imposer au sein d’une structure existante. En travaillant sur le projet de recherche d’un enseignant de la Barbade et en tirant profit de ses connaissances et de sa base de données, j’ai pu contribuer concrètement à la résilience et à la durabilité de l’île; j’ai pu apporter ma pierre à l’édifice sans perturber le mode de vie des habitants.

Confrontée aux défis du changement climatique

« La Barbade compte de nombreux lieux de reproduction de tortues, alors j’ai aperçu de nombreuses tortues marines et j’ai vu des bébés sortir de l’œuf. »Emma Bergeron Quick Emma Bergeron Quick

Avec le recul, je réalise que cette session a fondamentalement changé ma façon de voir les îles et leur vulnérabilité au changement climatique. Les îles sont de précieux joyaux qui ne se résument pas aux plages paradisiaques et aux attractions touristiques. Leur histoire et leur culture sont riches, et malgré leur résilience, elles ont besoin d’attention et que des gestes soient posés pour les préserver.

En raison de l’aggravation des effets du changement climatique, les îles comme la Barbade doivent relever de nombreux défis qui menacent les moyens de subsistance et les écosystèmes fondamentaux : blanchissement corallien, élévation du niveau de la mer, glissement de terrain, etc. J’ai développé une affection pour la force de cette île. Ses habitants sont nombreux à anticiper la tempête et à s’efforcer de trouver des solutions pour l’affronter.

Je me tourne maintenant vers l’avenir, riche de mes apprentissages, de mes souvenirs et des liens que j’ai noués. J’ai appris à mieux me connaître et j’en suis ressortie grandie. J’ai expérimenté ce qu’étudier en environnement signifiait réellement et j’ai pu appliquer ce que j’avais appris dans des situations concrètes. J’en serai toujours reconnaissante.

Emma Bergeron Quick terminera bientôt ses études de premier cycle en environnement et développement avec mineure en systèmes d’information géographique.