Le programme des Bourses McCall MacBain à McGill a dévoilé aujourd’hui les récipiendaires qui formeront sa quatrième cohorte. Celle-ci compte 30 étudiant·e·s qui entreprendront des études professionnelles ou de maîtrise payées à l’Université McGill tout en participant à un programme de leadership et de mentorat, ainsi que 117 étudiant·e·s qui recevront une bourse d’admission allant de 5 000 $ à 20 000 $ chacune.
Les 30 boursier·ère·s intégreront 20 départements et écoles, répartis dans neuf facultés de notre université. Plusieurs en accueilleront d’ailleurs pour la première fois, dont l’École de musique Schulich, trois départements – Chimie, Sciences de la Terre et des planètes et Langues, littératures et cultures – et trois écoles – Informatique, Service social et Nutrition humaine.
« La compassion, la curiosité et le feu qui animent ces étudiant·e·s nous inspirent, déclare Marcy McCall MacBain, Ph. D., présidente du programme. Notre mission est de leur offrir en retour des études supérieures de premier plan, riches en occasions de parfaire leur leadership et de tisser des liens durables. Nous voulons les aider à amplifier leur influence sur les communautés du Québec, du Canada et d’ailleurs dans le monde. »
Faites connaissance avec quelques lauréats :
Maralmaa Batnasan, Maîtrise en analytique de gestion (MAG), Oulan-Bator, Mongolie
Maralmaa travaille au secteur des finances écoresponsables d’une banque nationale mongolienne, où elle a codirigé un projet qui réunissait 60 délégués de 20 institutions financières et organismes de réglementation. Bénéficiaire d’une bourse du programme One Million Leaders Asia Champion, elle dirige maintenant une équipe qui organise des cours en ligne sur l’écoresponsabilité à l’intention d’étudiant·e·s des régions rurales de Mongolie. Pendant ses études en comptabilité à l’Université de finance et d’économie, Maralmaa a participé à la direction d’un club d’éducation pour les jeunes. Elle s’inscrit à la maîtrise en analytique de gestion, ce qui pourraient l’aider à poursuivre sa carrière en finance écoresponsable.
« L’atteinte des objectifs de durabilité dépend en grande partie de la capacité d’associer ceux-ci à la croissance et à l’évolution de divers secteurs économiques. À cet égard, il m’apparaît essentiel d’utiliser le langage puissant et évolutif des données. Grâce au soutien inestimable du programme de bourses McCall MacBain de McGill, je pourrai explorer ce champ d’études dans une université prestigieuse, au sein d’une communauté de gens enthousiastes et qualifiés. »
« Mon séjour à Montréal [pour les entrevues finales] a élargi mes horizons. Des représentant·es des secteurs public et privé qui œuvrent pour le bien commun et le développement durable nous ont parlé de leurs réussites et de leurs échecs, ce qui a beaucoup enrichi les entrevues finales. Dès le départ, j’ai été impressionnée de constater à quel point tout le processus m’amenait à donner le meilleur de moi-même. Ce programme a été profitable autant pour les boursiers et boursières que pour toutes les personnes qui y ont participé. »
Katherine Bazin, M Sc. (Chimie), Winnipeg (Manitoba)
Katherine étudie en chimie à l’Université du Manitoba où elle codirige la section étudiante de la Société d’électrochimie, organise des activités éducatives et bénévoles pour la sororité dont elle est membre, en plus d’être alto dans la chorale locale. Katherine a également travaillé au service des loisirs d’un centre de réhabilitation pour adolescent·e·s souffrant d’un handicap. Elle anime un atelier de vulgarisation scientifique et a travaillé pendant un été comme auxiliaire dans le cadre d’un projet de recherche sur la détection électrochimique de la chimiorésistance des cancers. Elle souhaite faire une maîtrise en électrochimie dans le contexte particulier de son application à la santé des femmes.
« J’ai appris la nouvelle au moment de partir pour un cours. Je pensais que mon cœur allait s’emballer, mais j’ai plutôt été envahie par un sentiment de paix et de gratitude. Je n’ai pas encore pleinement assimilé le fait que je vais faire partie de cette communauté de gens incroyablement dévoués et passionnés. »
Clarisse Iradukunda, M Sc. (Nutrition humaine), Muhanga, Rwanda
Titulaire de diplômes universitaires en médecine et santé publique, Clarisse travaille déjà comme médecin qualifiée. Outre ce travail clinique, elle est coordonnatrice d’une initiative d’information sur le cancer du col de l’utérus, a mis sur pied des projets d’aide aux jeunes mères seules et offre des services de mentorat dans des centres de santé locaux. Tout en étudiant la médecine à l’Université du Rwanda, Clarisse a dirigé la section municipale du programme de prévention de maladies non transmissibles et a accru la visibilité des campagnes de sensibilisation en recrutant près de 40 bénévoles. Elle s’inscrit à la maîtrise en nutrition, sur le campus Macdonald de McGill, afin de travailler comme clinicienne spécialisée dans ce domaine.
« Comme j’ai fait l’essentiel de ma scolarité dans des écoles publiques rwandaises et que j’ai remporté cette bourse dans le cadre d’un concours international, je suis très fière non seulement de moi, mais aussi du système d’éducation de mon pays. J’encourage les jeunes villageoises comme moi à profiter des possibilités offertes par le gouvernement du Rwanda en matière d’éducation des filles. En plus de changer ma vie, cette bourse a exaucé mes rêves. »
Vincent Keenan, M Sc. (Sciences de la Terre et des planètes), Sainte-Barbe (Québec)
Vincent étudie en génie géologique à Polytechnique Montréal. Il a été le coordonnateur des activités sportives de son association étudiante et a mené une équipe de dix personnes à concevoir un moteur à induction linéaire ainsi qu’un système de lévitation dans le cadre de la compétition Hyperloop de SpaceX. Moniteur de natation pendant quatre étés, Vincent a effectué des recherches sur l’efficacité des spectromètres portatifs à rayons gamma comme outils d’exploration minière. Vincent s’inscrit à la maîtrise en sciences de la terre et des planètes à McGill.
« Ce que j’ai préféré? Rencontrer les incroyables finalistes de partout dans le monde, dont les histoires étaient si inspirantes. Nous avons tous à cœur de faire bouger les choses dans nos champs d’expertise et nos communautés. »
« J’étudiais dans la salle réservée au programme de génie géologique de la Polytechnique lorsque j’ai reçu l’appel. J’étais bien sûr au septième ciel en raccrochant, tellement que j’ai bondi de ma chaise, un large sourire au visage. Cette bourse vient en quelque sorte couronner mes efforts des dernières années, tout en me rappelant que je dois continuer à travailler d’arrache-pied si je veux faire bouger les choses autour de moi. »
Emma Yee, M Mus. (Opéra et chant), Markham (Ontario)
Passionnée d’opéra, Emma étudie en musique à l’Université de Mount Allison à Sackville, au Nouveau-Brunswick. Pendant son mandat au sein de l’équipe exécutive de la société musicale, elle a augmenté la portée des initiatives du groupe en santé mentale en plus de créer un programme de jumelage entre pairs et une initiative de garde-manger pour étudiant·e·s. Pendant l’année universitaire, Emma réussit à combiner quatre emplois à temps partiel, dont celui de corédactrice en chef du journal étudiant. Elle fait partie de la section alto de la chorale. L’été dernier, elle a tenu le rôle-titre de l’opéra Serse, de Händel, au Festival d’opéra estival de Halifax. Emma a été admise à la maîtrise ès musique en opéra et chant à McGill.
« J’étais estomaquée! Je revenais d’une répétition et tentais de ne pas trébucher sur les roches le long de l’étang des cygnes. La première personne que j’ai appelée pour lui annoncer la nouvelle est mon professeur de chant, avec qui je venais tout juste de répéter! »
« Pour moi, cette bourse est l’occasion d’une vie. Elle m’ouvre des portes et me permet de faire connaître mon travail en musique à de jeunes leaders de diverses disciplines et industries. »