Entretien avec Nicolas Kamran, major de promotion de la cérémonie de la Faculté de droit et de l’École de musique 

« C’est un fait que les étudiantes et étudiants en droit de l’Université McGill se soutiennent pendant les périodes difficiles : l’esprit est à l’entraide et on n’hésite pas un seul instant à prêter notes, plans de cours et travaux au besoin. » 

Dans cette série d’entretiens, des majors de promotion 2024 de l’Université McGill exposent leur vision des choses et se remémorent les moments marquants de leur parcours étudiant, des défis posés par une rentrée sous le signe de la COVID à l’émergence d’un sentiment d’appartenance. 

Aujourd’hui, nous vous présentons Nicolas Kamran, major de promotion de la Faculté de droit. Diplômé de droit (B.C.L./J.D.) avec concentration mineure en philosophie, Nicolas a prononcé le discours d’adieu de la cérémonie de la Faculté de droit et de l’École de musique le mercredi 29 mai, à 15 h. 

Remarque : Les réponses ont été éditées par souci de concision. 

Pourquoi as-tu choisi l’Université McGill? 

Je savais que McGill est une université où l’on encourage l’étude du pluralisme et que j’y trouverais des gens du monde entier réunis pour réfléchir au vivre-ensemble. Tout ça m’a beaucoup plu, et continue d’exercer un grand attrait pour moi. 

Quelle a été ta première impression du campus? 

Mon père est professeur à McGill – mon cas est donc un peu spécial. J’étais bébé la première fois que je me suis trouvé sur le campus et mes plus lointains souvenirs de la rue Peel, du campus du centre-ville et même de la Faculté de droit sont indissociables de mon père. Encore aujourd’hui, chaque fois que je suis à l’Université, je ne peux m’empêcher de penser que McGill regorge de personnes qui, comme lui, valorisent le partage des connaissances. 

Ce n’est cependant qu’au début de ma deuxième année, à l’automne 2021, soit au moment de la reprise des cours en présentiel, que je suis entré pour la première fois sur le campus à titre d’étudiant en droit. Sans contredit, ma première impression a été que toutes les personnes qui m’entouraient – mes pairs, ces gens géniaux que j’allais apprendre à connaître – étaient soit plus petites ou plus grandes que sur Zoom. 

Quels ont été les moments forts de ton parcours à l’Université McGill? 

Je dirais spontanément les événements où j’ai eu l’occasion de faire connaissance avec mes pairs – notamment les soirées de la poésie organisées par le Club de poésie et de botanique, où des camarades de classe mettent leur âme à nu par la voie poétique –, ainsi que les nombreuses soirées passées chez des amis. Mes compagnons se sont montrés extrêmement chaleureux et accueillants. 

Du côté académique, j’ai eu le privilège de collaborer étroitement avec des professeurs avec qui je n’osais même pas rêver travailler un jour. 

Quelles sont les plus grandes difficultés auxquelles tu as dû faire face durant tes études à McGill? 

Les difficultés les plus importantes que j’ai rencontrées sont principalement liées à la pandémie. Je suppose que c’est un sentiment partagé par les autres membres de ma promotion. Je n’irais cependant pas jusqu’à dire que j’ai « surmonté » ces difficultés. En fait, ces difficultés, j’ai pu les supporter grâce au soutien de mes camarades.   

C’est un fait que les étudiantes et étudiants en droit de l’Université McGill se soutiennent pendant les périodes difficiles : l’esprit est à l’entraide et on n’hésite pas un seul instant à prêter notes, plans de cours et travaux au besoin. Nous comptons les uns sur les autres, et nous donnons à chacune et chacun la chance de se sentir vu et entendu. À l’École de droit, personne n’est laissé de côté. 

Que comptes-tu faire à court et à long terme? 

À court terme, je vais quitter Montréal pour travailler comme auxiliaire juridique à la Cour fédérale du Canada. J’espère ensuite entreprendre des études supérieures. J’ai longtemps tenu à mener une carrière de juriste, mais je suis ouvert à tout ce que la vie peut m’offrir. J’aime explorer des idées et écrire. 

Comment McGill t’a-t-elle aidé à te préparer pour le prochain chapitre de ta vie? 

C’est ici que j’ai appris que l’on n’a jamais un esprit trop curieux, et que perfectionner cet esprit par la réflexion et la diligence, c’est l’histoire d’une vie. Si je veux enseigner, c’est en partie parce que j’estime que l’université est le lieu tout désigné pour satisfaire sa curiosité. Une bonne université permet de découvrir des idées et de se défaire des postulats qui sous-tendent les structures de notre vie.  

Quel conseil donnerais-tu aux nouveaux étudiants mcgillois? 

Réussir ses études consiste en partie à apprendre à faire les choses à sa façon. Ça ne veut pas dire d’ignorer ce que les autres ont à vous enseigner, bien au contraire, mais plutôt que vous seul pouvez décider quelle personne vous souhaitez devenir. 

Cela dit, j’ai un conseil à donner aux nouveaux étudiants : soyez bienveillants avec les autres et avec vous-même. 

Chaque étudiant doit trouver sa propre voie. Cependant, chacun doit aussi composer avec ses propres limites et avec les moments de chance et les revers de la vie. Soyons solidaires les uns des autres. Si on ne peut prévoir et empêcher toutes les difficultés que nous serons appelés à traverser, on peut néanmoins choisir de s’épauler. C’est la seule clé de la réussite.  

 

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