Aujourd’hui, l’honorable Marie-Claude Bibeau, ministre du Revenu national, représentant l’honorable François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, et l’honorable Mark Holland, ministre de la Santé, ont annoncé que le fonds Nouvelles frontières en recherche investirait plus de 92 millions de dollars dans 165 projets de recherche canadiens par l’intermédiaire de deux initiatives : l’Initiative internationale conjointe de recherche 2023 sur l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de leurs effets et le concours Exploration 2023.
Le FNFR est une initiative du gouvernement du Canada visant à appuyer les recherches de calibre mondial, interdisciplinaires, internationales, à haut risque, à haut rendement et transformatrices, dirigées par des Canadiennes ou Canadiens et pouvant donner lieu à des interventions rapides.
L’Université McGill recevra un total de 2,95 millions de dollars pour deux projets dans le cadre du concours de l’Initiative conjointe internationale de recherche sur l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets. Chandra Madramooto, distingué professeur James McGill à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement, se voit octroyé 1,5 million au titre de l’Initiative internationale conjointe de recherche 2023 sur l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de leurs effets, et Melissa McKinney, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les changements écologiques et les stresseurs environnementaux (niveau 2) et professeure agrégée à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement de McGill, obtient 1,45 million.
Treize chercheurs de McGill, dont deux affiliés à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM), ont reçu des subventions dans le cadre du concours d’exploration pour un investissement total de 3,2 millions.
L’Initiative internationale conjointe finance des projets qui visent à concevoir et à mettre en place des stratégies d’adaptation et d’atténuation ciblant les groupes vulnérables aux changements climatiques en raison de facteurs physiques ou socioéconomiques. Les subventions Exploration appuient des projets de recherche aux visées diverses : économiques, scientifiques, artistiques, culturelles, sociales, technologiques, environnementales et sanitaires.
« McGill remercie le gouvernement du Canada pour son important investissement dans ces deux programmes de recherche révolutionnaires sur l’atténuation des changements climatiques, et de recherche interdisciplinaire » réagit Martha Crago, vice-rectrice, Recherche et innovation. Nous avons besoin de stratégies d’adaptation novatrices comme celles des professeurs Madramootoo et McKinney pour assurer le bien-être des communautés et des écosystèmes les plus vulnérables du Canada et du monde entier. Je félicite tous nos professeurs pour la belle réussite que représente ce financement. »
Un cadre de résilience face aux inondations pour les collectivités des Caraïbes
Les inondations côtières et riveraines causées par l’élévation du niveau de la mer au Guyana, à Trinité-et-Tobago et à Sainte-Lucie menacent les populations, les infrastructures et l’agriculture. C’est pourquoi le professeur Madramootoo dirige une initiative financée par le FNFR visant à concevoir et à gérer collaborativement un cadre de résilience face aux inondations pour les collectivités touchées dans la région des Caraïbes. Seront appelés à contribuer les collectivités, les organismes nationaux et régionaux chargés des activités de surveillance, d’adaptation et d’atténuation, et les organisations non gouvernementales portant secours aux victimes d’inondations.
Le projet a pour but de mettre en place un cadre de résilience composé d’un modèle d’anticipation des risques et d’intervention, de politiques améliorées et un cadre institutionnel pour la planification et la gestion des risques d’inondations. Il est aussi appuyé financièrement par United Kingdom Research and Innovation (UKRI) et la National Science Foundation (NSF).
À l’occasion de l’annonce nationale du financement, à l’Université Carleton, le professeur Madramootoo a pris part à un panel animé par Valérie Laflamme, vice-présidente associée pour le Secrétariat des programmes interorganismes à l’intention des établissements avec le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH). Il y a échangé avec la ministre Bibeau et Elisabeth Gilmore, professeure agrégée au Département de génie civil et environnemental à Carleton.
Il a notamment expliqué comment son travail répondait au sixième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’Organisation des Nations Unies (ONU), qui cerne les principaux risques et souligne des changements climatiques sans précédent dans toutes les régions, tous les écosystèmes et toutes les sociétés, changements qui continueront de s’intensifier avec le réchauffement.
WhaleAdapt : adaptation des communautés de subsistance vulnérables
Les pays de l’hémisphère sud et les communautés autochtones sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques, partiellement en raison de leur dépendance alimentaire aux produits de la nature locale. Bien qu’au moins 54 espèces de cétacés à dents soient une source essentielle de nourriture dans plus de 80 pays du monde, nos connaissances à leur sujet comportent de grandes lacunes, y compris en ce qui concerne leur valeur nutritive et leur importance socioéconomique dans le contexte de la dégradation du climat.
Sous la direction de McKinney, le projet WhaleAdapt financé par le FNFR est une collaboration internationale de chercheurs et d’organisations du Canada, des États-Unis, du Danemark et de Saint-Vincent-et-les Grenadines. « Le projet s’articule autour d’une grande question : comment les communautés vulnérables qui dépendent des cétacés peuvent-elles s’adapter aux effets des changements climatiques sur les ressources marines? » explique la professeure McKinney. Elle ajoute que l’objectif est « d’aider les communautés dans les pays touchés à prendre des mesures d’adaptation durables, saines et viables sur le plan socioéconomique » pour faire face à la situation. Le projet reçoit un financement supplémentaire de la NSF.