La Faculté de gestion Desautels, élève modèle du compostage

Dans le cadre d’une stratégie alignée sur l’objectif zéro déchet d’ici 2035 de l’Université, la Faculté a installé des bacs et veille à ce que les membres du personnel et de l’effectif étudiant sachent quoi y mettre
Wesley McCoySelma Shennib

La Faculté de gestion Desautels est la première de l’Université McGill à disposer de bacs de compostage dans tous ses pavillons. Désormais présents sur chaque étage, ces bacs facilement accessibles favorisent la participation de tous.

Première étape de cette initiative, le programme de compostage du Pavillon Armstrong a débuté en janvier 2024. Il a rapidement enregistré un taux de réacheminement de 40 pour cent, ce qui signifie que près de la moitié des déchets totaux du pavillon étaient désormais compostés plutôt qu’enfouis. Puis, l’ajout de 50 bacs dans le Pavillon Bronfman, l’automne dernier, a permis d’élargir le programme et d’améliorer grandement l’accès au compostage.

Grâce à ce programme, la Faculté de gestion Desautels souhaite créer un cadre évolutif capable de faire progresser les efforts de l’Université en matière de développement durable, notamment pour atteindre l’objectif zéro déchet d’ici 2035.

La sensibilisation des utilisateurs est essentielle au succès de ce programme. Les membres du personnel et du corps étudiant apprennent à trier leurs déchets aux îlots de tri à quatre compartiments, destinés au compostage, au recyclage et à l’enfouissement. Le programme mise sur la correction d’erreurs courantes et sur l’application de directives claires quant aux matières qui peuvent (ou non) être compostées ou recyclées. Ainsi, il inculquera aux membres de la communauté mcgilloise de bonnes habitudes de tri des déchets.

« Nous voulons encourager tout le monde à prendre le temps qu’il faut pour trier les déchets correctement, dit Wesley McCoy, superviseur, Développement durable et événements à la Faculté de gestion Desautels, qui pilote le programme. Cette initiative dépasse le simple projet de compostage; c’est un projet pilote de transformation durable des comportements. Nous espérons qu’il saura motiver les membres du personnel et de l’effectif étudiant à adopter des habitudes plus écologiques, à la maison comme dans tous les lieux qu’ils fréquentent. »

Le programme découle du projet d’expansion des services de collecte de compost de l’Université, élaboré en 2022 par l’unité Bâtiments et terrains. Les superviseurs du Service des bâtiments ainsi que les membres des Services d’entretien ont aidé les facultés à optimiser leurs îlots de tri et leurs initiatives de compostage, et ont collaboré étroitement avec le Bureau du développement durable de l’Université McGill pour déployer ces efforts aux quatre coins du campus.

George Lazaris, directeur, Bâtiments et terrains, explique que la gestion des déchets est un aspect incontournable des activités de l’Université McGill, et qu’elle joue un rôle clé dans le parcours vers le zéro déchet.

« Nous avons collaboré à des audits sur les déchets et à des collectes de données, notamment à la Faculté de gestion, en vue de suivre de près et d’améliorer les programmes de réacheminement sur le campus, souligne-t-il. Malgré les inévitables difficultés, je considère qu’un partenariat solide avec le Bureau du développement durable de l’Université est une priorité; nous devons travailler de concert pour réaliser l’objectif zéro déchet de McGill. »

Le Fonds des projets durables de l’Université McGill a également été déterminant dans le lancement de cette initiative de compostage. En effet, cette dernière répondait à un critère fondamental du Fonds pour l’octroi de financement : la participation active des étudiantes et étudiants. Les groupes étudiants comme l’Association des étudiants de premier cycle en gestion et le Programme de gestion intégrée ont contribué à maximiser les bienfaits de l’initiative en participant à la gestion des données, en réalisant des audits sur les déchets et en faisant de la promotion dans les médias sociaux.

« Dans un monde où les matières abondent, l’objectif zéro déchet représente tout un défi. Les efforts exemplaires de la Faculté de gestion Desautels pour élargir son infrastructure et sensibiliser sa communauté à l’objectif zéro déchet sont admirables », fait observer Peter Garber, agent de durabilité au Bureau du développement durable de l’Université McGill.

Le programme de compostage a pour cible un taux de réacheminement de 90 pour cent. Toutefois, les changements de comportement prennent du temps et nécessitent des efforts soutenus de sensibilisation et une communication claire. Un audit récent sur les déchets de la Faculté de gestion Desautels a montré que 47 pour cent des déchets qui auparavant étaient enfouis sont désormais compostés, ce qui représente environ 7 250 kilogrammes de déchets réacheminés chaque année. Cette réduction de la quantité de matières enfouies entraîne une diminution des émissions de méthane, de même que de l’empreinte carbone globale de l’Université McGill.

Au bout du compte, le succès de ce programme dépendra de l’atteinte d’objectifs clés, soit la conception de guides et de matériel de sensibilisation, et la participation d’au-delà de 2 000 étudiantes et étudiants et de 300 membres du personnel. On devra nécessairement réaliser des audits sur les déchets pour mesurer la précision du tri et cibler les points à améliorer. Grâce à cette approche fondée sur les données, le programme demeurera adaptable et donc plus susceptible d’atteindre ses objectifs. À mesure qu’il gagnera en maturité, les guides et le matériel de sensibilisation faciliteront le déploiement des mesures de développement durable dans toute l’Université.

« Notre objectif est que la Faculté devienne un joueur important dans la mise en œuvre de la Stratégie sur le climat et le développement durable de l’Université McGill, conclut Wesley McCoy. Pour y parvenir, nous devrons continuer de faire de la sensibilisation et d’innover. »